L'article ci-dessous est paru dans le journal L'Abeille de la Ternoise, Saint-Pol-sur-Ternoise, Pas-de-Calais, France, page 1, le 30 octobre 1954.
Voir le dossier de cette affaire.
- Encore une histoire de soucoupe... L'autre soir un habitant de Vieil Hesdin rentrait chez lui après avoir le même jour fait l'acquisition à Hesdin d'une petite voiture. La voiture avait été copieusement arrosée notre homme n'avait (parait-il) plus tout à fait la notion des choses. Bref, il revenait par la route d'en haut; lorsqu'arrivant à "La Paternité" il aperçut à son grand émoi une lueur très vive tirant sur le rouge et le jaune. Autour, des ombres s'agitaient. Les vapeurs des verres bus lui donnant du courage, il appuya sur le champignon (en rodage). Hélas en passant devant la "soucoupe" une vive lueur l'éblouit, son moteur s'arrêta, et par l'effet de la vitesse il se retrouva dans le fossé voisin, d'ailleurs peu profond. La soucoupe, elle, avait disparu... Notre homme tenta de remettre son moteur en marche, mais en vain, Il finit par soulever le capot et poussa un hurlement qui fut perçu à un kilomètre de là... La soucoupe avait volatilisé le moteur. Du café voisin où il s'était rendu, arrivèrent quelques hommes courageux, qui ne purent que constater l'absence de la soucoupe... Car en ce qui concerne le moteur, il était toujours là, non pas devant, mais derrière, car il s'agissait d'une A[??]o. L'énigme de la soucoupe fut, elle aussi, éclaircie. Il s'agissait tout simplement d'une voiture de bohémiens ayant élu domicile dans le secteur. La voiture venant d'être repeinte au ripolin rouge et jaune et ces fraiches couleurs étant avivées par la lueur du braséro... Ajoutons que voyant l'accident, les bohémiens s'empressèrent de faire disparaître toute lumière... Un second mystère restait à éclaircir: pourquoi le moteur s'était-il arrêté brusquement? Tout simplement parce que la voiture n'avait été livrée qu'avec quelques litres d'essence vite épuisés. Notre homme n'en est pas encore revenu. N'empêche que, pendant quelques jours écrit notre correspondant, cette histoire défraya très largement la chronique locale à Hesdin-le-Viel.