L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Voix du Nord, France, page 3, 17 octobre 1954.
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Alors que M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny (Aisne), était occupé, à la tombée du jour, à dépanner sa voiture dans l'un de ses prés deux coups de fusil de chasse ont été tirés dans sa direction et quelques plombs sont tombés sur son véhicule.
M. Ruant, qui pensait avoir été victime d'une balle égarée, ne croyait certes pas que l'on pouvait prendre sa modeste personne pour quelque martien en mission spéciale et encore moins sa capricieuse auto pour l'une de ces soucoupes volantes qui ne connaissent jamais la panne.
C'était pourtant là l'explication de ces coups de feu.
M. Faisan, qui avait remarqué la lueur projetée dans le champ par les phares s'était approché en compagnie de M. Bonneton pour voir ce qui se passait non loin d'eux.
Aussi invraisemblable que la chose puisse paraître, les deux hommes n'avaient pas encore vu de soucoupes volantes. D'où un désagréable complexe d'infériorité dont ils avaient hâte de se débarrasser. Cette fois, enfin, ils tenaient leur soucoupe et qui plus est, leur martien qu'il fallait ramener mort ou vif à la maison.
Et c'est ainsi que lui faisant bonne mesure, M. Faisan tira deux cartouches sur l'homme des planètes.
L'homme des planètes a porté plainte et M. Faisan, faute de Martien, ramènera sans doute à la maison un procès-verbal "bien de chez nous".