L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Bourgogne Républicaine, de Dijon, France, page 4, le 30 septembre 1954.
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Les Rousses. -- Deux "Martiens" en goguette avaient-ils résolu, lundi soir, de se ravitailler sur les plateaux du haut Jura, ou y prélever un échantillon de la gente animale terrestre?
On pourrait le supposer en écoutant le récit de deux jeunes enfants du village de Prémanon qui se seraient trouvés, disent-ils, en présence d'un mystérieux appareil argenté, lundi soir, en plein milieu de la cour de la ferme paternelle.
Il était environ 8 heures et demie. Il pleuvait à seaux! Le jeune Raymond Romand, âgé de 12 ans, sorti en entendant le chien japer. C'est alors qu'il aperçut la chose. Haute de 2 mètres d'apparence métallique, elle brillait à la lumière des lampes de la ferme, à une dizaine de mètres du bâtiment.
Effrayé, le gosse rentra. Mais la curiosité fut la plus forte. Il ressortit. Entre-temps, l'engin s'était légèrement déplacé. L'enfant lui lança des pierres, puis, enhardi, s'approcha.
A ce moment, l'objet s'est mis en route, et le souffle coucha le jeune Raymond qui, terrorisé cette fois, s'enfuit dans sa chambre.
Sa jeune soeur, Jeannine, âgée de 9 ans, avait, elle aussi aperçu l'engin.
"Nous avons vu des fantômes, hier soir", racontaient les gosses lendemain, à l'école, car ils n'avaient jamais entendu parler de "soucoupes". Mais leur propos furent rapportées aux gendarmes qui ouvrirent une enquête.
"Le truc était sur trois pieds", déclara le jeune Raymond. Et effectivement, à l'endroit indiqué par lui, les gendarmes relevèrent de vagues traces. Mais il pleut depuis 36 heures, et celles-ci sont très indistinctes.
Quel crédit attacher à cette étrange récit. "La vérité sort de la bouche des enfants", dit-on parfois. Est-ce bien le cas?
