24 février 1968
Dr. Edward U. Condon, Directeur
Programme OVNI
Université du Colorado
Boulder, Colorado 80302
Cher Dr Condon,
Cette lettre sera une présentation écrite des points que nous avons discuté jeudi matin, 22 février 1968.
Puisqu'il est évident pour le personnel du programme OVNI, aussi bien que pour vous, que nous sommes dans un vrai dilemme é propos du désaccord et du bas moral dans l'étude en raison des deux dernières semaines, je sens qu'il est nécessaire d'examiner ce qui, à mon avis, a été la cause primaire des problèmes qui existent. J'espère sincèrement que le projet continuera sur une base très différente qu'avant, que la communication entre vous et votre personnel s'améliorera considérablement, et que ce que nous voulons tous obtenir de cette étude sera produit; c'est-à-dire, un rapport final dont tout le monde pourra être satisfait.
Je suis convaincue que tous les membres du programme à un certain degré doivent partager la responsabilité de la situation actuelle, ne serait-ce que pour l'unique raison que nous ne sommes pas venus à vous plus tôt au sujet de nos craintes. Cependant, je crois fortement que, si Bob [Robert Low] n'avait pas été la personne qui directement et sur une base quotidienne a administré le projet, nous ne serions pas dans cette situation. Je pense qu'il y a un "manque presque unanime de confiance" en lui en tant que coordonnateur du projet et dans son exercice du pouvoir par cette position. (Je dois souligner au départ que je réalise chacun ne doit représenter que son opinion propre et que quand je me réfère à d'autres membres du personnel, j'énonce seulement mes observations de leur mécontentement.)
Sont énumérées ci-dessous mes raisons et une discussion à leur sujet quant à pourquoi je pense Bob est responsable du conflit et pourquoi, à mon avis, si vous aviez pris en charge la direction de nos activités, il n'y aurait pas eu là un conflit si sérieux.
Dès le départ, l'attitude de Bob a été celle du négativisme. Bien que je doute qu'il serait d'accord avec ce rapport, je pense que la majeure partie du personnel le serait. Bob a montré peu d'intérêt à se tenir au courant sur des observations d'OVNIS, ou à lire quelque chose à ce propos ou a parler avec ceux qui le font. A un moment dans notre étude, il avait été convenu qu'une certaine partie du personnel indiquerait systématiquement un groupe de rapports et se réunirait alors pour discuter de ce qu'ils ont lu. De cette façon on avait pu espérer qu'une certaine discussion significative serait stimulée quant à ce qui pourrait être dit, s'il devait y avoir quelque chose à en dire, au sujet des rapports. Saunders a soigneusement mis de côté des rapports sur la base de ses consultations, de sorte que chacun au sein du comité ait une chance de les lire. Bob en a emprunté, mais, à ma connaissance, ne les a jamais vraiment lu, et n'a jamais en aucune façon encouragé les discussions proposées pour qu'elles aient réellement lieu. Je pense qu'en tant que coordonnateur de projet, il devrait avoir pris l'initiative de faire en sorte que ce programme ait été réalisé. D'ailleurs, beaucoup des choses dont je veux discuter plus loin au sujet de l'écriture prématurée par Bob de rapports finals en ce moment, découlent directement de ce qui pourrait ou ne pourrait pas être dit au sujet de ces rapports d'observations. Selon moi, trop de son temps a été passé à s'inquiéter de quel genre de "formulation" devrait être employée dans le rapport final afin d'éviter le plus habilement de dire quoi que ce soit de net au sujet du problème OVNI. Vraiment peu de temps, par ailleurs, a été employé à passer en revue les données sur lesquelles il pourrait baser ses conclusions.
Bob s'est plaint à moi par le passé il n'y a pas bien longtemps de ce qu'il était censé faire partie du comité qui se réunirait pour décider quelles observations devraient être étudiées par nos équipes sur le terrain, mais qu'il n'avait pas été contacté quand est venu le moment de prendre ces décisions. J'ai demandé à Norman si c'était vrai et il l'a catégoriquement démenti. Il a déclaré que Bob avait été consulté à chaque fois, et que, de manière générale, il avait refusé de participer. Cependant, même si Norman ne l'avait pas contacté, géographiquement Bob était assez proche de la situation (ce qui n'est pas votre cas) pour participer, si c'est ce qu'il avait vraiment voulu, à n'importe quel dialogue au sujet duquel le reste du personnel pourrait tout aussi bien se plaindre s'il n'étant pas inclus dans n'importe lequel des processus décisionnel. C'était évidemment la responsabilité de Bob de prendre l'initiative. Après tout, qu'il ait raison ou tort, c'était lui, en tant que coordonnateur de projet, qui avait tout pouvoir de changer à tout moment un processus.
Ceci soulève la question de ce que Bob avait réellement fait de son temps. J'ai trouvé qu'une grande partie de cela était sans signification et sans rapport avec ce qui devrait être le sujet de notre étude, étant donné les limitations de temps et de budget.
Bob a beaucoup voyagé. Je me réalise que plusieurs de ces voyages concernaient des sujets qui étaient en rapport avec le problème des OVNIS - pertinents dans le sens ou le personnel envisage la "pertinence" - c.-à-d. rassembler l'information sur le cas Heflin ou deux observations courantes (tout au début du projet), et les visites à SRI, à Rand, à Hippler et à Ratchford. Cependant, plusieurs des voyages m'ont semblé traiter d'aspects sans importance du problème OVNI. Bob a donné un certain nombre de conférences (ce qui ne devait pas à priori être une des responsabilités du projet.) Certains d'entre elles sont Boeing Corporation à Seattle, Rand Corporation à Santa Monica, la Société Météorologique Américaine à Colorado Springs, et l'IEEE à Los Angeles. Il a justifié sa "tournée de conférences" comme étant éducative ou de nature universitaire ou comme étant de relation avec les établissements scientifiques. Concernant la question des voyages, cependant, je pense que le plus grand abus de son temps de voyage a été son voyage en Europe. Je suis d'accord qu'il y ait une justification pour que quelqu'un aille en Europe (ou Afrique du Sud, ou n'importe où en dehors des États-Unis) pour voir ce qu'est internationalement la situation des OVNIS. Pour n'importe quel voyage vers l'Europe je penserais qu'une visite à Michel et à Bowen aurait été appropriée, sinon indispensable. Cependant, des visites au Ministère de la Défense, en Angleterre, ou du Groupe Suédois de la Défense, ou au Loch Ness, ou chez un dénommé Erich Halik à Vienne (qui, dans la mesure où je puis dire, représente seulement un grand groupe de gens desquels nous recevons des lettres quotidiennes suggérant comment construire des "soucoupes volantes," résoudre des problèmes de système de propulsion, etc...) semble être éloigné du problème des OVNIS, ou pas tout à fait pertinent, et dépasser le temps alloué. En outre, Bob a discuté son voyage européen avec le personnel, mais je ne l'ai jamais vu un rédiger un rapport écrit sur un déplacement. Dans le passé, c'est pourtant bien qui a insisté pour que chaque voyage que nous ferions soit documenté.
Il pourrait être argumenté, et ceci raisonnablement, que Bob devait traiter de plusieurs des problèmes purement administratifs (c.-à-d. les finances, les contractants, l'organisation du bureau et le travail que les gens auraient à faire) et qu'il a contribués à faire en sorte que ce genre de travaux soit effectué. D'ailleurs, il est vrai que le personnel ait eu liberté de faire juste comme souhaité. En même temps, cependant, Bob a lancé un bon nombre de différents projets, mais n'en a effectué aucun suivi le moins du monde, ni même suivi les progrès de ce que d'autres faisaient. S'il l'avait fait, je ne crois pas qu'il aurait pu justifier la rédaction de ses pensées et conclusions pour le rapport final alors que, non seulement ce n'est pas son rapport mais également il n'en est pas le directeur. Mais il n'a pas consulté les gens qui ont effectué essentiellement tout le travail sur les données. Pourquoi est-ce que Craig, Saunders, Levine, Wadsworth, Ahrens, et d'autres, sont arrivés à des conclusions aussi radicalement différentes de celles de Bob? Je n'ai pas l'impression qu'ils sont arrivés dans le projet avec les moindres préjugés particuliers au sujet du problème des OVNIS. Je pense qu'il y a un consensus assez bon parmi les membres de l'équipe qu'il y a assez de données dans la question OVNI pour justifier davantage de recherche. Cela ne veut pas dire, et personne d'entre-nous ne le dit, que nous soyons de façon certaine visités par des véhicules spatiaux venus de l'espace. Mais de dire dans notre rapport final, comme je pense que Bob voudrait le dire, que bien que nous ne puissions pas prouver que "l'ETH" est fausse, nous pouvons dire il n'y a pas beaucoup de preuves en sa faveur, ne serait pas correct. Je ne comprends pas comment il peut faire un tel rapport quand ceux qui ont effectué le travail de recherche dans l'information des observations ne pense pas que ce soit vrai. Un dialogue devrait se produire par la suite pour que les deux côtés de la question soient discutés au sein du groupe, mais de noter noir sur blanc cette idée sous forme de conclusions et en parler avec des personnes en dehors du projet est présomptueux et erroné.
Dans le mémorandum que Bob a écrit à David Williamson de la NASA le 12 décembre 1967, il énonce:
" 1. En l'absence de données scientifiques, notre réponse va probablement être que (les phénomènes aériens d'origine inconnue (UFOS) qui représentent des phénomènes ou des stimulus en dehors de la palette de la connaissance scientifique actuelle) sont possible mais qu'il n'y a rien pour soutenir l'affirmation que ce soit le cas... "
" 2. La deuxième partie de la lettre (la lettre de Dolittle à J.T. Ratchford du 2 août 1967) a défini les conditions pour le côté technique de l'étude. Elle indique que l'état actuel de la connaissance en sciences physiques, comportementales et sociales soit appliqué sur la politique de l'ordre public. Le point ici est que c'est notre travail de faire la science (mais naturellement notre conclusion est que, parce qu'il n'y a aucune donnée, nous ne pouvons pas faire la moindre science physique appropriée); il est de la responsabilité de l'Air Force d'appliquer les résultats scientifiques aux décisions concernant l'ordre public..."
"3. Nous dégageons l'Armée de l'Air de l'affaire, et nous ne devrions pas le faire, si nous faisons autres que de dire catégoriquement qu'en utilisant tous les outils de la science, nous n'avons pas pu atteindre la moindre solution au problème des OVNIS."
La première rapport soulève la question de l'impossibilité d'utiliser la science dans l'étude des OVNIS. Je penserais volontiers que la majeure partie du personnel trouverait certainement cela fortement contestable. La deuxième déclaration semble indiquer qu'il n'est pas de le notre ressort ou responsabilité de faire des recommandations concernant la question des OVNIS, mais seulement de passer en revue le problème scientifiquement et de le soumettre à l'Académie Nationale des Sciences. Je conviendrais de cela, au vu d'une interprétation des plus stricte du contrat et de la lettre de Doolittle, qui seraient corrects. Mais qui d'entre nous n'estime pas que c'est réellement une question de responsabilité publique et que nous devons très certainement faire des recommandations, au moins dans le sens d'indiquer si le problème des OVNI mérite ou ne mérite pas davantage d'étude. La troisième déclaration donne l'impression que nous devons atteindre une "solution," et que si nous ne répondons pas franchement ou négativement à la question de l'hypothèse Extraterrestre, nous n'aurons pas atteint une "solution." Je trouve que le mot "solution" signifie une chose très différente pour Bob que pour le personnel et pour vous, également.
Le fait même que Bob ait discuté tellement librement l'étude des OVNIS avec des personnes telles que Williamson, Asimov, Branscomb, Higman et d'autres et, bien que je ne trouve pas qu'il y ait à redire à de telles discussions, cela me fait me demander pourquoi, particulièrement récemment, certains d'entre nous ont souffert de l'accusation que nous n'avions pas le droit de parler à McDonald. Hynek, Hall, les Lorenzen etc. de la même manière. Il ne discute pas simplement avec ces personnes de ce que le projet fait et de sa "méthodologie", mais il leur demande comment "nous" devrions au mieux écrire les conclusions que lui a formulées. Je suis impressionné par le fait qu'il semble essayer très vivement de dire le moins possible dans le rapport final, mais de le le dire de la manière la plus négative possible. Je ne pense pas que ce soit une conclusion injuste de notre part que de dire que Bob nous représente mal, et que nous avons de très bonnes raisons pour ce sentiment que notre travail, comme lui le représente, ne pourrait pas avoir beaucoup d'impact ou d'importance (je cite Dave Saunders quand je parle de la suggestion de Bob que nous pourrions employer des notes de bas de page pour donner les "opinions minoritaires," "Comment cela? En mettant une note de bas de page au-dessous du titre principal?")
Dans le même sens que Bob a recherché l'appui des "outsiders" à propos de ce qu'il va écrire dans le rapport final, pourquoi est-il déraisonnable pour nous, estimant que ce que nous avons dit n'a pas eu le moindre impact sur l'opinion préjugée de Bob, de rechercher également l'appui des "outsiders?" En fait, l'accusation de "préjugé" n'est pas la question la plus importante ici. Même s'il n'avait pas préjugé le problème, comme j'estime qu'il l'a fait, sa méthode pour arriver à ses conclusions mériterait toujours bien des critiques.
J'admets avoir de nombreuses implications avec des personnes en dehors du projet. Je ne pense pas que de parler à aucune de ces personnes citées précédemment (McDonald, Hynek, etc...) était mal excepté dans le sens où il était parfois facile de laissé voir sa frustration, et probablement, au pied de la lettre de l'éthique de bureau, je n'étais pas toujours aussi délicate que je pourrais avoir été. J'étais là, lors de la réunion à Denver dans laquelle Saunders, Levine, Mcdonald et Hynek étaient réunis pour discuter les possibilités d'action qui pourraient aider à faire progresser l'étude des OVNIS. Tout ce qui a été discuté là était totalement indépendant du projet de l'Université du Colorado et n'aurait pas été une menace contre projet de quelque façon que ce soit. En outre, je sais que lors de cette réunion, McDonald a reçu une copie du mémorandum que Bob écrite aux Doyens Manning et Archer, bien qu'il en ait connu la teneur depuis longtemps. La substance du mémorandum, quelle que soient les circonstances dans lesquelles il a été écrit ou le fait que c'était une information interne écrite avant que le projet ait commencé, me sert principalement de preuve pour justifier l'allégation que Bob n'a pas fait un travail honnête dans l'étude des OVNIS.
En ce qui concerne la lettre de McDonald à Bob, dans laquelle il fait plusieurs fois à l'information que "des membres du projet" lui ont fournie, j'étais présent à la conversation à Tucson en mars 1967 où Bob, en présence de Jim Wadsworth et de moi-même, a littéralement fourni à McDonald la majeure partie de l'information qu'il aurait pu avoir demandée s'il avait voulu être hostile au projet. A ce moment-là Bob avait dit: Condon ne doit pas examiner les cas, c'est nous (moi y compris) qui le faisons. En réponse à la question de McDonald au sujet du nombre de scientifiques que nous avons eus sur le projet (du point de vue du nombre d'hommes et du nombre d'heure), Bob a répondu que nous avons eu autant que nécessaire et que McDonald n'a pas à nous dire comment gérer le projet. En outre, Bob a dit que vous ne passiez pas beaucoup de temps sur le projet, mais que vous n'aviez pas à le faire. (Je crois qu'il a pensé qu'il pourrait faire le travail. Cependant je pense que le personnel entier conviendrait que nous aurions eu besoin de vous). Par conséquent, j'ai du mal à croire maintenant que, si McDonald a raison dans ses accusations que notre projet n'a pas été mené correctement ou même scientifiquement, nous en serions beaucoup plus coupables que Bob en lui communiquant cette information. On a dit à Dave et Norm [Saunders et Levine] que ce qu'ils ont fait est inexcusable, d'avoir communiqué de l'information écrite à quelqu'un d'extérieur au projet. Pour ceci ils ont été mis à la porte. Je dis ici que si d'avoir donné à McDonald ce mémorandum était une infraction de l'éthique de bureau, ce que Bob et le reste d'entre nous avons fait était aussi une violation de l'éthique. Bob m'a demandé récemment de veiller à ce que certains des rapports des cas que le projet a étudiés soient envoyés au Dr. Menzel. Ces cas contiennent de l'information tout à fait confidentielle et m'est difficile de mesurer la différence entre envoyer de l'information sur des cas et envoyer des mémorandums internes - au moins en principe. Quoi qu'il en soit, pour cette raison, le projet est maintenant laissé avec seulement deux ou trois de ses cadres.
Vous avez dit que ce que Dave et Norm ont fait à l'université en termes de ramification ferait apparaître l'Université comme ignoble. Je pense que c'est dans un sens comparable au fait de faire publier notre rapport final sous forme de livre commercial qui rapporterait de l'argent à l'Université. Je ne puis pas imaginer que l'université apparaîtrait dans une lumière très bonne s'il apparaissait qu'elle a voulu gagner de l'argent avec ce projet. Pourtant c'est ce que Bob avait fait la semaine passée - contacter des éditeurs pour voir qui éditera notre rapport.
Je pense qu'il est compréhensible que Dave et Norm aient senti qu'ils avaient une allégeance envers quelque chose de plus que le projet OVNI pendant son existence. Jusqu'à leur renvoi, je l'ai senti, aussi. Et de même la plupart des autres. Après les quelques derniers jours, je conviens que moi, et quelques autres ont fait une erreur très tragique en ne venant pas vers vous longtemps avant ceci. Mais c'est de la rétrospection, et à cette époque, personnellement je n'ai pas estimé que vous auriez été aussi bien disposé à nos sentiments que vous l'avez été. De manière erronée ou pas, nous avons estimé que Bob vous représentait, qu'il vous a souvent parlé, et que donc vous étiez bien informé sur ce qu'il faisait et ce qu'était notre position. Lors de la réunion que nous avons eu en septembre suivant les propos que vous avez tenu (quoique mal repris dans le Rocky Mountains News) nous avons estimé que nous avions "dit ce que nous avions sur la patate," et que notre dissension était assez évidente. Je pense que nous avions attendu qu'après vous passeriez plus de temps à essayant de corriger ce qui était probablement une impression incorrecte sur vous de notre part. D'ailleurs, plus tard ce jour où nous discutions des problèmes que vos propos pourraient causer à votre personnel, Bob s'est absenté de la discussion parce que s'il participait à notre conversation au sujet de notre mécontentement à propos de vos déclarations, il n'aurait plus le temps de "passer" à l'administration. Je ne sais pas ce que d'être éventuellement resté pour cette réunion et revenir à son travail à Regent Hall avaient à faire ensemble, mais ce certainement n'était pas une manière très délicate de gérer la situation et cela ne nous a pas laissé avec une très bonne interprétation de sa position.
Je pense que j'ai assez rouspété, Dr. Condon, et donc je finirai en disant que je démissionne de ma position d'adjointe administrative au projet OVNI. J'apprécie considérablement votre écoute tellement sympathique de jeudi. Il me semble que tout ce qui me reste à dire est que ce que j'ai écrit dans cette lettre est une de la chose les plus difficiles que j'ai jamais dû faire, et que si ce n'étaient pas pour le fait que je crois très fortement en ce que j'ai dit, je ne l'aurais pas dit.
Sincèrement,
Mary Louise Armstrong
Pour mieux comprendre la rouspétance qui précède, voir: