Cet article a été écrit par le Major Donald E. Keyhoe, en retraite des US Marines, pilote, spécialiste des ballons, fondateur de NICAP, et a été publié dans un numéro spécial du magazine TRUE, "The TRUE Report on Flying Saucers", en 1967, à partir de la page 12. Le Major Keyhoe avait depuis longtemps été sollicité par le magazine pour des articles concernant le problème des OVNIS; Keyhoe avait d'abord été très sceptique, puis a fait ses enquêtes, notamment auprès de pilotes et des milieux militaires de l'Air Force, et n'a plus du tout été sceptique. A la tête du NICAP, il militera pour faire connaître au public le problème des OVNIS.
Voir aussi Les Soucoupes Volantes Sont Réelles par le Major Donald E. Keyhoe, ret. 1950.
Par le Major Donald E. Keyhoe
"EST-CE QUE L'ARMEE DE L'AIR DES ETATS-UNIS VA CONTINUER A CACHER SES DOSSIERS ET A FAIRE LE SILENCE SUR DES HISTOIRES IMPORTANTES TELLES QUE L'OVNI QU'A DÉPISTÉ LA CAPSULE GEMINI? VOICI UNE PLAIDOIRIE POUR L'OUVERTURE DE CES PRECIEUX DOSSIERS."
Je vais vous raconter une histoire fantastique, qualifiée de "rumeur" par l'Armée de l'Air, que vous n'avez pas entendue avant. Le fait que vous ne l'ayez pas entendue - qu'on ne vous ai pas laissé l'entendre - est aussi effrayant que l'histoire elle-même.
Le 8 avril 1964, la National Aeronautics & Space Administration [NASA] a lancée depuis le cap Kennedy la première capsule pour deux hommes, Gemini, une étape cruciale dans notre effort de faire atterrir un astronaute sur la lune. La capsule est entrée dans son orbite prévue autour de la terre, et les instruments de détection ont commencé à recueillir les données qui indiqueraient des défauts et préciseraient de possibles améliorations de conception. Ce premier vol d'essai a été un grand succès. Vous en avez eu connaissance le matin suivant dans votre journal.
Cette photo, faite à partir du film 16 millimètres pris par l'astronaute James McDivitt, montre l'OVNI qu'il a observé pendant son vol spatial de quatre jours. L'Armée de l'Air a indiqué que c'était le satellite Pegasus, bien qu'à ce moment Pegasus était à 1200 miles au loin! |
Mais il y avait quelque chose que vous n'avez pas lu. Ce rapport m'a été présenté confidentiellement par deux scientifiques présents à l'essai. La capsule Gemini était toujours dans sa première orbite quand quatre vaisseaux spatiaux d'origine inconnue ont volé jusqu'à lui. Tandis que les opérateurs de radar étonnés observaient leurs écrans, bouche bée de stupéfaction, les quatre engins ont pris position autour de la capsule - deux au-dessus d'elle, un dessous, un derrière. Ce qui était à l'intérieur de ces engins étrange a semblé inspecter la capsule minutieusement. Ils ont se sont rapprochés de la capsule et l'ont accompagné durant toute une orbite autour de la terre. Puis, ayant apparemment terminé leur minutieux examen, ils se sont écartés et ont disparu dans l'inconnu.
Quels étaient ces quatre mystérieux voyageurs spatiaux? D'où sont-ils venus? Quelle mission les avait introduits dans le voisinage spatial de la terre? Quelles personnes, quels êtres, étaient aux commandes? Je souhaite ardemment pouvoir répondre à ces questions. Et je souhaite que je puisse d'une manière satisfaisante répondre à une autre question: cet épisode fantastique, cet incident si chargé d'implications pour tous ce qui vivent sur terre - pourquoi est-ce gardé secret?
Washington D.C, elle-même, a été le théâtre de nombreuses observations, lesquelles ont été sommairement écarté par l'Armée de l'Air. L'objet photographié au-dessus du Capitole le 4 février 1959 par A. S. Frutin a été évalué par l'Armée de l'Air comme étant un avion. Voir l'agrandissement de l'objet sur la page 15 et décidez-en pour vous-même.
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Voici du moins ce que je sais: l'épisode Gemini n'était pas un cas isolé. Durant les trois dernières années, sans que le grand public ne le sache, il y a eu une énorme nouvelle vague d'incidents dans lesquels des objets volants non identifiés (OVNIS) ont été aperçus autour du monde, souvent près des zones d'essai de fusée, les voies orbitales des satellites et des terrains d'aviation. Le gouvernement des Etats-Unis s'est rendu compte tout au long de cette période que des engins étrangers énigmatiques d'une certaine sorte observent nos opérations dans l'espace. La nouvelle vague d'apparition d'OVNIS ressemble entièrement à la la grande alerte aux "soucoupes volantes" de la fin des années 40 et du début des années 50, quand il n'était pas rare que des douzaines d'observations d'OVNIS soient rapportées en seule semaine. L'activité OVNI s'est ralentie légèrement vers la fin des années 50. Mais maintenant, soudainement, les OVNIS sont de retour - leurs nombres est plus grand, leur origine tout aussi obscures, leur but aussi énigmatiques qu'auparavant.
Vous n'avez rien entendu ou n'avez rien lu rien au sujet de cette nouvelle grande vague. Non. A l'époque du début des années 50, l'Armée de l'Air, chargée d'étudier les OVNIS, a adopté une posture de "debunking" des histoires de soucoupes volantes et de ridiculisation de quiconque avait prétendu avoir vu un engin extraterrestre. Maintenant, la tactique a changé. La tactique est la suppression totale des nouvelles. Par un ordre strict de l'Armée de l'Air, intitulé AFR 200-2, il est interdit au personnel de l'Armée de l'Air de parler en public au sujet des observations d'OVNIS, et les informations concernant les OVNIS doivent être hors de portée de la presse, à moins que la chose vue "ait été franchement identifiée comme ordinaire ou comme étant un objet connu." Le gouvernement des Etats-Unis peut également exercer une pression indirecte sur les employés des compagnies travaillant sur les programmes de missile, sur les pilotes des compagnies aérienne, et sur d'autres qui sont sujets à certaines mesures de contrôle gouvernemental. Résultat: arrêt total des nouvelles.
Pourquoi ce black-out? Je puis seulement deviner. Peut-être le gouvernement sait-il que quelque chose d'étonnant et qu'il craint ainsi que le public ne s'alarme. Peut-être l'Armée de l'Air a-t-elle peur que le public, nourri de trop d'histoires d'OVNIS, puisse en venir à penser que les OVNIS sont de nouvelles armes de guerre russes imbattables. Peut-être que l'Armée de l'Air regrette maintenant une ancienne décision de cacher la vraie nature des OVNIS, mais craint que de l'admettre après si longtemps créerait une vague de colère dans le public.
Je ne sais pas ce que sont les motifs de la force aérienne. Mais je sais - je sais au-delà de n'importe quelle possibilité de doute - qu'une grande nouvelle vague d'OVNIS est arrivée pour patrouiller dans nos cieux et notre voisinage dans l'espace. Je ne sais pas davantage au sujet de ces engins inexplicables que quiconque d'autre. Je sais seulement qu'ils sont sous un contrôle intelligent et semblent avoir été produit par une certaine technologie plus avancée que la notre. Ils sont réels. Que l'Armée de l'Air l'admette ou pas, ils sont ici, de façon certaine, patente, indubitable.
Voici une des photos les plus stupéfiantes d'un OVNI jamais prises, que Joseph Sigel de Bellevue, Etat de Washington, a prise le 18 juin 1959 à Waikiki, Hawaï. La soucoupe semble avoir un dessus arrondi, et des lumières scintillantes au-dessous, donnant un effet de fenêtres. Envoyé à l'équipe du Projet Blue Book, elle a été évaluée comme un reflet du soleil sur l'objectif, pourtant des ombres sur le rivage semblent montrer que le soleil était derrière l'appareil photo. |
Comment est-ce que je le sais? Je vais vous dire comment. Je vais vous présenter des récits de cas documentés, des évidences qui peuvent difficilement être contestées, des rapports signés par des hommes sobres et dignes de confiance dont les vies mêmes dépendent de leur capacité de voir les choses clairement et de noter des faits avec une minutieuse exactitude. Mais laissez-moi d'abord vous parler de moi et de la base sur lesquels je demande votre confiance. Je suis un diplômé de l'Académie Navale des Etats-Unis à Annapolis. Avant et pendant la deuxième guerre mondiale, j'étais un officier pilote naviguant du corps des Marines des Etats-Unis. Ma vie entière a été consacrée aux avions, qu'il s'agisse de les piloter ou d'écrire à leur sujet. Je mentionne ceci pour prouver que je suis en mesure d'évaluer les faits quand un pilote me parle de quelque chose qu'il a vu dans le ciel. Je suis au courant des mirages, des sundogs et d'autres phénomènes optiques rencontrés par les pilotes, et je sais quelles illusions optiques vous dupent et lesquelles ne vous dupent pas, et quand.
Après la guerre je suis devenu un auteur sur les aspects techniques de l'aviation. Un jour, j'ai été approché par le rédacteur de TRUE magazine. Il a voulu que j'étudie les prétendues soucoupes volantes qui étaient alors tout juste en train de commencer à entrer dans les nouvelles. Franchement, j'étais sceptique. Les soucoupes volantes étaient juste des illusions, ai-je pensé. Mais je les ai étudiées quand même, juste par curiosité. Et après avoir parlé à une masse de gens qui avaient aperçu des OVNIS - des officiels du gouvernement, des pilotes, des scientifiques - j'en suis revenu convaincu que les OVNIS sont vraiment ce qu'ils semblent être: des visiteurs de quelque part ailleurs dans l'univers. J'ai été tellement complètement convaincu que je suis devenu le directeur d'une organisation appelée le NICAP, le Comité National d'Investigations des Phénomènes Aériens, dont le but unique est d'arriver au bout du mystère des OVNIS. Le NICAP a maintenant environ 5.000 membres dans 50 états et 30 pays étrangers.
Les membres du NICAP incluent des officiers vétérans de tous les services comprenant un grand nombre des branches du Renseignement. D'autres membres sont des pilotes, des astronomes, des experts du spatial et des scientifiques spécialistes des fusée. Beaucoup d'esprits scientifiques de haut niveau sont membres du NICAP et d'autres servent de conseillers à l'organisation. J'ai moi-même continué des recherches étendues dans le domaine des OVNIS au cours des 15 dernières années et j'ai écrit un certain nombre de livres sur le sujet.
Au cours des années, le NICAP est devenu un genre de centre de rassemblement central pour des rapports d'observations d'OVNIS. Les gens qui ont peur de faire leur rapport auprès de l'Armée de l'Air ou aux journaux, craignant d'être publiquement ridiculisés, font leur rapport à nous. Les gens qui sont soumis à la censure totale nous adressent souvent leur rapport en secret. C'est ainsi que nous sommes renseignés sur l'épisode de Gemini, par exemple. Le silence médiatique a des fuites, et ces fuites vont souvent tranquillement dans la direction du NICAP.
Portion agrandie de la photo de la page 13 qui montre une lumière additionnelle sous l'avion supposé au-dessus de Washington. |
Considérez cette autre fuite. Dans nos dossiers, il y a une photocopie d'un journal de suivi officiel de cap Canaveral (maintenant cap Kennedy), couvrant des opérations du 10 janvier 1961. On y a tiré un missile Polaris ce jour-là. Selon le journal de suivi, le missile était sur son chemin vers le haut quand "un objet volant non identifiable" est entré sur l'écran radar. L'OVNI était clairement si grand et a manoeuvré tellement près du Polaris que le radar de suivi automatique du Polaris depuis le sol, s'est verrouillé sur l'OVNI par erreur. L'OVNI a par la suite volé hors de portée du radar. Il a fallu aux opérateurs 14 minutes pour retrouver leur Polaris. Avez-vous eu connaissance de ceci dans votre journal? Certainement pas.
Vous n'avez pas eu connaissance non plus des événements étranges du 3 mai 1964. Ces événements ont été tellement déroutants qu'ils ont causé une tempête au département d'état des Etats-Unis, et le département d'état a estimé nécessaire d'envoyer un rapport sur l'affaire à l'Agence Centrale d'Intelligence [CIA], à l'Agence de Sécurité Nationale [NSA], à la NASA, à l'armée et à la marine. Le couvercle du secret a été maintenu fermé avant que les faits ne vous soient arrivés, mais les voici:
Juste avant l'aube de ce jour, près de Canberra, en Australie, plusieurs observateurs sur la terre ont vu un grand objet d'un blanc incandescent voyager au nord-est à travers le ciel sombre. Il s'est déplacé avec une oscillation particulière comme s'il perdait de la puissance ou était en partie hors de contrôle. Les observateurs bouches bée ont alors vu un plus petit objet, visible avec une faible lumière rouge, stationnait non loin avant. Le grand métier blanc a volé jusqu'au plus petit et a semblé le heurter. Alors le grand OVNI a tourné, ne vacillant plu, et a filé hors de la vue. La petite lumière rouge a pulsé brièvement et s'est éteinte. A en juger par le rapport des observateurs déroutés, l'incident pourrait avoir été une attaque par le grand engin sur l'objet plus petit, ou bien un certain genre de processus de ravitaillement en vol étrange.
Le rapport des observateurs a été étudié par l'Attaché scientifique de l'Ambassade Américaine à Canberra, le Dr Paul Siple, et deux ingénieurs de la NASA. Ils ont conclu, en premier lieu, que les observateurs avaient en effet vu que ce qu'ils ont dit avoir vu. Ils ont également conclu que les objets mystérieux n'étaient pas des engins connus sur terre. L'ambassade a rapporté tout ceci à Washington, D.C, dans l'Airgram A-894 - dont une copie a été obtenue et déposée dans les dossiers du NICAP.
L'Armée de l'Air est également restée douteusement silencieuse au sujet des rencontres récentes entre OVNIS et avions. En 1962 et encore en 1964, l'Armée de l'Air a allégué dans divers communiqués de presse et des interviews données aux journaux que toutes les recherches sur les OVNIS étaient arrêtées: toutes les observations avaient été expliquées comme ballons, canulars, illusions et d'autres phénomènes connus, et les dossiers étaient clos. C'était une chose étrange à dire. Parce que l'Armée de l'Air, par conséquent, niait que les incidents documentés suivants se sont produits:
Ce genre de chose se sont produites tout au long des années 60. L'Armée de l'Air persiste à le nier, quoique - comme dans l'incident de 1963 à Sunnyvale - les observateurs aient clairement vu les propres avions de l'Air Forcer pourchasser ces OVNIS. Le fait est que l'Armée de l'Air semble sérieusement intéressée au sujet des OVNIS et les étudie toujours intensivement. Le groupe du renseignement aérien qui est chargé de vérifier les rapports d'OVNIS (son nom de code est Projet Blue Book) est toujours en existence et encore activité, en dépit des protestations que le dossier est fermé.
La vérité est, qu'il n'y a plus le moindre doute raisonnable, des vaisseau spatiaux extraterrestres visitent la terre. La déclaration peut sembler étonnante au début, mais quand vous réfléchissez à cela, cela devient en réalité tout a fait normal. Ce n'est pas tellement plus étonnant que de déclarer que, si vous vous tenez au coin d'une rue, tôt ou tard, quelqu'un passera près de vous. À la lumière des calculs scientifiques récents, il semble probablement que plusieurs millions d'entre elles [les étoiles] ont des systèmes planétaires, et au moins certaines de ces planètes doivent permettre la vie. Il serait arrogant de notre part de supposer que nous sommes les seuls êtres intelligents dans la galaxie, et tout aussi arrogant de penser que nous sommes les premiers à développer le voyage spatial. Des civilisations bien plus anciennes que le nôtre ont pu avoir mis en orbite leurs premiers satellites si alors que les humains se mettaient juste à savoir maîtriser le feu. Une telle civilisation enverrait par la suite ses astronautes au dehors pour explorer l'espace voisin, et s'ils trouvaient une planète qui hébergeait une vie intelligente - une planète telle que la nôtre - ils resteraient certainement dans les parages et l'étudieraient longuement.
L'Armée de l'Air se rend compte de tout ceci. A l'époque en 1949, en fait, avant que la décision n'ait été prise de garder le secret sur les faits concernant les OVNIS, l'Armée de l'Air avait publié un document fascinant appelé le Rapport du Projet Grudge. Le projet Grudge était le prédécesseur Projet Blue Book, et le rapport de 1949 a traité des observations d'OVNIS après la deuxième guerre mondiale. Le rapport a précisé que des êtres intelligents pourraient peut-être exister sur Mars ou Vénus. Il a spéculé sur la possibilité qu'une civilisation sur une de ces planètes pourrait avoir commencé ses progrès technologique des milliers de d'années avant les nôtres, et que les êtres de cette civilisation pourraient maintenant être intéressées à observer notre propre avance - par curiosité scientifique, peut-être, ou par crainte de futures agressions. "Une telle civilisation pourrait avoir remarqué," disait le rapport, "que sur terre que nous avons maintenant des bombes A et que nous développons des fusées... Nous devrions nous attendre justement maintenant à recevoir de telles visites."
Comme, en fait, nous en avons. Les visiteurs extraterrestres sont évidemment intéressés par toutes choses que nous envoyons vers le haut depuis la terre - avions de ligne, missiles, satellites. Quand nos premiers astronautes voyageront vers la lune et les planètes, ils verront presque certainement des OVNIS les suivre, observant, étudiant.
L'Armée de l'Air, naturellement, ne parle plus en ces termes et nul doute qu'elle regrette d'avoir publié le rapport Grudge. L'attitude officielle de l'Armée de l'Air est maintenant celle de la moquerie de tout ce qui a été dit dans le rapport de 1949. Quiconque qui parle d'OVNIS aujourd'hui est un "illuminé" ou est "trompé." Quand les nouvelles ne peuvent pas être supprimées, espère l'Armée de l'Air, on peut les noyer dans les rires.
Nous, au NICAP, nous rendons compte, naturellement, que tous les rapports d'observation d'OVNIS ne sont véritables. Nous savons qu'il y a des cinglés et des gens avides de publicité dans notre domaine d'enquête, comme dans tous les domaines de l'effort humain. Nous ne sommes pas ignorants des canulars raffinés, de l'hallucination alcoolique, des aberrations mentales bizarres. Quand un homme vient chez nous et dit qu'il a fait un voyage à bord d'une soucoupe volante en compagnie de demoiselles nues de Vénus, ou que son arrière-cour est pleine de petits hommes verts fumant des cigares violets, nous inclinons la tête poliment et passons notre chemin. Nous examinons tous les rapports d'observation avec soin, parce que notre position est une position délicate. L'Armée de l'Air nous couvrirait de ridicule et nous discréditerait si nous publions des rapports d'incidents OVNIS qui se révéleraient plus tard être de façon sûre des canulars ou des illusions.
Les gardes côtes des Etats-Unis n'ont pas tenté d'expliquer les quatre objets lumineux qui sont apparus au-dessus de la station d'aviation de Salem, Massachusetts, en juillet, 1952. |
Mais il y a des rapports chaque mois qui survivent au processus d'élimination comme indubitablement véritables. Des rapports de pilotes de lignes aériennes, par exemple. Considérer la position dans laquelle se trouve un pilote de ligne aérienne. Voici un homme qui, en premier lieu, surveille soigneusement sa santé. Il doit être en parfaite condition physique pour garder son travail. Sa vue et d'autres paramètres de sa santé sont vérifiés à plusieurs reprises. Au premier signe de défaillance de sa santé, il sera interdit de vol. Aucun pilote de lignes aériennes transportant des passagers ne pourrait se permettre d'être négligent à ce sujet. Ainsi il peut être sans risque admis qu'un pilote n'est pas sujet à des aberrations de la vision ou à d'autres aberrations qui l'inciteront à voir les choses qui n'existent as. Quand il a littéralement des millions de miles de vol derrière lui, il n'est pas probable, non plus, qu'il interprète mal des choses qu'il voit dans le ciel.
Il n'est pas susceptible de confondre une étoile, un ballon ou un autre avion avec une soucoupe volante. L'alcool est absolument inadmissible. S'il devait se présenter ivre au rapport, il serait mis à la porte dans l'instant. En fait la plupart des pilotes de lignes aériennes ont l'interdiction de boire même un verre de bière avant de voler, au moins 12 heures avant (souvent 24 heures) avant le décollage. Par ailleurs, un pilote n'est pas un perpétrateur probable de canular de soucoupe volante. Même lorsqu'il voit véritablement un OVNI, il hésite à le rapporter. Il risque d'être ridiculisé et de devenir notoirement un homme qui voit ce qui n'existe pas vraiment. Il risque son travail même. Un pilote feignant avoir vu un OVNI serait comme un chirurgien feignant de souffrir de la tremblote.
En dépit du tout ceci, l'Armée de l'Air essaye toujours de soulever des doutes au sujet du pilote qui occasionnellement défiera la loi du silence dans les nouvelles et fera son récit d'OVNI dans la presse publique. Par exemple, il y avait le célèbre cas de Killian de 1959 - un incident qui s'est produit avant que le silence ne soit devenu la règle courante. Dans la nuit du 24 février de 1959, un DC-6 des American Airlines volait à travers la Pennsylvanie vers Detroit. Aux commandes se trouvaient le capitaine Peter W. Killian et son co-pilote John Dee, et la cabine passagers était bien remplie. Soudainement trois grands engins ronds ou en forme de disque, brillamment lumineux, sont apparus dans le ciel tout près. L'un d'eux a manoeuvré près du DC-6 comme pour une brève inspection, puis est allé de nouveau rejoindre ses compagnons. Par la suite les trois ont filé au loin dans l'obscurité dont ils étaient venus.
Le Capitaine Killian, un homme avec 15 ans de vol et 4 millions de miles de vol dans les lignes aérienne derrières lui, a rapporté sa curieuse histoire curieuse à la presse. L'Armée de l'Air lui est immédiatement tombée dessus. Ce qu'il vraiment vu, a indiqué l'Armée de l'Air, étaient un groupe de trois étoiles apparaissant et disparaissant derrière les nuages dispersés.
Impossible, a répondu Killian. "Le ciel était parfaitement dégagé au-dessus de nous. Les données de l'agence fédéraux de l'aviation [FAA] montrent que nous volions à 8.500 pieds. Les nuages étaient à 3.500. Laissez l'Armée de l'Air expliquer comment nous avons vu des étoiles à travers des nuages qui se trouvaient à 5.000 pieds sous nous."
American Airlines a alors soutenu son pilote et ils ont annoncé que d'autres pilotes avaient souvent rencontré des OVNIS dans le même secteur. La dispute est devenue plus violente. Dans une interview donnée au New York Herald Tribune, un porte-parole de l'Armée de l'Air a fait la remarque que certains témoins d'OVNIS "avaient tellement bu qu'ils ne pouvaient pas se rappeler ce qu'ils ont vu." Cette flèche ne visait pas nommément Killian, mais c'était vraiment faire une insinuation diabolique dans les circonstances.
D'autres sont alors entrés dans le débat. A Washington, le congressiste du Maryland, Sam Friedel, a offert au capitaine Killian "une journée au tribunal" s'il voulait bien venir dans la capitale. Voyant que la théorie des "étoiles" ne supporterait éventuellement pas la séance de tribunal si ceci se produisait, l'Armée de l'Air a proposé à la hâte une nouvelle explication: Killian avait vu un camion-citerne KC-97 réapprovisionner en combustible trois jets B-47. C'était un non-sens aussi. Tous les vols d'avion aux Etats-Unis, y compris les ravitaillements en vol, sont rapportés à la FAA et à au Commandement de la Défense Aérienne (ADC). S'il y avait eu une opération de réapprovisionnement en combustible la nuit au-dessus de la Pennsylvanie, le fait aurait été connu et indiqué immédiatement - pas "à la sauvette" deux semaines plus tard. De toute façon, il est inconcevable qu'un pilote vétéran n'ait pas identifié un avion familier.
Et il y avait d'autres faits dans le cas que l'Armée de l'Air ne pouvait pas écarter. Spécifiquement:
Le co-pilote Dee et les passagers ont également vu l'engin extraterrestre. Ils ont corroboré le récit du capitaine Killian.
Deux autres équipages d'American Airlines, volant à proximité, ont été alertés par radio. Ils ont vu l'OVNI également.
Trois avions de la United Airlines circulaient dans le couloir aérien dans ce voisinage du ciel cette nuit. Ils n'ont eu aucun contact avec le capitaine Killian ou les autres équipages d'American Airlines. Mais eux aussi, ils ont vu et ont en privé rapporté trois OVNIS.
Tout ceci pourrait avoir été présenté sous forme d'un débat public. Mais alors, soudainement, le capitaine Killian a cessé de discuter. Dans un rapport au NICAP, son épouse a dit que American Airlines avait été chargé par l'Armée de l'Air de le museler. En date de mi-1964, il était toujours en cours d'interdiction de dire quoi que ce soit de plus en public au sujet de cette nuit étrange en 1959.
L'Armée de l'Air a d'autre moyen de faire taire les gens. Comme exemple, considérer le fameux cas Stokes. Cela s'est produit en novembre 1957. James Stokes, un ingénieur au centre de développement des missiles de l'Armée de l'Air près d'Alamogordo, Nouveau Mexique, conduisaient sa voiture en bas d'une route quand une machine ovale colossale a volé au-dessus de lui à 1.500 à 2.000 miles par heure environ. D'autres témoins sur la route ont également vu l'engin énigmatique. L'autoradio de la radio de Stokes est tombé en panne et son moteur a calé quand l'engin est passé au-dessus de lui, et il s'est assis et a regardé dans la stupéfaction totale pendant qu'il filait au-delà de l'horizon.
Stokes a parlé à la presse. Le premier résultat a été qu'un ordre est soudainement sorti à l'attention de tout le personnel au centre de missile. L'ordre, approuvé par le commandant L. I. Davis, l'officier commandant qui en était l'auteur, a interdit a tout le monde au centre de présenter publiquement ses observations sur des rapports d'OVNIS jusqu'à nouvel ordre. Ceci en soit montrait que l'Armée de l'Air était impatiente de garder les choses loin de la vue du public. La prochaine étape a été la rédaction d'un communiqué de presse dans tout le pays qui a brusquement qualifié le récit de Stokes de canular. Muselé par ordre du Général Davis, Stokes ne pouvait pas discuter avec ceci. L'Armée de l'Air a également pris une autre mesure, très suggestive. Stokes a été tranquillement promu deux grades au-dessus.
Le cas de Stokes et l'affaire Killian, et d'autres épisodes semblables, ont eu l'effet de resserrer le black-out. Les pilotes rapportent tranquillement à leurs supérieurs et au NICAP, mais rarement à la presse. Tout naturellement, ils craignent les conséquences de toutes déclarations publiques.
Les déclarations publiques de l'Air Force, pendant ce temps, sont restées pratiquement incontestés par le public dans son ensemble. Mais cet état de choses ne peut pas toujours durer. Le public américain n'est pas aussi crédule que quelques officiels du gouvernement semblent le penser. Tôt ou tard, un jour doit venir où le public posera une question à laquelle l'Armée de l'Air ne pourra pas répondre. "Voyons ça," se dira le public, "est-ce possible ou impossible, que chacun de ces milliers de témoins d'OVNIS ait été dans l'erreur?"
Naturellement cela ne se peu pas. Et l'Armée de l'Air sait qu'elle ne pourra pas répondre. Ceci a été admis il n'y a pas bien longtemps par nul autre que le Dr J. Allen Hynek, l'astrophysicien éminent qui a été pendant longtemps le principal consultant de l'Armée de l'Air en la matière d'OVNIS. Ecrivant ses pensées au sujet des OVNIS dans le journal de l'Université de Yale, le Dr Hynek a indiqué: "l'intelligence des observateurs et des témoins d'OVNIS est certainement au moins moyenne, dans beaucoup de cas au-dessus de la moyenne, dans certains cas tellement au-dessus de la moyenne que c'en est embarrassant."
Le NICAP connaît deux cas dans lesquels les avions de chasse de l'Armée de l'Air se sont apparemment frottés aux OVNIS et ont été perdants. Il peut également y avoir des événements semblables que l'Armée de l'Air a maintenus cachés. L'un est le cas célèbre de capitaine Thomas Mantell, l'autre un épisode qui a eu lieu le 23 novembre 1953. Un objet inconnu a été rapporté dans le ciel au-dessus du Lac Supérieur. De la base aérienne de Kinross au Michigan, un jet F-89 a décollé pour se rendre compte. Aux commandes se trouvait le lt. Felix Moncia, Jr., et dans l'habitacle arrière, se préparant à pister l'OVNI par radar, se trouvait le lt. R. R. Wilson. Un équipe de radar de l'Armée de l'Air a suivi l'opération entière depuis le sol. Ils ont vu le F-89 suivre l'OVNI sur 160 miles au-dessus du lac Supérieur. Il n'y avait aucune indication anticipée de n'importe quel ennui. Mais soudainement les échos du jet et de l'OVNI se sont rejoints sur l'écran du radar.
Il n'y eut plus que le silence. Les appels radio à Moncia et à Wilson ont été sans réponse. Une fouille du lac pendant deux jours du lac n'a pas permis de retrouver le moindre morceau d'épave, pas un gilet de sauvetage, pas une tache d'huile. Ni Moncia, ni Wilson, ni leur F-89 n'ont jamais été revus.
L'Armée de l'Air a fait toutes sortes de tentatives pour écarter cet épisode étrange. D'abord, l'OVNI a été expliqué comme ayant été un avion de ligne canadien loin de sa route, puis comme avion de la Royal Canadian Air Force. Mais ni l'une ni l'autre explication n'a tenu l'eau. C'est un fait certain, justifié par l'Armée de l'Air canadienne elle-même dans ses lettres au NICAP, qu'aucun avion canadien d'aucune sorte n'était à proximité alors. L'OVNI était tout à fait certainement un véhicule spatial étranger. Mais ce qui s'est exactement passé entre lui et l'avion de Moncia est un mystère total.
Bientôt nous pourrons en découvrir peu un plus au sujet de tels épisodes, et beaucoup plus au sujet des OVNIS en général. Parce que la pression monte à Washington pour que l'Armée de l'Air mette fin au secret. En particulier au Congrès, le sentiment croît que des auditions publiques devraient être tenues pour éclaircir tout ce sujet mystérieux. Le NICAP a soumis au congrès un rapport documenté sur ses recherches soigneuses de sept ans dans l'espoir de stimuler l'action.
"Une vraie explication des 'soucoupes volantes' nous semble due," a dit le sénateur de l'Indiana Vance Hartke dans une lettre au NICAP le 5 juin 1963. Dixit let sénateur du Wisconsin William Proxmire en 1963: "le fait même que tant d'incidents inexplicables se sont produits est assez de raison pour une recherche complète." Beaucoup d'autres membres du Congrès, des deux partis, ont également fait des déclarations fortes pour appuyer des auditions publiques.
Tôt ou tard la vérité doit se faire jour. Il n'est pas possible qu'un secret si important, avec de telles énormes implications pour toute l'humanité, puisse être préservé pour toujours. Des auditions congressionnelles vont être presque certainement tenues par la suite - probablement l'année prochaine. Le résultat de fond de ces auditions que nous sommes en effet sous la surveillance d'une certaine sorte par des visiteurs de l'univers - étonnera et effrayera assurément beaucoup de gens dans le monde entier. Mais elle ne devrait pas vous étonner du tout. Les faits, les évidences, sont devant vous maintenant.
Maj. Donald E. Keyhoe