L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Feuille d'Avis, de Lausanne, Suisse, 24 septembre 1954.
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Paris, 24 septembre. Avant-hier soir, à 19 h. 40, Michèle Morgan est rentrée chez elle, aux Invalides, complètement affolée, ses grands yeux hors de la tête.
Elle venait d'assister à un spectacle extraordinaire qu'elle décrit ainsi:
"-J'ai vu, sur l'esplanade, en plein ciel, deux globes lumineux, dont le plus important avait l'air d'une grosse étoile. Et je suis sûre que ce n'était pas les lumières de la tour Eiffel, ni celles d'un avion, car je l'ai vu soudain s'élever à la verticale."
"Un vieux monsieur, qui était près de moi et qui avait, lui aussi, remarqué le phénomène, s'enfuit en courant comme un jeune champion."
"En rentrant chez moi, j'ai téléphoné aussitôt à mon mari pour lui faire part de mon extraordinaire émotion. Il m'écouta avec scepticisme. Néanmoins, je suis sûre de ne pas avoir été victime d'une hallucination."
Bien qu'elle ait incarné Jeanne d'Arc, Michèle Morgan ne veut pas qu'on dise qu'elle a eu des visions.