L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Voix du Nord, édition de l'Artois, France, page 7, le 12 octobre 1954.
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Grand émoi, l'autre soir, dans le quartier de la Gare, à Saint-Pol-sur-Ternoise. Le bruit courait avec persistance qu'un Martien était descendu à l'hôtel du Trocadéro, on ne savait évidemment pas dans quelles conditions...
Le patron de l'hôtel, l'ami Jean avait trouvé sur le comptoir de la salle de café, une fiche dûment remplie, semblable à celle présentée aux voyageurs qui sollicitent une chambre.
Nom et prénom incompréhensibles, pour tous et pour chacun, Saint-Pol ne disposant pas encore d'interprète martien. On lisait par contre ces précisions: "venant de Mars et se dirigeant vers Vénus.", ainsi que quelques autres annotations grivoises.
Un cas de conscience se posait pour l'ami Jean, qui, respectueux des prescriptions en vigueur, s'interrogeait pour savoir s'il devait, comme l'obligation en est faite à tous les hôteliers, remettre la fiche du Martien à la gendarmerie. Il en parla à plusieurs de ses amis - dont quelques-uns ne firent pas preuve, en l'occurrence, d'une discrétion à toute épreuve - puisque telle une traînée de poudre, la nouvelle se répandit à travers toute la ville.
Quelqu'un fit observer "Mais ce Martien est un possédé du diable, puisqu'il a choisi un "Demont" pour l'héberger." La nuit se passa dans l'inquiétude, nuit blanche... Le Martiens ne parut point; par contre, certains recoupement permirent d'identifier l'auteur de la supercherie, qui fut d'ailleurs très "peiné" d'être confondu.
Episode l'époque des soucoupes volantes, plaisanterie originale dont tout Saint-Pol se gausse.