L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Résistance de l'Ouest, Nantes, France, page 2, le 9 octobre 1954.
Dossier sur cette affaire ici.
nous écrit une lectrice qui donne une relation détaillée de son entretien
Voici la relation surprenante que nous a faite une lectrice de la conversation qu'elle eut, sur les bords de la Loire, entre la rivière et la soucoupe, avec un personnage de l'au-delà.
Nous la versons au débat à titre documentaire:
Ce que je veux vous raconter n'est pas pris d'un roman d'anticipation. Ce sont des faits réels qui se sont déroulés devant moi. Vous allez sans doute penser que je suis une hallucinée, car moi aussi j'ai vu une soucoupe volante, mais je n'ai pas rêvé, aussi étrange que cela puisse paraître.
Jusqu'à ces jours derniers je ne croyais pas à ces engins inconnus [illisible] dans le ciel. Alors aussi je qualifiais les témoins oculaires de ces apparitions de fantaisistes. Et pourtant les faits sont là, j'ai vu une soucoupe volante, et j'ai parlé avec son occupant. Voici les faits:
Lundi dernier, dans la matinée, je me promenais à bicyclette sur les bords de la Loire. soudain, je m'entendis interpellée par un homme d'aspect normal, qui se tenait dans un bosquet près du chemin. N'y prêtant pas attention, l'homme renouvela son appel. Je m'arrêtais et lui demandais ce qu'il désirait. Il ne répondit pas, mais me fis signe d'approcher. Avec hésitation je m'avançais et c'est alors que je remarquais l'étrange accoutrement de l'homme. Il portait une sorte de combinaison de couleur brune, des bottes, et à la main tenait un genre de masque ressemblant vaguement à un masque à gaz. Il me fit signe de le suivre vers un champ voisin. Etonnée mais curieuse je le suivis avec une certaine appréhension. Je n'oublierai jamais l'instant où, débouchant dans le champ, je vis une soucoupe, oui une soucoupe volante.
Littéralement figée de frayeur, je voulus m'enfuir, mais mes jambes me quittèrent, ne laissant là, hébétée, vivant comme dans un rêve. Mes yeux allaient de l'étrange engin à l'homme debout près de moi qui souriait d'un air moqueur. Je me mis à douter de ma raison, mais il fallut me rendre à l'évidence, je ne rêvais pas. Peu à peu je repris mon sang froid, je détaillais l'appareil posé devant moi. C'était un disque translucide, d'une dizaine de mètres de diamètre sur deux mètres de hauteur environ. Il était surmonté d'une sorte de coupole transparente. Une porte s'ouvrait sur la surface laissant apparaître l'intérieur de l'appareil. sur les parois intérieures se trouvaient toutes sortes d'appareil bizarres.
Au centre se trouvait une table circulaire couverte de manettes, boutons et lampes vertes allumées. L'appareil reposait sur trois béquilles escamotables, comme sur les avions. C'est ainsi que je remarquais sur la coque des signes bizarres peints en noir qui ne ressemblaient à aucune lettre de langues ou dialectes de notre monde. A cet instant, je ne doutais plus que j'étais en présence d'un être extraterrestre. Je me retournais vers lui, stupéfaite. Il était là, brun, grand et mince, souriant toujours en me regardant. Et c'est alors qu'il me parla en français, avec un accent étrange. Il me dit de ne pas m'effrayer, qu'il ne voulait aucune mal. Jugez de ma stupeur quand il m'assura arriver d'un autre monde.
Ebahie, je buvais littéralement ses paroles. Il continua:
"Ne vous étonnez pas si je parle votre langue, notre civilisation, beaucoup plus évoluée que la votre, dispose de moyens dont vos semblables n'imagineraient même pas l'existence.
"Nous sommes au courant de tous les conflits qui bouleversent votre terre et c'est pour cela que depuis quelques temps vous voyez des engins inconnus sillonner votre ciel. Les essais sur les armes dont vous disposez nous inquiètent. Nous craignons pour notre tranquillité et sur la durée du système solaire dont votre terre et la nôtre font partie.
Si une autre guerre mondiale se déclarait, nous serions là, en observateurs. Toutes tentatives de destruction seraient annihilées par des moyens inconnus de vos savants. Nous espérons que nous n'aurons pas à intervenir dans votre intérêt et le nôtre."
Cet étrange entretien se termina sur ces mots. Il se dirigea vers la "soucoupe". Je le vis coiffer un casque portant un oeil, comme celui des mineurs. Il me fit un signe de la main puis pénétra dans son appareil. La porte coulissa sans bruit et soudain une lumière jaune pâle illumina la soucoupe. Une sorte de sifflement d'échappa d'ouvertures situées tout autour de la coque.
Elle s'éleva doucement à la verticale, comme un hélicoptère, jusqu'à une dizaine de mètres du sol. Les béquilles disparurent puis elle se déplaça lentement en prenant de la hauteur, puis de plus en plus vite pour atteindre bientôt une vitesse vertigineuse. Elle disparut bientôt à mes yeux.
Il n'existe pas de mots pour décrire l'état d'âme dans lequel je me trouvais après cette apparition extraordinaire. Je racontais mon étrange aventure à mon mari. Il crut d'abord que je me moquais de lui, ou que j'avais perdu la raison. Mais devant mes affirmations répétées son scepticisme disparut peu à peu et c'est lui qui m'a poussé à vous écrire.
Moi qui ne croyais pas à ces histoires "d'hallucinés", j'affirme maintenant qu'il existe d'autres êtres supérieurs à nous et qui habitent un autre monde. Je vous répète que je ne suis pas folle, que je possède toute ma raison. Je tiens à garder l'anonymat pour me préserver de certains désagréments. Que nous réserve l'avenir qui nous apparaît d'une façon aussi effrayante!
N.D.L.R. -- On remarquera que ce récit n'est pas sans présenter une analogie assez frappante avec le scénario du film "Le jour où la terre s'arrête" de Robert Wise. Notre correspondante est peut-être une personne qui fréquente les cinémas.