L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Provence, France, le 11 décembre 2004.
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Toute la journée, les sapeurs-pompiers, marins-pompiers, gendarmes et policiers ont recherché un objet qui serait tombé entre Mimet et Plan-de-Cuques
Tout a commencé hier, sur les coups de 10 heures, avec l'appel, au standard du bataillon des marins-pompiers de Marseille, d'un homme prétendant avoir vu - d'assez loin il est vrai - quelque chose tomber dans une zone qui correspondait au massif de l'Etoile. Cette chaîne montagneuse du nord de Marseille offre des paysages magnifiques, mais balafrés de nombreuses lignes électriques à haute tension. Dans le même temps, il est dit que le relais radio du massif de l'Etoile, située entre Mimet et Simiane-Collongue, aurait intercepté un appel de détresse dans le secteur.
Aussitôt, la préfecture met en place le plan SATER - sauvetage aéro-terrestre. Toute la matinée, un hélicoptère survole le massif, tandis que marins-pompiers, au nord de Marseille, sapeurs-pompiers, dans les communes avoisinantes, des policiers et une quinzaine de gendarmes ratissent leur zone.
Les contrôleurs du ciel de Lyon Mont-Verdun, qui coordonnent les vols dans tout le quart Sud-Est, sont formels: On ne leur a pas transmis de plan de vol dans le secteur concerné, et ils n'ont pas détecté de balises, hormis celle d'un hélicoptère d'EDF, qui a survolé la zone, mais est rentré au bercail.
L'hypothèse d'un ULM (ultra-léger motorisé) est alors évoquée; ce type d'aéronef ne nécessite pas le dépôt d'un plan de vol. Mais aucun club d'ULM des environs ne déplore la perte d'un de ses appareils. Sur le terrain, les sapeurs-pompiers ont installé leur PC mobile, commandé par le capitaine Inès, sur les meilleurs sites possibles: la vigie directrice du Grand Puech, utilisée pour détecter les feux de forêt. Située au point culminant de la chaîne de l'Etoile (781 mètres), sur la commune de Mimet, elle offre un champ de vision exceptionnel, d'un bout à l'autre du département, des Alpilles au nord-ouest, jusqu'à la Sainte-Baume, au sud-est, en passant par le massif de Sainte-Victoire. Et bien sûr sur l'Etoile. De là sont dirigés la trentaine de sapeurs-pompiers, les cinq véhicules tout terrain et l'ambulance mobilisés.
A quelques kilomètres de là, près du col Sainte-Anne, quatre randonneurs hochnt la tête:
"Les gendarmes nous ont dit qu'il recherchait un avion ou un ULM. Ils nous ont demandé si nous avions vu ou entendu quelque chose. Non, rien du tout...
Au fil des heures, et tandis que l'information selon laquelle le relais radio du massif de l'Etoile avait intercepté un appel de détresse, une autre hypothèse prend le dessus: celle d'une météorite... Pourquoi pas? Comme l'explique l'officier de garde au standard opérationnel des sapeurs-pompiers, "Après l'incendie de 97, la végétation n'a pas suffisamment repoussé pour cacher un avion ou même un ULM." Le dispositif de recherche a été levé à la tombée de la nuit.
Paul-Henry FLEUR