L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Bourgogne Républicaine, de Dijon, France, page 2, le 18 octobre 1954.
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On voit des martiens partout. Il en pleut! Emballé dans du cellophane, encombrés dans des tuyaux de poêle ou des manteaux de poils!
Ils se sauvent, ou embrassent des bergères. Des gars bien comme il faut, en somme.
Ce qui n'empêche que, l'autre jour, un chasseur de Saône-et-Loire a déchargé, dit-il, ses chevrotine sur un disque, qui aurait laissé des plumes, en l'occurrence des débris de tôle, dans l'aventure!
Que vont penser les Martiens - si Martiens il y a - de notre accueil? Eux qui rôdaient peut-être sur les vignobles du beaujolais dans l'espoir de déguster le vin nouveau? En guise de vin, ils trouvent des pruneaux.
Si par hasard, je croise un "Martien" au coin d'une route, je m'empresserais de lui conseiller de repartir bien vite dans sa soucoupe et de revenir dans mille ans.
L'humanité aura peut-être trouvé, entre-temps, la voix de la fraternité.
LE PASSANT
