Journaux 1950-1959 -> Documents -> AccueilCliquez!

This page in EnglishClick!

Les OVNIS dans la presse quotidienne:

Le ballon de l'Université de Pqdoue sur la France, 15 octobre 1954:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Auvergnat de Paris, Paris, France, page 1, le 23 octobre 1954.

Voir le dossier du cas.

Scan.

NI SOUCOUPE... NI CIGARE.. NI MEME SIMPLE CENDRIER...

MAIS ETAIT - CE BIEN UN BALLON?

Depuis plusieurs semaines les journeaux quotidiens rendent compte, à longueur de colonnes, de phénomènes demeurés jusqu'ici inexpliqués qui feraient apparaître dans l'atmosphère les objets les plus hétéroclites.

Ces informations sont corroborées par des témoins qui déclarent avoir vu, de leurs yeux "vu", ces objets et même avoir parfois constaté la présence d'étranges êtres vivants descendus de Vénus, d'Uranus ou de Mars. Ces derniers, lorsqu'ils auraient atterri se seraient empressés de déguerpir à l'approche des humains; d'autres encore auraient possé la familiarité jusqu'à vouloir embrasser ceux qui les avaient rencontré, ou même leur auraient amicalement tapé sur le ventre.

Phénomènes curieux d'hallucination collective ont dit de graves messsieurs, même lorsque l'observation avait été faite par un seul témoin. Engins démoniaques pour la prochaine dernière guerre ont avancé ceux qui s'amusaient sans pitié à effrayer nos pauvres vieilles menettes. Inventions destinées à frapper les imaginations et à détourner l'attention des problèmes politiques de l'heure ont renchéri les sceptiques, qui sont le plus grand nombre. Et nos bons chansonniers d'ajouter leurs désopilantes facéties à toutes ces hypothèses.

Mais tout cela se passait loin de nous et nos compatriotes du Massif Central, comme nos voisins du quartie de la Bastille risquaient de se voir calsser dans une autre catégorie de "phénomènes": la catégorie de "ceux qui ne l'ont pas encore vue!"

Fort heureusement le destin n'a pas permis une telle humiliation et si à Paris notre Génie de la Bastille n'a encore été effleuré par aucune soucoupe, nos compatriotes, eux, ont pu, dans l'après-midi du 15 octobre, contempler à loisir l'objet lumineux qui s'0est manifesté de trèS haut aux regards des habitants de nos sept départements.

Nous avons, en effet, reçu cette semaine, de plus de cent communes, les relations parfois contradictoires de ce phénomène observé de partout. Et malgré tout l'intérêt qu'elles présentient nous n'avons pas pu les publier, faute de place et pour éviter de fastidieuses répéttions.

Etait-ce bien une soucoupe, un cigare, ou tout autre engin propre à garnir ou à bouleverser les imaginations? Des aviateurs, notamment d'Issoire et d'Aurillac sont "montés là-haut" pour tenter d'éclaircir le mystère. Il ne semble pas qu'ils y soient parvenus. D'après certaines informations 11 se serait agi du passage d'un ballon-sonde lancé par l'Institut de physique de Millau pour ses recherches scientifiques, et annoncé la veille par une émission de radio.

Mais voici qu'un chef-pilote de l'aérodrome d'Aurillac, qui a tenté d'approcher le "phénomène", publie dans La Montagne une relation de ses observations dont nous détachons la conclusion suivante:

"Je pensais que l'hypothèse d'un ballon quelconque devait être écartée car il aurait certainement été déjà récupéré, sans tenir compte du fait de son immobilité relative de douze heures. Quel est donc ce phénomène? En feuilletant une revue aéronautique, il paraît qu'en 1904 un phénomène de l'atmosphère avait permis la formation d'une énorme bulle d'ai qui passait alertbativement de la forme sphérique à la forme ovoïde et ce à trèS haute altitude."

Alors ? Encore une désillusion pour les pauvres humains que nous sommes? De tant de bruit fait depuis plsuieurs semaines autour des mystérieux engins il ne resterait qu'une simple grosse bulle d'air? Et les Martiens, Marsonins et autres Vénusiens que d'aucun auraient vus et presque touchés?

Tant que nous aurons les pieds sur le macadam du boulebard Bueamarchais et que nous évoluerons entre les bolides terrestres que sont les interminables files d'auto qui sillonnent nos rues, tant que du haut de sa glorieuse colonne, le Génie de la Bastille nous protégera, nous ne partagerons ni l'étonnement ni les craintes de celles et de ceux qui ont ou qui croient avoir "vu".

Nous sommes un peu omme saint Thomas qui voulait toucher du doigt pour être convaincu.

HENRI ALRIQ.

Valid XHTML 1.0 Strict



 eMail  |  Début  |  Retour  |  Avance  |  Plan  |  Liste |  Accueil
Cette page a été mise à jour le 12 janvier 2020.