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ACUFO:

ACUFO est un catalogue à visée exhaustive des cas de rencontres entre aéronefs et OVNIS, qu'elles soient «expliquées» ou «inexpliquées».

Le catalogue ACUFO donne pour chaque cas un dossier comprenant un numéro de cas, un résumé, des informations quantitatives (date, lieu, nombre de témoins...), des classifications, l'ensemble des sources mentionnant l'affaire, avec leur références, une discussion du cas dans le but d'une évaluation de ses causes, et un historique des changements apportés au dossier.

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Banak, Norvège, le 14 mars 1942:

Numéro de cas:

ACUFO-1942-03-14-BANAK-1

Résumé:

Dans les années 2000, l'ufologue américain Larry Hatch avait publié un catalogue de toutes les observations d'OVNIS, où chaque cas était publié en utilisant les informations de base et des mots-clés.

Son cas n°454 était daté du 14 mars 1942, survenu à 17:40, le lieu étant près de Banak en Norvège.

L'information est qu'un radar au sol était impliqué, qu'un pilote allemand était impliqué, que l'OVNI était en forme de cigare, mesurait 100 mètres de long et 15 mètres de large. Il a plané, puis est monté à une vitesse «impossible».

J'ai pu déterminer qu'il y avait réellement un aérodrome de la Luftwaffe là-bas en 1942, que la présence d'un radar au sol est plausible, mais je n'ai rien trouvé d'autre sur l'observation présumée jusqu'à présent.

Mais en réalité, l'affaire est l'une des affaires impliquant la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale concoctée par l'auteur français «Henry Durrant» (de son vrai nom Didier Serres), dans son livre de 1970 «Le Livre Noir des Soucoupes Volantes».

«Durrant» assurait qu'à la base aérienne secrète de Banak dans la Province de Finnmark en Norvège, le 14 mars 1942, à 17:35, le poste de guet donnait l'alarme,les hommes se sont rendus rendent à leurs postes de combat, et les pilotes à leurs appareils. A la binoculaire, les observateurs ont aperçu un engin se rapprochant silencieusement. Le Hauptmann Fischer, ingénieur dans le civil, a décollé dans un avion de chasse Messerschmitt 109 pour l'intercepter. A 3.500 m d'altitude, il s'en est approché, l'a observé, et l'a décrit par radiocomme un énorme corps fuselé, sans aucun plan de sustentation, sans aucune ouverture visible, d'une longueur est d'environ 100 mètres, d'un diamètre d'environ 15 mètres. Il avait à une extrémité un groupe de tiges ressemblant à des antennes radar. Cette «baleine aérienne», comme il l'a surnommé aussitôt, s'est maintenue horizontalement; elle est brusquement montéE verticalement à grande vitesse et a disparu. Fischer avait conclu qu'il ne pouvait s'agir d'un engin fabriqué de main d'homme.

Fischer, selon «Durrant», a rédigé un rapport signé, adressé à l'Oberkommando der Luftwaffe à Berlin; mais quand le Maréchal de l'Air Hermann Gœring en a prit connaissance, il a conclu que la dure solitude du Grand Nord avait joué un sale tour à son pilote.

Dans son livre, «Henri Durrant» avait inventé encore trois autres cas provenant d'aviateurs allemands, et inventé que les nazi avait mis en place un bureau spécial pour étudier les OVNIS, le «Sonderbüro 13», et que leur travail était nommé «Opération Uranus». Il assurait sans aucune base, que les américains et les anglais avaient récupéré les archives du «Sonderbüro 13» et les gardaient secrètes.

En 1978, le scientifique et ufologue allemand Illobrand von Ludwiger a repris l'histoire. Mais il a émis quelques doutes:

«Un informateur qui a travaillé comme ingénieur diplômé à Rechlin de 1935 à 1945 n'avait jamais entendu parler des «Foo Fighters» ou d'un groupe d'enquête U 13. Une enquête auprès du directeur général du Groupe de travail pour la recherche sur la défense à Stuttgart s'est avérée tout aussi négative (Hümmelchen 1978). Les Archives militaires fédérales de Fribourg ne savaient pas non plus qu'un bureau spécial N° 13 avait été créé pour enquêter sur les rapports des «Foo Fighters» (Albinus 1978). Des demandes de renseignements auprès du lieutenant-général Dipl.-Ing. Frodl, le général de division à la retraite Adolf Galland (ancien général pilote de chasse), le général à la retraite Josef Kammhuber (général de chasse de nuit de 1940 à 1943, commandant en chef de la flotte aérienne 5 en Norvège/Finlande du Nord de 1943 à 1944 et représentant général de l'aviation à réaction de février 1945 jusqu'à la fin de la guerre), du Dipl.-Ing. Carl Francke (responsable du développement Heinkel du HE 162 et directeur technique du centre d'essais de Rechlin jusqu'à la fin de la guerre) et du Dipl.-Ing. Wolfram Eisenlohr, ingénieur général à la retraite de la Luftwaffe, n'ont pas non plus fourni d'informations confirmant cette information. Même le général Wehnelt, commandant adjoint des forces aériennes alliées en Europe centrale jusqu'au 30 juin 1976, n'avait aucune connaissance de tels événements (Frodl, Galland, Kammhuber, Francke, Eisenlohr, Wehnelt 1978).»

L'année suivant, en 1979, l'ufologoque français Thierry Pinvidic reprend l'histoire, sans citer la source; et en proie aux doutes lui aussi, il raconte dans son livre «Le Noeud Gordien ou la Fantastique Histoire des ovni» qu'il a écrit lusieurs lettres à des autorités allemandes comme le père des fusées allemandes Hermann Oberth (fervent défenseur de la thèse des visiteurs extraterrestres) pour vérifier l'histoire; mais personne de ceux qu'il avait contacté en Allemagne n'avait entendu parler ni d'observations d'OVNIS par des pilotes allemand pendant la guerre, ni du moindre programme d'étude d'observations d'OVNIS par la Luftwaffe, ni d'armes secrètes allemandes ou alliées qui seraient l'explication des OVNIS.

Dans le magazine trimestriel d'ufologie OVNI-Présence N° 27 de septembre 1983, Thierry Pinvidic reprend l'affaire, explique cette fois que c'est Henry Durrant qui a inventé l'histoire du «Sonderbüro N° 13» et ne l'a admis qu'après l'«enquête de Pinvidic en Allemagne». Pinvidic explique que Durrant lui a dit qu'il inventait ces histoires comme un «piège à imitateurs» pour tromper les ufologues «qui, comme d'habitude, répètent des informations sans les vérifier».

Effectivement, l'observation inventée de Banak et la légende du «Sonderbüro 13» ont encore perdurées, citées sans explication dans des livres, des magazines et sur le Web.

Données:

Données temporelles:

Date: 14 mars 1942
Heure: 17:40
Durée: ?
Date du premier rapport connu: 2000
Délai de rapport: 6 décennies.

Données géographiques:

Pays: Norvège
Département/état: Finnmark
Commune ou lieu: Banak.

Données concernant les témoins:

Nombre de témoins allégués: 2
Nombre de témoins connus: ?
Nombre de témoins nommés: 0

Données ufologiques:

Témoignage apporté via: Catalogue UFOCAT, base de données de Larry Hatch.
Conditions d'éclairage: Tombée de la nuit 1 heure plus tard.
OVNI observé: Oui.
Arrivée OVNI observée: ?
Départ OVNI observé: Oui.
Actions OVNI: Départ.
Actions témoins: ?
Photographies: Non.
Dessins par témoins: Non.
Dessins approuvé par témoins: Non.
Sentiments des témoins: ?
Interprétations des témoins: ?

Classifications:

Senseurs: [X] Visuel: 1
[ ] Radar aéronef:
[X] Radar sol directionnel: 1
[ ] Radar sol altitude: Possible.
[ ] Photo:
[ ] Film/vidéo:
[ ] Effets EM:
[ ] Pannes:
[ ] Dégâts:
Hynek: DD
Armé / non armé: Armé, armement inconnu.
Fiabilité 1-3: 1
Etrangeté 1-3: 3
ACUFO: Invention de l'auteur "Henry Durrant".

Sources:

[Réf. hdt1:] HENRY DURRANT:

Le premier émane de la base aérienne secrète de Banak (Province de Finnmark), Norvège, et est adressé à l'Oberkommando der Luftwaffe à Berlin; le 14 mars 1942, à 17 h 35, le poste de guet donne l'alarme; les hommes se rendent à leurs postes de combat, les pilotes à leurs appareils. A la binoculaire, les observateurs aperçoivent un engin se rapprochant silencieusement. Le Hauptmann Fischer (ingénieur dans le civil) décolle sur un Messerschmitt 109 (de chasse) pour l'intercepter. A 3 500 m d'altitude il s'en approche, l'observe, et en donne une description en phonie: c'est un énorme corps fuselé, sans aucun plan de sustentation, sans aucune ouverture visible; sa longueur est d'environ 100 m et son diamètre d'environ 15 m; à une extrêmité (l'avant?) un groupe de tiges ressemblant à des antennes radar. La « baleine aérienne », comme la surnomme aussitôt le capitaine Fischer, se maintient horizontalement; brusquement elle monte verticalement à grande vitesse et disparaît; le pilote conclut qu'il ne pouvait s'agir d'un engin fabriqué de main d'homme. Rapport signé du capitaine Fischer, contresigné du commandant de base. Quand, à Berlin, le Maréchal de l'Air Hermann Gœring en prit connaissance, il en conclut que la dure solitude du Grand Nord avait joué un sale tour à son pilote.

[Ref. tfo1:] GIANFRANCO DE TURRIS ET SEBASTIANO FUSCO:

Ces auteurs disent qu'un rapport envoyé au Bureau Spécial no. 13 de la Luftwaffe disait que le 14 mars 1942 à Banak en Norvège, un objet effilé et lumineux a survolé une base aérienne secrète allemande vers 17h35. Le pilote, le Capitaine Fischer avait décollé pour l'intercepter à bord d'un chasseur Messerschmitt Me 109, mais l'objet s'est élevé verticalement et a disparu à grande vitesse.

[Ref. ynd1:] YVES NAUD:

Une «baleine aérienne»

De leur côté, les Allemands ne restent pas inactifs.

En 1944, la Wehrmacht demande à l'Oberkommando de la Luftwaffe {aviation) de mettre en place un bureau chargé de réunir les différents témoignages sur les mystérieux objets célestes. C'est le Sonderbüro n° 13 qui, jusqu'à la défaite allemande, remplira scrupuleusement cet office.

Le court laps de temps pendant lequel fonctionnera cette commission l'empêchera de parvenir à des conclusions, mais elle recueillera un nombre impressionnant d'informations.

La première observation étudiée par le Sonderbüro remonte à deux ans et émane du Hauptmann Fischer, ingénieur dans le civil. Le 14 mars 1942, à 17 h. 35, Fischer a décollé de la base aérienne secrète de Banak, en Norvège.

Le radar repère, à cet instant-là, un engin lumineux et demande à Fischer de l'identifier. Parvenu à 3500 mètres d'altitude, le pilote peut observer l'objet et en donner une description par radio à la base: un énorme corps fuselé de 100 mètres de long environ et 15 mètres de large. La «baleine aérienne», selon l'expression de Fischer, se maintient à l'horizontale un long moment avant de s'élever à la verticale et de disparaître à grande vitesse.

«Ce n'est pas un engin construit de la main de l'homme», précisera Fischer dans son rapport.

Quant au maréchal de l'air Hermann Gœring, après lecture du compte rendu, il conclut que la «solitude du nord ne réussit guère à son pilote»!

[Ref. mbd1:] MICHEL BOUGARD:

L'auteur indique que le 14 mars 1942, à 17:35, l'alarme a retenti dans la base aérienne secrète de Banak en Norvège, à cause d'un objet inconnu qui s'approchait. Le Capitaine Fischer a aussitôt décollé à bord d'un M 109 [sic] et a repéré l'objet à une altitude de 3500 m. C'éTait un corps inconnu qui avait la forme d'un long fuselage d'une centaine de mètres de long et un diamètre de 15 m, avec a une extrémité une sorte d'antenne. L'OVNI qui était en position horizontale s'est redressé pour se tenir verticalement dans le ciel et disparaître vers la mer, en filant à toute allure à une altitude élevée que l'appareil de Fischer ne pouvait en aucun cas atteindre.

[Ref. ibl1:] ILLOBRAND VON LUDWIGER:

Henry Durrant, journaliste français, apprend du ministère de l'Air britannique en 1966 que le projet Massey avait été officiellement classé - c'est-à-dire déclaré secret - en 1944. Curieusement, l'agent double mentionné fut dénoncé la même année et fusillé au printemps 1944 (Durrant 1970, p. 83).

Rapports sur les «Foo Fighters» alarmé de plus en plus les dirigeants allemands. L'un des premiers rapports provenait d'une base aérienne secrète à Banak, dans la province du Finnmark, en Norvège. Le 14 mars 1942, à 17h35, un gardien donne l'alarme ; les hommes coururent vers leurs positions et les pilotes montèrent dans leurs avions. A travers les jumelles, on pouvait voir un engin volant s'approcher silencieusement de la base aérienne. Le capitaine Fischer, un ingénieur civil, décolle avec un Messerschmitt 109 pour intercepter le missile inconnu. A 3500 m d'altitude, il s'était suffisamment rapproché pour pouvoir en fournir une description précise. L'étrange machine ressemblait à une énorme fusée. Aucune aile ni ouverture n'était visible. La longueur était probablement d'environ 100 mètres et le diamètre d'environ 15 mètres. Des tiges en forme d'antenne dépassaient d'une extrémité et étaient peut-être, a-t-on conclu, utilisées à des fins radar. La «baleine», comme Fischer appelait la chose, flottait dans les airs et restait initialement horizontale. Soudain, il se tourna verticalement, monta à grande vitesse et disparut. Le pilote a été complètement surpris et a considéré qu'il était impossible que cet appareil ait pu être construit par des mains humaines.

Son rapport au haut commandement de la Luftwaffe à Berlin a été signé par lui personnellement et par le commandant de la base aérienne. Le centre de contre-espionnage de Bolzano a également reçu ce texte, adressé à l'amiral Canaris1, et l'a envoyé au III. Transmis au département du service de contre-espionnage militaire SIM (Servizio Informazioni Militare). Lorsque Hermann Göring a lu ce rapport, il a été dit que d'autres personnes, notamment des techniciens, des pilotes et des observateurs aériens qualifiés, avaient observé l'objet. Selon cette source, il semble difficilement concevable que toutes ces personnes expérimentées aient succombé à une hallucination collective (Coppetti 1979).

Mais ce rapport n'était en aucun cas le seul; des objets étranges seraient également apparus au-dessus des bases de Heligoland, Hambourg, Wittenberg et Neustrelitz. Le 18 décembre 1943, ces bases furent survolées les unes après les autres par un missile inconnu dont la vitesse moyenne devait être de 3COO km/h. Deux avions Focke-Wulf 190 ont capturé l'objet vers 11h15 au-dessus de Hambourg à une altitude d'environ 12 000 mètres. La chose était cylindrique et avait une pointe en forme de fusée à l'avant. à l'arrière, il y avait une grande ouverture d'où sortaient de nombreux anneaux convexes. L'un des pilotes a immédiatement rapporté ses observations au centre de contrôle au sol et a suivi l'objet sur plusieurs kilomètres. jusqu'à ce que l'appareil disparaisse à grande vitesse.

[... autre cas provenant de Durrant...]

- Les derniers rapports cités ici ont été rédigés par le journaliste français Henry Durrant, qui a pu utiliser des sources historiques du service de renseignement britannique. Les enquêtes de l'auteur auprès des instituts d'histoire militaire allemands n'ont pas encore donné de confirmation. Apparemment, ces rapports restaient inconnus de la grande majorité de l'état-major et n'étaient accessibles qu'à un petit cercle de la communauté du renseignement.

Un informateur qui a travaillé comme ingénieur diplômé à Rechlin de 1935 à 1945 n'avait jamais entendu parler des «Foo Fighters» ou d'un groupe d'enquête U 13. Une enquête auprès du directeur général du Groupe de travail pour la recherche sur la défense à Stuttgart s'est avérée tout aussi négative (Hümmelchen 1978). Les Archives militaires fédérales de Fribourg ne savaient pas non plus qu'un bureau spécial N° 13 avait été créé pour enquêter sur les rapports des «Foo Fighters» (Albinus 1978). Des demandes de renseignements auprès du lieutenant-général Dipl.-Ing. Frodl, le général de division à la retraite Adolf Galland (ancien général pilote de chasse), le général à la retraite Josef Kammhuber (général de chasse de nuit de 1940 à 1943, commandant en chef de la flotte aérienne 5 en Norvège/Finlande du Nord de 1943 à 1944 et représentant général de l'aviation à réaction de février 1945 jusqu'à la fin de la guerre), du Dipl.-Ing. Carl Francke (responsable du développement Heinkel du HE 162 et directeur technique du centre d'essais de Rechlin jusqu'à la fin de la guerre) et du Dipl.-Ing. Wolfram Eisenlohr, ingénieur général à la retraite de la Luftwaffe, n'ont pas non plus fourni d'informations confirmant cette information. Même le général Wehnelt, commandant adjoint des forces aériennes alliées en Europe centrale jusqu'au 30 juin 1976, n'avait aucune connaissance de tels événements (Frodl, Galland, Kammhuber, Francke, Eisenlohr, Wehnelt 1978).

Le seul indice est venu d'une enquête menée auprès de l'ingénieur Carl G. Henze, écrivain spécialisé dans l'aviation militaire et la technologie de défense. Au cours de ses nombreuses années de service dans l'ancienne Force aérienne, il avait entendu parler des missiles inconnus en question, mais ne savait rien d'un bureau spécial qui enquêtait sur ces rapports (Henze 1978).

Un autre indice a été fourni par un professeur de Stuttgart qui avait auparavant travaillé sur la défense sous Canaris. En fait, il pourrait s'agir du professeur Georg Kamper, qui avait créé un groupe spécial U13. Les scientifiques de ce département ont eux-mêmes développé des modèles et mené des travaux de recherche sur la théorie de l'information (hyperespace, etc.). Dans le même temps, ce groupe était chargé d'évaluer les rapports faisant état de missiles ennemis non identifiés (Walter 1979).

Rolf Engel, ingénieur de fusées, historien de l'espace et conseiller au Bureau VI de l'Abwehr sous Schellenberg en 1944, connaissait également l'existence d'un bureau spécial 13 sans connaître plus en détail sa tâche.

Le journaliste et historien français Henry Durrant rapporte que le Bureau spécial N°13 travaillait sous le nom de code «Opération Uranus» et était composé d'officiers de bord, d'ingénieurs aéronautiques et de conseillers scientifiques. Au cours des dernières années de la guerre, le département a compilé de nombreux rapports, photographies et films sur d'étranges objets volants. Lors de vols d'essai avec le Messerschmitt 163, également appelé «Komet» ou «Kraftei», on raconte que dans deux cas, il était même possible de filmer de très gros «cigares volants» (Durrant 1970, p. 86).

Il est difficile de juger si ces affirmations sont vraies; Le professeur Kamper et d'autres témoins directs ne sont plus en vie.

[Réf. tpc1:] THIERRY PINDIVIC:

Certaines histoires fantastiques circulent au sujet des armes secrètes allemandes, et des «OVNI» qu'auraient observé certaines autorités du 3e Reich. Des études auraient été entreprises à ce propos par des experts de la base de Peenemüde [sic], dit-on. L'opinion des experts incriminés est édifiante. Rappelons au préalable «les faits» tels qu'ils sont généralement présentés.

On raconte qu'en 1943 des rapports d'«incidents de vol inexpliqués» commencent à s'empiler à l'état-Major général allemand.

[...]

Dès 1942 des observations irréfutables avaient été réalisées en vol mais Berlin s'obstinait à ne pas les prendre au sérieux. Ainsi l'observation du capitaine Fischer faite le 14 mars 1942, à Banak en Norvège, parvint au Reich Marschall Hermann Goering. Elle ne retint pas son attention et fit l'objet de plaisanteries. Six ans plus tard, le capitaine Thomas Mantell fera une observation identique. Il faudra attendre 1943 pour voir le problème des OVNI confié, désormais, à un organisme officieux de la Luftwaffe.

En 1943 donc, les États-Majors allemands s'émeuvent.

Les services de renseignements de 1'Amiral Canaris fournissent rapidement une réponse déconcertante: il ne peut s'agir d'armes secrètes alliées! Les alliés, eux, sont persuadés qu'il s'agit d'armes secrètes allemandes dont Hitler avait menacé l'Europe. Le commandement suprême de la Luftwaffe met alors sur pied un service mobilisant en permanence trois cents pilotes confirmés, des ingénieurs en aéronautique et de nombreux savants spécialisés aussi bien en mécanique des fluides qu'en résistance des matériaux. Appelé Sonder Büro n° 13 et répondant au nom de code «Uranus», ce service centralise tous les rapports étranges, les étudie et tente une ébauche d'analyse.

Créé en pleine guerre «Uranus» travaille en étroite collaboration avec les services de renseignements allemands dirigés par l'Amiral Canaris, mais également avec les services de documentation de la Marine allemande et les réseaux marginaux de l' Abwehr. Il reste opérationnel jusqu'à l'écroulement du nazisme en mai 1945. Les archives du bureau «Uranus», récupérées par les autorités militaires anglaises et américaines sont soigneusement épluchées, et certains spécialistes de la Luftwaffe attachés sans délai aux services de renseignements du Pentagone. L'Armée de l'Air Américaine ayant hérité de la quasi-totalité du dossier, refuse d'en divulguer l'intégralité. «C'est parfois trop troublant», déclare-t-elle ... Voilà le genre d'histoire qui a généralement cours dans la littérature ufologique. Il en existe bien d'autres. Les russes auraient eux aussi réussi à s'assurer le concours de certains ingénieurs de Peenemüde [sic], prisonniers de guerre. Ils se seraient emparés des plans d'armes secrètes inventées par les Allemands.

[...]

Décidé de me renseigner directement aux sources, j'écrivai en 1977 au professeur Hermann Oberth expert en astronautique et responsable du rogramme allemand durant la Deuxième Guerre mondiale maître de Werner Von Braun, avec qui il travailla à l'arsenal Redstone pour le compte de la CAA1 en 1952. Hermann Oberth est généralement considéré comme le père de l'astronautique moderne.

Je demandai au professeur Oberth, tout détail et référence relatif à d'éventuels travaux réalisés au sujet des OVNI par les experts de Peenemüde [sic]. Mentionnant le cas de l'observation de Kummersdorf devant Goebbels,j'en demandai une éventuelle confirmation. Je cherchai à obtenir les références de documents émanant des services de renseignements de l' Amiral Canaris prouvant qu'il ne pouvait s'agir d'armes secrètes alliées. Je demandai à Hermann Oberth, la destination des documents du Sonder Büro après la Deuxième Guerre mondiale. Enfin sachant que la République Démocratique Allemande a entrepris actuellement une étude sur la question des OVNI à la base de Stralsund, je désirai savoir s'il avait eu vent de l'existence de documents particuliers et s'il pouvait le cas échéant m'en communiquer les références. Je recevai la réponse suivante datée du 18 octobre 1976:

Cher Monsieur,

Je ne peux malheureusement pas répondre à vos questions. Durant les années 1941-43 alors que je travaillais à la base de Peenemüde [sic], il n'a jamais été question d'OVNI dans les services avec lesquels j'étais en contact. Le nom de code « Uranus » m'est également inconnu.

J'ai entendu parler d'OVNI pour la première fois en 1953. Monsieur Heinz Grësser, président de l'amicale des anciens de Peenemüde [sic] peut éventuellement vous aider à ce propos.

Avec mes meilleurs sentiments Hermann Oberth

Suivait l'adresse d'Heinz Grôsser que je contactai bien évidemment dans les meilleurs délais en lui soumettant la même liste de questions. Le 14 décembre 1976, Madame Sallar secrétaire d'Heinz Grôsser me faisait parvenir le courrier suivant:

Cher Monsieur,

Nous vous remercions de votre aimable lettre du 8 novembre 1976.

Malheureusement, il nous est extraordinairement difficile de répondre à vos questions.

Le sujet des OVNI ne figure pas au rang de nos préoccupations habituelles. Nous n'avons pas encore réuni d'amples détails à ce sujet ... etc ...

Après m'avoir affirmé qu'elle tâcherait de se renseigner, et que j'avais de mon côté intérêt à contacter la DDR au sujet des recherches entreprises à Stralsund, Madame Sallar se déclara désolée de ne pouvoir me venir davantage en aide. Cependant disait-elle « nous sommes prêts à éclaircir cette affaire dans notre cercle littéraire.Nous vous ferons connaître les résultats, mais vous devrez attendre encore trois mois pour le moins.»

N'ayant pas reçu de réponse, j'adressai une nouvelle lettre à ce cercle le 2 mai 1 977. Cette fois, Heinz Grôsser en personne me répondit :

Cher Monsieur Pinvidic,

Merci beaucoup de votre lettre du 2 mai 1977.

Au sujet de vos questions: aucune réponse n'a pu être faite par les membres de ce cercle. Personne ne peut apporter quelque éclaircissement.

Les armes secrètes des alliés sont pour nous aussi inconnues que les OVNI.

D'autre part, tous les experts qui se trouvaient à Peenemüde [sic] en 1944 avaient quitté Kummersdorf depuis déjà six ans. Aussi l'observation présumée de Goebbels et des 200 autorités à Kummersdorf ne nous est-elle pas connue. Nous sommes peinés de ne pouvoir vous fournir de plus amples détails sur ce que vous désirez.

Avec mes meilleurs sentiments, Heinz Grösser

Si l'événement de Kummersdorf avait eu lieu, les experts de Peenemüde [sic] auraient été parmi les premiers informés et le Reich aurait exigé d'eux des commentaires nombreux et précis. Ce n'est pas le cas. Le mythe de l'« OVNI-arme expérimentale allemande» est à détruire. Le 13 juin 1977 Hermann Oberth devait me confier que son opinion sur les OVNI n'avais jamais changée. Il les considère toujours comme des vaisseaux spatiaux extra-terrestres...

[Réf. tpc2:] THIERRY PINVIDIC:

De la tricherie:

La tricherie, c'est par exemple [...] C'est encore Durrant inventant l'histoire du Sonderburo no 13 de la Luftwaffe et qui ne l'admit qu'après mon enquête en Allemagne. Il s'en tira de justesse en prétextant qu'il avait monté ce canular pour piéger les ufologues qui reprennent, comme à leur habitude, des informations sans les vérifier. On s'en tire comme on peut, et j'ai même à ce sujet de sérieux doutes sur lesquels je reviendrais un jour. En tout cas, tous ceux qui ont lu «Les dossiers des S.V.» mais n'ont pas lu «Le nœud gordien» continueront à prendre la chose pour argent comptant, comme le firent allégrement plusieurs auteurs qui pompèrent joyeusement Durrant.

[Réf. hdt2:] "HENRI DURRANT":

Henry Durrant répond

M. le Rédacteur en Chef, Le No 27 de septembre 1983, d'«OVNI-Présence» m'est bien parvenu ce matin, et je vous en remercie vivement. J'y relève, dans l'article «de l'amateurisme...» signé par M. Pinvidic Thierry, le passage suivant (pp. 7 et 8):

«La tricherie, c'est ... encore Durrant inventant l'histoire du Sonderbüro n° 13 de la Luftwaffe et qui ne l'admit qu'après mon enquête en Allemagne. Il s'en tira de justesse en prétextant qu'il avait monté ce canular pour piéger les ufologues qui reprennent, comme à leur habitude, des informations sans les vérifier. On s'en tire comme on peut, et j'ai même à ce sujet de sérieux doutes sur lesquels je reviendrais un jour. En tout cas, tous ceux qui ont lu «Les dossiers des S.V.» mais n'ont pas lu «Le nœud gordien» continueront à prendre la chose pour argent comptant, comme le firent allégrement plusieurs auteurs qui pompèrent joyeusement Durrant.»

Sans exciper du droit de réponse (nos relations sont excellentes), mais ayant été nommément cite, je vous demande de bien vouloir publier ce texte rectificatif, in extenso, dans votre tout prochain no 28. M. Pinvidic Thierry m'a effectivement demande des renseignements sur le Sonderbüro Nr. 13 de l'Oberkommando der Luftwaffe, téléphoniquement et APRES la sortie de son si intéressant ouvrage «Le Nœud gordien» (Pour confirmation, voir GEPO-Information, n° 29, janvier-mars 1983); je n'ai pas eu alors à admettre qu'il s'agissait d'un canular, M. Pinvidic Thierry n'ayant pas joué au juge d'instruction ce jour-là; je lui ai simplement expliqué qu'il s'agissait d'un piège à copieurs ou à pillards, et je lui en ai précisé les origines: mes difficultés passées, avec des confrères peu honnêtes (je résume!), au sujet de traductions d'articles, lorsque j'étals journaliste professionnel, il y a déjà des années.

M. Pinvidic Thierry a agi «comme le firent allègrement plusieurs auteurs qui pompèrent joyeusement Durrant», bien qu'il ait publié, lui aussi, la même histoire au mode conditionnel (J'ai relu son texte)(!). Si M. Pinvidic Thierry m'avait téléphoné AVANT la parution de son livre, il eut été au courant du piège, n'y serait pas tombé, et se serait épargné la peine de pratiquer lui-même la tricherie au mode conditionnel, ce qui est plus grave; car c'est en passant sous silence les précisions que je lui ai fournies qu'il a pu se permettre de m'accuser de tricherie et prétendre que «je m'en suis tiré de justesse en prétextant que...»

M. Pinvidic Thierry dit avoir fait une enquête en Allemagne. Fort bien. Le résultat de celle-ci ayant été négatif, une double question se pose: a-t-il enquêté, pour vérification d'information, AVANT d'écrire son livre, et, dans ce cas, pourquoi use-t-il du conditionnel au lieu de dénoncer franchement la «tricherie»?

A-t-il enquêté APRES la sortie du «Nœud gordien»? Comme il ne le précise pas, je me permets de lui signaler que: 1) Enquêter AVANT sans tenir compte du résultat est aberrant, et que 2) enquêter APRES c'est enquêter trop tard. (2) M. Pinvidic Thierry n'est pas très sûr de ses références: il ne s'agit pas des «Dossiers des S.V.» (3) (titre qu'il écrit faussement), mais du «Livre Noir des Soucoupes Volantes» où le Sonderbüro Nr. 13 est mentionné p. 81.

Le piège était donc tendu depuis 1970, et il a fallu treize longues années à M. Pinvidic Thierry pour se décider à en écrire... peut-être aussi parce que la première liste des pillards commence à se répandre et que cela le chatouille? Je ne puis le croire.

A cette première argumentation confirmant ma bonne foi, je vais ajouter une autre preuve: la liste, aussi a jour que possible, de «ceux qui pompèrent joyeusement Durrant». Je vais m'en faire autant d'ennemis? Qu'importe! comme disait l'autre: «Molto nemici? Molto onore!». Vos lecteurs pourront alors vérifier deux éléments passés sous silence par M. Pinvidic Thierry: 1) les dates d'édition des ouvrages cités prouvent que je n'ai pas attendu la sortie du «Nœud gordien» pour «m'en tirer de justesse en prétextant que...»; 2) les lecteurs possédant les ouvrages cités n'auront qu'à se reporter aux pages indiquées pour s'assurer que je dis bien la vérité. Monsieur le Rédacteur en Chef, il faut absolument me pardonner la douce marotte qui me tient, celle de toujours fournir aux autres la possibilité de me contrôler. Tout le monde ne peut le faire!

A la brève mention du Sonderbüro Nr. 13 que j'ai faite en 1970, un auteur ajoute l'amiral Canaris (en 1977), un autre y ajoute 300 pilotes confirmés (en 1979)(5), et nous en sommes arrivés au Führer lui-même (conversation du 09.10.1982): en psychanalyse, ce phénomène progressivement additif s'appelle «le mensonge d'Ulysse». Alors, si j'avais l'esprit un tant soit peu retors, je pourrai renier l'entière et exclusive paternité de mon piège à copieurs. Car je pourrais considérer que mon piège à pillards a été tellement perfectionné et embelli par les copieurs eux-mêmes, que j'ai maintenant toute liberté de balancer ce bébé gueulard avec l'eau sale de son bain. Mais pourquoi fuirais-je cette responsabilité, puisqu'elle a l'avantage de nous révéler tant de joyeusetés?

Dans UFOLOGIE-CONTACT n°8, de l'ex-SPEPSE, M. Pinvidic Thierry avait manifesté une toute autre opinion, à l'égard de Durrant, que celle d'aujourd'hui; il est vrai que la première liste partielle des copieurs n'était pas en circulation. En psychanalyse, comment pourrait-on définir un tel retournement?

Faire l'amalgame entre un «piège à copieurs» et une malhonnêteté n'a jamais constitué un procédé sérieux; c'est tout au plus une vieille ficelle de politicien véreux. Par contre, ah! comme j'aurais aimé que l'on manifestât au moins autant de «vigueur» à l'encontre des copieurs; ma déception est grande, car je n'ai encore rien lu à ce sujet. En morale, comment cela s'appelle-t-il?

Outre son utilité immédiate, à quoi peut donc correspondre l'introduction de pièges à copieurs dans des livres? On peut répondre: à l'assainissement (6), à la moralisation de la «littérature» ufologique; c'est-à-dire à un domaine bien précis découlant de l'ufologie. Or, Monsieur le Rédacteur en Chef, vos lecteurs s'en souviennent sans doute, dans la première partie de son article «De l'amateurisme...», M. Pinvidic Thierry n'y va pas de main morte (et je l'approuve!) pour fustiger les vices des ufologues, et pour tenter d'assainir, de moraliser ce qui n'est pas encore (heureusement!) une profession. Il semblerait donc que nos démarches soient semblables, si non similaires. Alors, pourquoi donc amalgamer un piège à pillards à une «tricherie»? En psychanalyse, comment s'appelle pareille contradiction?

Serait-ce parce que Durrant a «agi» alors que Pinvidic n'a fait qu' «écrire»? Je ne puis le croire. Serait-ce parce que l'on ne peut prétendre «moraliser», quand soi-même...? Je ne puis le croire. Quant à tromper le lecteur (Le Sonderbüro Nr. 13 n'est ni un cas, ni un incident ufologique), si M. Pinvidic Thierry connaît une recette pour faire une omelette sans casser des œufs, c'est avec plaisir et profit que j'assimilerai sa leçon. La vie ne lui a-t-elle pas encore appris que, trop souvent, entre deux maux il faut choisir le moindre?

Monsieur le Rédacteur en Chef, redevenons sérieux: «Le Livre Noir des Soucoupes Volantes» contient deux pièges, dont un est maintenant connu; deux pièges existent aussi dans «Les Dossiers des OVNI»; deux pièges existent encore dans «Premières enquêtes sur les humanoïdes extraterrestres». A bons entendeurs, salut!

Nous sommes nombreux, extrêmement nombreux, à déplorer que, dans toutes les publications ufologiques, la vaine polémique remplace trop souvent les nouvelles fraîches, les informations intéressantes, la documentation solide. Croyez bien que j'ai été véritablement peiné d'avoir été obligé à vous prendre tant de place éditoriale afin de rétablir la stricte vérité, et éviter ainsi la désinformation (ou l'intoxication, au choix) de vos lecteurs. (7)

Je pense que je n'en ai pas abusé, contrairement à certain qui ne s'en est pas privé. C'est dans cet espoir que je reste, Monsieur le Rédacteur en Chef, bien cordialement vôtre:

Henry DURRANT

Figure ensuite la réponse du rédacteur en chef d'OVNI Présence:

Notes rédactionnelles:

(1) En fait, des éléments d'enquête se trouvent rassemblés dans «Le Nœud gordien» mais sont cependant insuffisants pour démontrer l'inexistence du Sonderbüro Nr 13.

(2) Les éléments d'enquête qui se trouvent dans «Le Nœud Gordien» ont de toute évidence été rassemblés AVANT publication!

(3) Le titre exact est «Les dossiers des O.V.N.I.».

(4) Il faut au moins ajouter à cette liste SCORNAUX Jacques et PIENS Christiane, «A la recherche des OVNI», Marabout 1976, p. 159.

(5) C'est en fait Henry Durrant lui-même qui cite l'Amiral Canaris dans «Le livre noir des soucoupes volantes» en page 85!!! Peut-être que s'il se relisait, il découvrirait aussi l'origine des 300 pilotes confirmés?!

(6) Pour l'assainissement, c'est loupé!

(7) On apprend avec étonnement qu'Henry Durrant, en défenseur des libertés, de la morale, de la désintoxication, a publié deux pièges à copieurs dans chacun de ses livres. Au vu de la déjà longue liste des copieurs, on peut se demander comment l'on pourrait qualifier la publication de telles pseudo - informations trompeuses. Henry Durrant propose le qualificatif d'assainissement. Peut-être... Si donc tous les auteurs de livres ufologiques ont assainis de la même façon, alors l'ufologie doit effectivement être transparente de clarté!

[Ref. ses1:] "SPI ENIGMA" MAGAZINE

Scan.

Les «Foo Fighters» de la Seconde Guerre mondiale

(Note de l'éditeur. Je remercie le rédacteur en chef Duncan Roads du magazine australien NEXUS pour m'avoir autorisé à reproduire l'article suivant).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'accumulation d'observations d'objets célestes mystérieux commença à inquiéter les autorités militaires. Dans les deux camps, de hauts responsables des services de renseignements commencèrent à étudier ces étranges objets et des commissions d'enquête composées de militaires et de scientifiques furent mises en place dans différents pays. Leur objectif était double: d'abord déterminer la nature de ces objets volants, puis voir s'ils constituaient une menace pour la sécurité de la nation.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les alliés, tout comme les Allemands, remarquèrent la présence de ces énigmatiques objets volants au-dessus de leurs bases secrètes. La première réaction de chaque camp fut évidemment de soupçonner un espionnage de la part de leur ennemi. En 1943, les Anglais furent les premiers à créer un groupe spécial pour enquêter sur la question de ces objets. Ils créèrent une petite organisation pour recueillir des preuves. Celle-ci était dirigée par le lieutenant général Massey et s'inspirait des rapports d'un espion qui était en fait un agent double opérant sous les ordres du maire de Cologne. Il avait confirmé que les "Foo Fighters" n'étaient pas des engins allemands, mais que les Allemands pensaient qu'il s'agissait d'armes alliées, ce que les Britanniques savaient bien. Plus tard en 1966, on apprit par le ministre de l'aviation britannique que le projet Massey avait été officiellement classé secret défense en 1944. Peut-être pure coïncidence, mais l'agent double fut dénoncé et exécuté au début de cette année-là.

De leur côté, les Allemands ne restèrent pas inactifs. En 1944, la Wehrmacht demanda à l'Oberkommando de la "Luftwaffe Aviation" de créer un centre pour recueillir des informations sur toutes les différentes observations de ces mystérieux objets célestes. C'est ce qu'on appelle le Sonderburo N° 13 qui, jusqu'à la défaite allemande, s'est appliqué scrupuleusement à sa tâche. La courte durée d'existence de cette commission l'a empêchée de tirer des conclusions définitives, mais elle a recueilli une quantité impressionnante d'informations. La première observation étudiée par le Sonderburo, remontait à deux ans et provenait d'un Hauptmann Fischer, ingénieur civil, le 14 mars 1942, à 17h35, Fischer atterrissait sur la base aérienne secrète de Banak en Norvège.

A cet instant, le radar a détecté un objet lumineux et Fischer a été prié de monter l'identifier. A environ 10.000 pieds, le pilote a aperçu l'objet et a donné une description par radio à la base: un énorme engin aérodynamique d'environ 300 pieds de long et d'environ 50 pieds de diamètre. La baleine aérienne, comme Fischer l'a surnommée, est restée un long moment à l'horizontale avant de s'élever à la verticale et de disparaître à grande vitesse. Ce n'était pas une machine construite de main d'homme, précise Fischer dans son rapport. A la lecture de ce rapport, le maréchal de l'air Hermann Goering conclut que la solitude du nord ne semble pas avoir réussi à ce pilote.

Le rapport d'un autre incident intéressant a été soigneusement conservé dans les archives du Comité d'enquête allemand: celui du lancement d'une fusée expérimentale le 12 février 1944, au centre d'essais de Kummersdorf. Ce jour-là, le ministre de la propagande Joseph Goebbels, le S.S. Reichsfuher Himmler et le S. Gruppenfuhrer Heinz Kammler étaient présents au lancement qui était filmé.

Quelques jours plus tard, les autorités de la base organisèrent une projection du film. Les spectateurs stupéfaits purent voir très clairement un corps sphérique qui suivait la fusée et tournait autour d'elle.

Les autorités soupçonnèrent immédiatement un espionnage allié. Cependant, un agent informa Himmler que les Anglais étaient eux-mêmes victimes du même genre de phénomène et pensaient qu'il s'agissait d'un prototype d'engin allemand d'un nouveau genre. Cependant, la preuve la plus convaincante recueillie par le Sonderburo provenait d'un as de l'aviation militaire.

Le 29 septembre 1944 à 10h45, un pilote d'essai essayait un nouveau jet Messerschmitt ME 262 Schwalbe, lorsque son attention fut soudainement attirée par deux points lumineux situés à sa droite. Il fonça à toute vitesse dans cette direction et se retrouva face à face avec un objet cylindrique de plus de 300 pieds de long, percé de quelques ouvertures sur les côtés et muni de longues antennes placées à l'avant jusqu'à environ la moitié de sa longueur. S'étant approché à environ 1 500 pieds de l'appareil, le pilote fut stupéfait de voir qu'il se déplaçait à une vitesse de plus de 1200 mph.

Note: tout ce qui est dit ici est tiré du livre de Henry Durrant de 1970 [hdt1] et inventé par ce dernier.

[Ref. gvo1:] GODELIEVE VAN OVERMEIRE:

1942, 14 mars

NORVEGE, Banak (Finnmark)

Rapport d'observation émanant de la base aérienne secrète de Banak, adressé à l'Oberkommando der Luftwaffe à Berlin. A 17 h 35 le poste de guet donne l'alarme; les hommes se rendent à leurs postes de combat, les pilotes à leurs appareils. A la binoculaire, les observateurs aperçoivent un engin se rapprochant silencieusement. Le Hauptman Fischer (ingénieur dans le civil) décolle sur un Messerschmitt 109 (de chasse) pour l'intercepter. A 3.500 m d'altitude il s'en approche, l'observe, et en donne une description en phonie: c'est un énorme corps fuselé, sans aucun plan de sustentation, sans aucune ouverture visible; sa longueur est d'environ 100 m et son diamètre d'environ 15 m; à une extrémité (avant?) un groupe de tiges ressemblant à des antennes radar. La baleine aérienne comme la surnomme aussitôt le capitaine Fischer, se maintient horizontalement; brusquement elle monte verticalement à grande vitesse et disparaît. Le pilote conclut qu'il ne pouvait s'agir d'un engin fabriqué de main d'homme. Rapport signé du capitaine Fischer, contresigné du commandant de base. Quand à Berlin Hermann Gœring en prit connaissance, il en conclut que la dure solitude du Grand Nord, avait joué un sale tour à son pilote. (Henry DURRANT: «Le livre noir des S.V.» - Laffont 1970 - p.84) (EN REALITE: toute l'affaire ne serait qu'un CANULAR pour les besoins de l'auteur... OVNI PRESENCE, 28/Dec 1983, 30/Jun 1984. Liljegren: A BIBLIOGRAPHY OF REFERENCES TO UFO INCIDENTS DURING WORLD WAR II., 1987, 8. Listing d'Ole Johny Braenne)

[Ref. pre1:] PHILIP R. RIFE:

Encore plus d'activité OVNI a été signalée dans les zones de combat européennes de la guerre. Du côté de l'Axe, il s'agissait notamment de l'étrange objet apparu au-dessus d'une base aérienne allemande en Norvège un jour de 1942. Lorsque le radar révéla la présence de l'intrus inconnu, un chasseur fut envoyé dans les airs pour l'examiner de plus près. Le pilote a répondu par radio qu'il avait établi un contact visuel avec un objet lumineux à environ 10.000 pieds. Il l'a décrit comme un vaisseau profilé d'environ 300 pieds de long et 50 pieds de diamètre. L'OVNI, qui volait horizontalement lors de sa première observation, s'est soudainement élevé verticalement et a disparu de la vue à une vitesse fulgurante. (261)

La source est décrite comme: «261. Fate, 7/2000, pp. 36-37 262.»

[Ref. lhh1:] LARRY HATCH:

454: 1942/03/14 17:40 5 24:59:00 E 70:03:00 N 3333 WEU SCN NRW 6:6
nr BANAK,NORVEGE:RDR SOL+PILOT ALLEMAND:100M CGR 15M diam PLANE:^^/IMPOSSIBLEMENT:
Ref# 40 CUFON / NAT'l UFO REPORTING CENTER Page No. 0: IN-FLIGHT

[Ref. kml1:] KEVIN MCCLURE:

PROJET URANUS

Dans une autre analyse minutieuse d'un élément douteux de l'histoire des OVNI, Andy Roberts écrit:

Nous avons au moins un canular pur et simple dans la tradition des foo-fighters. Depuis des années, des rumeurs circulaient selon lesquelles les Allemands étaient pleinement conscients du phénomène des foo-fighters et qu'ils avaient formé un groupe d'étude spécial pour examiner le problème sous le nom de «Projet Uranus», soutenu par un groupe obscur du nom de Sonderburo 13. Cela a été détaillé pour la première fois dans La Livres Noirs De Soucoupes Volantes (1970) par l'ufologue français Henry Durrant. La rumeur s'est répandue en Europe et a finalement pris forme physique en anglais dans le livre acclamé de Tim Good Above Top Secret, où elle est utilisée pour aider à étayer d'autres rumeurs vagues sur une étude anglo-américaine sur les foo-fighters. Good n'avait pas vérifié ses faits et avait en fait simplement copié les informations directement du livre de Durrant.

Lorsque j'ai vérifié cela auprès de Durrant, il m'a informé que toute l'affaire du «Projet Uranus» était un canular qu'il avait inséré dans son livre précisément pour voir qui le copierait sans vérifier. Le canular avait apparemment été révélé en France quelques années auparavant, mais n'avait pas filtré jusqu'aux ufologues anglophones. Peut-être que d'autres canulars sur les foo attendent d'être découverts. (37)

La source (37) est détaillée comme suit: «Roberts, Andy. Foo Fighters - the Story So Far, site Web du projet 1947».

[Ref. jbu1:] JEROME BEAU:

Copie d'écran.

mars 1942

17:35 A la base aérienne secrète de Banak (province de Finnmark, Norvège) le poste de guet donne l'alarme ; les hommes se rendent à leurs postes de combat, les pilotes à leurs appareils. A la binoculaire, les observateurs aperçoivent un engin se rapprochant silencieusement. Le Hauptmann Fischer (ingénieur dans le civil) décolle sur un Messerschmitt 109 (de chasse) pour l'intercepter. A 3500 m d'altitude il s'en approche, l'observe, et en donne une description en phonie: c'est un énorme corp fuselé, sans aucun plan de sustentation, sans aucune ouverture visible ; sa longueur est d'environ 100 m et son diamètre d'environ 15 m ; à une extrémité un groupe de tiges ressemblant à des antennes radar. La baleine aérienne comme le surnomme aussitôt le capitaine Fischer, se maintient horizontalement ; brusquement elle monte verticalement à grande vitesse et disparaît ; le pilote conclut qu'il ne peut s'agir d'un engin fabriqué de main d'homme. Le rapport est signé du capitaine Fischer, contre-signé du commandant de base 2. Quand, à Berlin, le Maréchal de l'Air Hermann Gœring en prend connaissance, il en conclut que la dure solitude du Grand Nord a joué un sale tour à son pilote. (3 4 5).

Une note au-dessous indique «apparemment un canular».

Les sources indiquées sont:

Durrant 1970, 84

OVNI présence, 1983-12-28, 1984-06-30

Liljegren: A bibliography of references to UFO incidents during World War II, 1987, 8.

[Ref. mmy1:] MACK MALONEY:

Cet auteur affirme qu'une histoire rapportée pour la première fois par l'écrivain français spécialiste des OVNIs Henry Durrant, racontait que les Allemands étaient devenus extrêmement intrigués par les Foo-Fighters après que leurs propres pilotes eurent commencé à voir des choses étranges dans le ciel, et qu'ils avaient mis en place une unité obscure appelée «Sonderburo 13» pour enquêter sur eux.

Selon Durrant, le premier cas du Sonderburo 13 remonte à 1942, basé sur les déclarations d'un pilote de la Luftwaffe nommé Hauptmann Fischer, qui avait été transféré dans une base secrète de la Luftwaffe en Norvège appelée Banak. Quelques minutes seulement après son arrivée, un objet mystérieux a été détecté sur le radar de la base. Fischer a été chargé de monter dans les airs et de l'intercepter.

Fischer a grimpé deux miles et a trouvé ce qu'il a décrit comme une «Luftwal», une «baleine volante». L'objet était énorme et profilé, mesurant 90 mètres de long et 15 mètres de diamètre. Il a volé horizontalement juste assez longtemps pour que Fischer puisse bien l'observer avant de décoller, tout droit, et de disparaître très haut dans une explosion de vitesse.

Bien que Fischer ait rapporté exactement ce qu'il avait vu, ajoutant qu'il ne croyait pas que l'objet était de cette terre, la Luftwaffe a apparemment pensé qu'il était devenu fou, résultat de son envoi dans un climat nordique si froid et isolé; c'était l'équivalent nazi de lui demander s'il avait bu.

Mais, dit Maloney, il y a «une chance que toute l'histoire du Sonderburo 13 soit fausse», car quelques années plus tard, «Henry Durrant, l'auteur qui a été le premier à rapporter cette histoire dans son ouvrage de 1970, The Black Book of Flying Saucers, a affirmé qu'il avait tout inventé juste pour piéger les ufologues qui ne vérifiaient pas correctement leurs faits. Pourtant, à ce jour, l'histoire de Sonderburo 13 se perpétue toujours dans les livres sur les OVNI et sur les sites web.»

[Ref. nip1:] "THE NICAP WEBSITE":

Scan.

14 mars 1942; Banak, Europe, Norvège

17:35. Radar/visuels, radar au sol et pilote allemand. Cigare de 100 mètres de long, 15 mètres de diamètre, a plané, a foncé droit vers le haut à une vitesse impossible. (Source: UFOCAT)

[Ref. twf1:] WEBSITE "THE WHY FILES":

Wehrmacht - Perplexe!

Les chefs militaires alliés soupçonnaient que les Foo Fighters étaient en fait des armes secràtes ennemies, mais les Allemands étaient également intrigués par ces objets étranges. En 1944, la Wehrmacht allemande demanda à la Luftwaffe de créer une section chargée de collecter des informations sur ce que les alliés appelaient les Foo Fighters.

Cette section était connue sous le nom de Sonderburo 13 (Bureau Spécial 13) et était méticuleuse dans la tàche qui lui était assignée jusqu'à l'invasion de l'Allemagne en avril 1945. Une quantité impressionnante de données a été collectée, y compris des observations d'objets aériens plutôt étranges:

Le 14 mars 1942, le pilote Hauptmann Fischer enquêtait sur un écho sur le radar d'une base aérienne secrète à Banak, en Norvège. Il était 17-35 heures. A une altitude d'environ 3 000 mètres, il a observé un objet étrange et a immédiatement transmis un rapport par radio à la base. Dans son rapport, il décrit un énorme engin profilé, mesurant environ 90 mètres de long et 15 mètres de diamètre. Fischer a appelé l'objet «cette baleine aérienne», rapportant qu'il est resté horizontal pendant plusieurs secondes avant de s'élever verticalement et de disparaître à grande vitesse.

Informations aéronef(s):

Voir la discussion. Si l'histoire est vraie, le contexte indique que le «pilote allemand» pourrait voir été à bord d'un bombardier Junker JU-88; mais il pourrait avoir été à bord d'un avion de chasse ou autre avion encore.

Carte.

Ci-dessus: un des JU-88A-4 stationnés à Banak, photo de 1941.

Discussion:

Carte.

Les premiers tests de station radar par les allemands ont lieu au début de 1937. ces tests aboutiront au radar «Freya», utilisant une longueur d'onde de 2,4 m, mieux que les radar britanniques de la Chain Home qui utilisent une longueur d'onde de 12 m. Le système a une portée maximale de 160 km, il ne détecte pas les altitudes. Le cercle rouge que j'ai tracé sur la carte ci-dessus montre la zone couverte par un radar Freya placé à Banak.

Au printemps 1940, 11 stations Freya sont installés pour la protection de la frontière Ouest de l'Allemagne. Il y en a une sur l'île danoise de Fanö. Il y en aura sur le «mur de l'Atlantique».

Les allemands disposaient en 1942 d'autres modèles de radar, comme le Würzburg, premier système de radar au sol pour le guidage d'artillerie de la Luftwaffe et de l'armée allemande. 4000 exemplaires seront construits. La version «géante» avait une portée de l'ordre de 70 km.

Il y avait bien un aérodrome de la Luftwaffe à Banak, tout au Nord de la Norvège, en 1942. La fonction première de cette base aérienne était d'attaquer les convois de navires dans l'Arctique. Y stationnait le Kampfgeschwader 30 'Adler' depuis le 24 janvier 1942, utilisant des bombardier Junkers Ju-88A, protégés par une défense anti-aérienne non négligeable.

Il semble y avoir eu aussi sur cette base des bombardiers Heinkel He-111 au moins en 1940 et 1941.

Le contexte de ce cas était donc plausible.

Quant aux sources... Je n'ai pas pu prouver la présence d'un radar à Banak en janvier 1942; mais cela paraît tout à fait vraisemblable.

La base de données de Larry Hatch indique que l'une des sources est le National UFO Reporting Center (NUFORC) mais sur le site Web du NUFORC, à nuforc.org, ce rapport est introuvable en 2023, que je le cherche par année ou par pays. Le NUFORC recense d'ailleurs simplement des témoignages qui leur sont envoyé par le Web. L'autre source est le CUFON, le Computer UFO Network dont le site est à www.cufon.org. Cherchant en 2023, je ne l'ai pas trouvé là non plus.

Pour le NICAP Website, la source serait le catalogue UFOCAT; dont les cas sont repris chez Larry Hatch.

Evaluation:

Invention de l'auteur «Henry Durrant».

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

Historique du dossier:

Rédaction

Auteur principal: Patrick Gross
Contributeurs: Aucun
Reviewers: Aucun
Editeur: Patrick Gross

Historique des changements

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 25 septembre 2023 Création, [lhh1], [nip1].
1.0 Patrick Gross 25 septembre 2023 Première publication.
1.1 Patrick Gross 30 juillet 2024 Additions [hdt1], [tfo1], [ynd1], [ibl1], [mbd1], [tpc1], [ses1], [gvo1], [pre1], [jbu1], [twf1].

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Cette page a été mise à jour le 25 septembre 2023.