L'article ci-dessous est paru dans le quotidien régional Le Courrier Picard, France, page 3, le 4 novembre 1954.
Passé, présent, avenir, tout se mêle maintenant dans la célèbre ronde des soucoupes.
Depuis que, de nouveau, les engins mystérieux hantent notre ciel, chacun de nous re-évoque avec passion les hypothèses émises en leur temps sur ce délicieux-sujet-serpent-de-mer.
D'autre part, d'autres renseignements nous parviennent, qui dénoncent de nouvelles visions... ou d'anciennes.
Or, ces dernières sembleraient vouloir étayer les récentes théories développées dans le monde scientifique, qui tendraient à supposer que les soucoupes sont formées de masses d'électrons provoquées elles-mêmes ou par des "émissions" solaires ou par des conséquences inconnues encore des explosions atomiques.
Ces masses d'électrons apparaîtraient dans le ciel à tout moment, et, lumineuses et de pôle positif évidemment, elles fuiraient devant toute masse terrestre de pôle identique, ce qui expliquerait la rapidité extraordinaire avec laquelle les "soucoupes" disparaissent, et notamment devant les avions. Si, pour une raison indéterminée un appareil rencontrait la masse d'électron, il s'ensuivrait une violente explosion.
On justifierait ainsi la destruction de l'avion américain qui pourchassa, en 1952, une "soucoupe".
A propos de 1952, un Albertin, M. Maxime Rubiera, actuellement à la Clairvivre, en Dordogne, où il est en traitement depuis plusieurs années, nous signale que, le 17 juin de cette année-là, alors qu'il était sur la terrasse de sa chambre, il aperçut soudain dans le ciel, à sa hauteur, un point rouge qui avançait dans sa direction et qui, pendant 15 à 20 secondes, s'immobilisa.
Il s'agissait d'une boule de 70 centimètres de diamètre apparent, rouge-blanc comme un métal en fusion, et que deux ailes de feu, bien détachées néanmoins, accompagnaient dans sa marche.
De son côté, une demoiselle de Beauchamps, nous signale que, cette semaine, elle a assisté pendant une minute environ, à 18 h. 45, près du pont de la Bresle, à un phénomène qui ressemble par beaucoup de côtés au phénomène précédant.
Elle vit émerger de la forêt d'Eu, en direction de Breilly, une petite boule rose orangée, grossissant en se rapprochant pour avoir bientôt, à cette distance, la grosseur d'une [sic] pamplemousse.
Brusquement la boule s'allongea et prit la forme d'un croissant qui s'immobilisa pour s'amincir par le milieu et se transformer en deux autres ballonnets qui s'écartèrent l'un de l'autre sur une distance d'à peu près trois mètres. Les deux étranges boules se rapprochèrent ensuite, se superposèrent et s'amalgamèrent pour reformer la boule initiale, qui repartit vers l'endroit d'où elle venait.
Et voilà. Comme quoi, vous le voyez, i nos lecteurs-témoins le veulent bien, nous aurons encore beaucoup à dire sur les soucoupes volantes.