Tananarive 1954 -> Cas> -> AccueilCliquez!

This page in EnglishClick!

Tananarive, 1954:

Les sources:

Certains commentateurs de cette observation arguent qu'il ne s'agissait que d'un météore; d'autres s'interrogent à ce sujet. Comme le récit d'Edmond Campagnac comporte des indications qui ne correspondent en rien à un météore, assurent que ce récit est "déformé", qu'il aurait ajouté des éléments au fil du temps. J'ai donc trouvé important de recenser toutes les sources possibles apparues au fil du temps, dans lesquelles je n'ai trouvé pour l'instant aucune contradiction, aucun ajout qui aurait eu lieu au fil du temps.

Une version de 1970:

Scan.

Similitudes et contrastes avec
l'observation de Tananarive

Le dessin inspiré à M. Gestin par M. Didailler nous en rappelé un autre: celui exécuté par notre vice-Président M. Edmond Campagnac pour illustrer le compte rendu qu'il nous a donné de son observation de 1954 à Tananarive (dans son article "Une observation exceptionnelle" publiée dans le N° 6 du "Bulletin du G.E.P.A.", 2° trimestre 1964, p. 19).

C'est précisément cette observation qu'il s'est efforcé de présenter le 10 décembre 1969 aux téléspectateurs lors de cette émission, très partialement organisée et dirigée, des "Dossiers de l'Ecran", qui a suscité de nombreuses protestations (voir, dans "Phénomènes Spatiaux", N° 22, p. 3. l'article "L'émission télévisée du 10 décembre 1969"). Malheureusement notre ami dût parler dans des conditions désagréables, intimidantes, et on lui laissa si peu de temps pour s'exprimer qu'il ne lui fut pas possible de mettre en valeur les éléments de cette extraordinaire observation multiple, ni d'obtenir qu'elle soit soumise à une véritable discussion.

Comme le numéro du bulletin du G.E.P.A. dans lequel on en a publié le compte rendu est maintenant épuisé, nous pensons faire oeuvre utile en reproduisant ci-dessous l'essentiel de ce compte rendu. Rappelons que M. Edmond Campagnac, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, était, à l'époque de l'observation. chef des Services Techniques d'Air France à Madagascar, pilote professionnel d'avion et instructeur de pilotes.

Voici le texte annoncé:

"Je ne me souviens plus de la date exacte de l'observation, mais, ce dont je suis sûr, c'est que c'était un lundi, du mois d'août 1954. Il était 18 heures locales, c'est-à-dire, le crépuscule. Le ciel était très pur; pas un seul nuage. L'hiver austral, en effet. se signale sur les Hauts Plateaux de Madagascar par des ciels d'une pureté extraordinaire.

"Le premier Constellation de la semaine arrivant de France venait de survoler Tananarive et le courrier serait distribué, comme d'habitude, avant 19 heures.

"C'était la sortie des bureaux et les rues étaient pleines de monde. Quelques établissements et commerces étaient déjà éclairés.

"Je me trouvais devant l'Agence Air France avec quelques membres du Personnel Naviguant et du Personnel au sol, attendant la distribution du courrier et discutant de sujets très divers.

"Notre attention fut brusquement attirée par une grosse boule lumineuse d'un éclatant vert électrique, qui "tombait" de l'Est en suivant une trajectoire rectiligne inclinée d'environ 45°. Cette boule nous fit penser aussitôt à une météorite; elle sembla frôler le Palais de la Reine et disparut derrière les collines du sud de la ville. Tananarive, en effet, est bâtie sur un ensemble de collines disposées en fer à cheval dont les deux branches sont dirigées sensiblement Nord-Sud.

"Nous nous attendions tous à une explosion violente étant donné le volume apparent de la "boule" verte. Rien de semblable ne se produisit. La plupat·t des passants qui nous environnaient avaient également aperçu la houle. Tous les regards étaient donc dirigés vers le sud. Au bout d'une demi-minute. environ. la boule réapparut au-dessus du Palais du Gouvernement et plana droit sur le Marché; puis, changeant brusquement de direction, elle suivit l'Avenue de la Libération, sur sa gauche. Sa vitesse semblait avoir diminué et la boule verte apparaissait moins volumineuse qu'au moment de la première apparition.

"Lorsqu'elle arriva par le travers de l'Agence Air France, nous distinguâmes plus nettement l'objet. Venaient en tête une grosse "lentille", verte très lumineuse. puis, à environ 40 mètres, d'après mes estimations, un "Fuselage", en forme de cigare d'aspect métallique ayant l'éclat de l'aluminium. Aucun hublot n'était visible sur ce fuselage. Il avait les dimensions approximatives d'un fuselage de DC 4, c'est-à-dire environ 40 mètres. Derrière ce fuselage, à une cinquantaine de mètres, quelques "flammèches" de couleur orange apparaissaient de façon discontinue.

"Au moment où "l'engin" emprunta l'Avenue de 'la Libération, l'éclairage de toute la ville s'éteignit, ce qui fit encore mieux ressortir l'éclat vert électrique de la "boule". Un silence général régnait, tous les témoins étant éberlués par cette apparition absolument inattendue. Je constatai que l'engin se déplaçait sans un bruit, même pas un léger sifflement comme celui d'un planeur glissant dans l'air. D'après mes estimations et celles des navigants présents, l'engin devait se déplacer à une vitesse de l'ordre de 400 km/ h. Lorsqu'il passa par notre travers, il se situait de l'autre côté de l'Avenue de la Libération par rapport à nous. Par contre. les témoins qui se trouvaient dans la Rue "B", le voyaient "vers" nous. Ce qui, d'après un simple calcul permet d'affirmer que l'engin volait à une hauteur d'environ lOO mètres, et qu'au moment où il passa par notre travers nous n'en étions distants que de 250 à 300 mètres environ.

"L'engin continua sa trajectoire horizontale rectiligne vers le Nord et dépassa la gare; puis, changeant encore brusquement de direction, il vira à gau-

- 10 -

Scan.

che et disparut derrière la branche Nord-Ouest des collines.

"Nous apprîmes, par la suite, qu'il avait survolé à très basse altitude le Parc à zébus, semant une indescriptible confusion parmi les animaux.

"La durée totale de l'observation, depuis son apparition jusqu'à sa disparition derrière la colline Nord-Ouest fut d'environ 2 minutes.

"Le lendemain matin, je rencontrai à l'aérodrome d'Ivato, un ami qui venait demander du renfort pour regrouper des troupeaux que le passage en "rase-mottes" de l'engin au-dessus de La Sakay, localité située à quelque cent km à vol d'oiseau de Tananarive, avait dispersés. Ceci s'était passé la veille au soir, vers 18 heures, soit quelques instants après le survol de Tananarive; ce qui laisse supposer qu'après ce survol l'engin avait adopté une vitesse de croisière de l'ordre de 4 000 km/h.

"A la suite de l'émoi que l'apparition de cet engin sema parmi la population de Tananarive, une enquête fut ouverte, à la demande du général Fleurquin, Commandant de l'Air à Madagascar, afin de reconstituer la trajectoire du visiteur insolite. C'est le R.P. Coze, Directeur de l'Observateur de Tananarive qui fut chargé de ce rapport. Le R.P. Coze était à l'observatoire lorsqu'il vit "tomber" la boule verte et il pensa d'abord, comme nous, qu'il s'agissait d'une météorite".

Que l'apparition ait suscité un émoi parmi la population de Tananarive, c'est ce dont nous pouvons personnellement témoigner. Car, dans un train entre Paris Saint-Lazare et Conflans-Sainte-Honorine, nous nous sommes incidemment entretenus avec une personne dont une amie s'était rendue deux mois après l'événement à Tananarive, où l'on en parlait encore!

D'autre part, assistant au mariage d'une parente par alliance, nous y avons rencontré quelqu'un qui avait très bien connu M. Bertholon, le témoin de La Sakay et qui, des années après, se souvenait parfaitement de l'affaire.

A l'occasion de l'émission télévisée du 10 décembre 1969, M. Campagnac a précisé - ce qui est fort intéressant - que l'extinction des lumières dont il parle dans le rapport ci-dessus ne s'est pas étendue d'un coup à la totalité de la ville. Elle a été graduelle et a suivi en quelque sorte la progression de l'engin, lequel marquait, pour ainsi dire, la pointe avancée de cette panne singulière.

Quand on compare le dessin de M. Gestin, illustrant l'observation de M. Didailler, à celui de M. Campagnac, on est frappé d'une curieuse similitude: dans les deux cas, à plus de trente ans de distance, on voit un phénomène lumineux, plus ou moins circulaire. précédant une masse qui paraît matérielle. On peut même ajouter que, d'une observation à l'autre, les contours de cette masse sont si peu dissemblables qu'on serait tenté de rapporter leurs divergences à des erreurs d'observation. Le fait que l'une des masses avait l'éclat de l'aluminium alors aue l'autre paraissait d'un noir anthracite pourrait s'expliquer par des circonstances d'éclairage différentes d'autant que l'une des observations a eu lieu au coucher du soleil et l'autre à 3 heures de l'après-midi.

Il n'en reste pas moins que l'élément de tête n'est pas semblable dans les deux cas. A Tananarive, il se présente comme une sorte de lentille ou de calotte sphérioue émettant une intense lumière verte tandis qu'à Brest il a l'apparence d'une boule rouge, couleur de soleil couchant. Notons toutefois que M. Didailler a eu le sentiment, dont il a fait part à M. Gestin, que, de nuit, la boule rouge aurait été lumineuse. Les deux objets de tête représenteraient-ils deux moments d'un phénomène d'ionisation provoqué par un champ émis par la masse qui leur est consécutive?

Les flammèches jaunes intermittentes de Tananarive ne semblent pas avoir d'équivalent dans l'observation de Brest. Mais auraient-elles été visibles à 3 heures de l'après-midi?

- 11 -

[L'article se poursuit par des remerciements à Pierre Gestin qui a recueillli le témoignage de Brest et à M. Didailler, son témoin. Suivent d'autres cas en France, sans rapport avec l'observation à Tananarive.]

Référence de cette source:

Valid XHTML 1.0 Strict



 eMail  |  Début  |  Retour  |  Avance  |  Plan  |  Liste |  Accueil
Cette page a été mise à jour le 11 août 2021.