L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Alsace, France, le 22 octobre 1954.
Metz, 21 oct. -- Hier soir, M. Jean Schonbrenner, 25 ans, chauffeur, en revenant de Sarrebourg, a été intrigué par l'apparition sur la R. N. 393 près de Turquestein d'une vive lueur qui barrait toute la route.
Continuant à faire avancer son camion en direction de la lueur, M. Jean Schonbrenner se sentit comme paralysé, les mains rivées au volant. Quand il fut à dix mètres de l'apparition, le moteur du camion s'arrêta et le chauffeur vit la lueur de couleur jaune-orange s'élever lentement et prendre la direction du N.-O. Dans la lueur il distingua alors un engin de la forme d'un cornet à base phosphorescente. Le cône était entièrement éclairé et sa pointe était jaune-orange. M. Jean Schonbrenner ressentit pendant qu'il était à proximité du "phénomène" une sensation de chaleur.
La gendarmerie de Sarrebourg a été chargée d'une enquête mais n'a relevé aucune trace sur la R. N. 393.
Brazzaville, 21 oct. -- Les soucoupes volantes, si l'on en croit les récits de témoins oculaires, ont hanté particulièrement le ciel de l'Afrique Equatoriale ces derniers jours, notemment à Brazzaville, Leopoldville, et Pointe-Noire.
A Leopoldville, capitale du Congo belge, des témoins déclarent avoir aperçu "un objet brillant de forme ronde qui était escorté par deux soucoupes volante et se dirigeait vers l'ouest en direction de Pointe-Noire."
Cette escadrille de soucoupes a été, selon les rapports parvenus à Brazzaville, aperçue à 18 h. 45 à Leopoldville, à 19 heures à Brazzaville et entre 19 et 20 heures à Pointe-Noire.
Cette floraison de soucoupes dans le ciel a fait deux victimes: deux soldats français auraient été l'objet de sanctions pour avoir répandu de fausses histoires de soucoupes volantes...
Oran, 21 oct. -- Hier matin, vers 3 heures, M. Gaston Blanquère, demeurant à Oran, revenait avec des passagers à bord de son auto. Peu après le village de Jean-Mermoz, l'attention des automobilistes fut attirée par une vive lueur venant du sud et qui grossissait rapidement. Un disque lumineux traversa la route au-dessus d'eux, descendit quelques centaines de mètres plus loin et paru prendre contact avec le sol. L'engin avait la grosseur d'une petite automobile. Il se composait d'un coupole supérieure d'où sortait une lueur jaune. La partie inférieure du disque laissait échapper une gerbe lumineuse bleuâtre. Des sortes de phares très puissants balayaient la plaine.
Dix minutes plus tard la luminosité s'atténua et l'engin, prenant de la hauteur, s'éloigna rapidement et sans bruit.
Le commissaire de police du Sig, au cours de son enquête, vit confirmer ces déclarations par un fellah d'un douar voisin.