L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Bresle et Vimeu Libre, de Gamaches, Somme, France, page 3, le 17 octobre 1954.
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On battait à la machine, la semaine dernière, dans une terre appartenant à l'un de nos honorables cultivateurs.
Le soir commençait à descendre, mais on ne voulait rien perdre de "ce reste de jour dont s'éclaire la dernière du travail", comme aurait dit Victor Higo, s'il avait encore été là...
Le soir fut bientôt tout à fait tombé et, avec lui, - à ne pas en croire ses yeux - une lueur insolite qui tournoyait au-dessus d'un pommier.
Pas de doute! "Ch'étouo eune soucoupe..." Tout le monde descend de la batterie et s'éparpille comme une volée d' "étorgneux".
Un coup à ne pas souper et à ne pas se mettre au lit de peur de se réveiller dans la planète. Mais, le lendemain matin ou six mois après!
S'il s'en était trouvé un avec les jambes intactes, il aurait couru chez Vincent et l'aurait ramené, képi en tête, pour constater officiellement le phénomène et prendre les mesures de sécurité nécessaires. Mais ils avaient tous le "trouillomètre" à zéro.
Si bien que Vincent n'a pas eu à intervenir et à flanquer son pied quelque part à "ch'coéchon d'commis qu'étouo grunpè din ch'pommier aveuc eune pile winder pi qui l'souao la soucoupe, à n'in foaire attrepeu la jaunisse à tout Ramburelle".