L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Nouvelle République du Centre-Ouest, France, le 4 octobre 1954.
Les sept témoignages concordants des ouvriers d'une carrière de Marcilly-sur-Vienne qui, jeudi, vers 16h30, ont vu tout près d'eux un engin mystérieux et son passager, ont intrigué les gens de la région.
Nous avons pu interroger M. Georges Gatey, chef du chantier et principal témoin de l'événement, ainsi que ses six camarades.
Nous en rapportons l'impression que ces hommes sont sincères et dignes de foi. Leurs déclarations, ils les ont confirmées vendredi et samedi à des enquêteurs professionnels qui n'ont pas manqué, à leur tour d'être impressionnés par l'accent de sincérité des témoins.
M. Gatey et ses cinq ouvriers étaient occupés à tirer du sable et du gravier dans une carrière en bordure de la route près de Marcilly. Chacun était à son poste, les uns à la pelle mécanique, les autres au monte-charge. M. Gatey se trouvait à l'écart, plus près de la sortie de la carrière. C'est lui qui, le premier, vit l'engin, un appareil de forme circulaire surmonté d'un dôme, équipé, semble t-il, de pales semblables à celles d'un hélicoptère.
L'engin se tenait en vol immobile à un mètre du sol, les pales tournant très rapidement. Il ne s'est d'ailleurs pas posé sur le terrain.
Coiffé d'un casque en matière opaque, ressemblant à du verre brouillé, vêtu d'une combinaison de ton neutre, chaussé de bottillons, se trouvait à côté. Il avait à la main une sorte de gros revolver ou un tuyau et sur la poitrine un disque très brillant, émettant un jet d'une lumière intense.
Personne, dans la carrière, qui se trouve en contrebas de plusieurs mètres par rapport à la route et aux terrains environnants, n'avait vu arriver l'appareil et ne l'avait entendu. Chacun était occupé d'ailleurs à son travail et les machines qui fonctionnaient en même temps étaient très bruyantes.
M. Gatey est formel: l'engin est resté une demi minute, temps largement suffisant pour pouvoir l'examiner. Le chef de chantier est un excellent dessinateur. Son premier réflexe, après son ébahissement, fut de courir à la tente du chantier pour prendre un papier, un crayon et tracer le croquis de
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l'extraordinaire machine et de son occupant.
"Mais j'avais les jambes coupées, nous a-t-il dit, et je ne pouvais pas faire un pas, cloué au sol certainement par les effets du rayon lumineux émis par l'homme.
M. Gatey se trouvait à ce moment-là à une quinzaine de mètres de l'engin et à deux mètres en contrebas. Il le voyait donc du dessous. L'engin, précisons-le, était à l'entrée de la carrière, sur le bord de l'excavation, à 3 mètres de la route. Sur cette route arrivait un camion qui venait charger à la carrière, conduit par M. Amirault, qui vit les carriers regarder vers l'entrée du chantier et il a regardé à son tour. Il a vu "quelque chose de gris" qui ne se trouvait pas là habituellement. Ce quelque chose s'est élevé dans l'air.
M. Gatey nous a encore dit: "L'homme est remonté dans son engin sans que je puisse dire par où, puis l'appareil a prit de la hauteur, à la verticale, par saccades en sifflant comme le font les moteurs à réaction des avions de chasse. A 200 mètres d'altitude, à peu près, il a émis un brouillard qui l'a dissimulé complètement et a disparu à nos regards."
"C'est bien ça", ont opiné les autres témoins de la scène.
Emus jusqu'au voisinage de la peur, les hommes ont tacitement tu leur aventure de l'après-midi quand le soir ils se sont retrouvés au petit restaurant de Parçay-aux-Vienne où ils prennent leur repas.
Ce n'est que bien plus tard, vers 19 h. 30 ou 20 h., qu'ils se sont décidé à parler.
"J'aurais été seul, je n'aurais jamais rien dit de tout cela, nous disait M. Gatey, de peur d'être la risée du pays."
Le chef de chantier était allé sur le rebord de la carrière voir si l'engin avait laissé des traces. Il espérait trouver de l'herbe brûlée mais il n'y avait rien de semblable, que de l'herbe salie et foulée par les camions.
Les 7 hommes, dont 6 au moins de 30 ans, sont sympathiquement connus dans la région où ils travaillent déjà depuis quelque temps et rien ne permet de supposer qu'ils aient cherché à monter une énorme plaisanterie. M. Gatey a dessiné de mémoire la silhouette de l'engin et de son passager.
Ses camarades, MM. René Rougier, André Beurrois, André Sèche, Georges Lubanowich et Maurice Dubrocs, en présence du croquis, ont affirmé: "C'est bien cette forme qu'avait l'appareil en question". L'engin pouvait mesurer 4 m. 50 de diamètre et 2 mètres d'épaisseur. Il était de couleur grise.
[Partie manquante]
[en]treprise Goursault de Melle, revenait de mettre en marche leur compresseur d'air.
Châteauroux, 3. -- Mme veuve Janiki, demeurant au bourg du Cerisier, commune de Levroux (Indre), à déclaré à la Gendarmerie qu'elle avait aperçu dans le ciel un engin lumineux d'une diamètre d'environ 3 mètres et qui se trouvait à la hauteur des bâtiments.
Mme veuve Lacotte a été témoin du même phénomène.
Mme Baron de Vatan (Indre), a déclaré avoir aperçu, hier soir, une boule lumineuse dans le ciel.
Elle alerta son mari, ainsi qu'une quinzaine de personnes de son voisinage qui, toutes, ont vu évoluer à une très haute altitude, l'engin de couleur jaune-verdâtre, qui montait et descendait dans le ciel.
Nevers, 3. -- Un représentant d'une compagnie d'assurances de Clamecy ainsi que plusieurs habitants de Corbigny, ont déclaré avoir aperçu un disque lumineux de couleur orange qui se déplaçait dans le ciel./p
SAINT-BRIEUC
Plusieurs personnes ont affirmé avoir vu, à 300 ou 400 mètres d'elles, hier soir, vers 20 h. 45, un "cigare volant", à une altitude de 50 mètres environ.
LILLE
M. Anicet Corneille, ouvrier agricole, a déclaré avoir aperçu hier soir, à Comines, un engin ayant la forme d'un cigare, de 8 à 10 mètres de longueur sur 3 m. de largeur, qui évoluait à une quarantaine de mètres de hauteur et dégageait une vive lueur violette.
MONTCEAU-LES-MINES
Deux ouvriers maçons, MM. Romain Sébastiani et Buratto, tous deux coureurs cyclistes, ont déclaré avoir aperçu, en bordure de la route de Blanzy à Montceau, un engin décoller avec un sifflement strident.
Dans une question écrite, M. Jean Nocher, député de la Loire, a fait part au secrétaire de l'Air de l'émotion suscitée dans le public par les nombreux et divers témoignages concernant les "soucoupes volantes".
Il lui demande "si ses prédécesseurs au secrétariat d'Etat à l'Air s'étaient préoccupés, comme aux Etats-Unis et en U.R.S.S., d'ouvrir une enquête sur la présence dans notre atmosphère d'objets volants non identifiés?
"Si oui, il lui demande les résultats publiables de ces investigations. Sinon, il lui demande de constituer une commission largement étendue à toutes les branches scientifiques intéressées afin d'étudier objectivement ce phénomène".