La page d'accueil concernant les cas de la vague française de 1954 se trouve ici.
Référence pour ce cas: 17-août-54-Saint-Mathurin.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
Dans les années 2010, une base de données allemande sur le Web de rapports d'observations d'OVNI notait qu'il y avait eu une observation le 19 août 1954, à la tombée de la nuit à "Le Val André" en France.
Aucune source et aucun détail n'étaient donnés.
En 2025, en explorant la presse française, j'ai découvert de quoi il s'agissait réellement. Cela n'a jamais été un rapport de "soucoupe volante" ou d'OVNI en tant que tel, mais un rapport de témoins qui avaient interprété ce qu'ils avaient vu comme un accident d'avion en mer.
Les journaux Le Bien Public et Franc-Tireur du 19 août 1954 rapportèrent que des vacanciers du village de Saint-Mathurin, près de Pléneuf dans le département des Côtes-d'Armor, avaient signalé à la gendarmerie locale avoir vu, le 17 août 1954 à 20 heures, un avion tomber en mer à environ 4 kilomètres au large, en face du Val André.
Les témoins avaient déclaré qu'après le passage d'un avion, ils avaient remarqué une fumée noire dans le ciel, suivie d'une grande flamme au-dessus des vagues.
Des recherches furent immédiatement entreprises dans la soirée par les gendarmeries de Pléneuf et de Saint-Brieuc, tandis que l'autorité maritime envoyait les canots de sauvetage de la région sur les lieux. Mais aucune preuve ne fut trouvée pour confirmer un accident aérien. Les divers aérodromes de la région et de Paris, ainsi que les aéro-clubs de l'Ouest de la France, signalèrent qu'aucun avion ne manquait.
Le journal La Liberté du Morbihan du 20 août 1954 rapporta l'incident, ajoutant que "les enquêteurs ne dissimulent pas leur scepticisme".
Le journal Franc-Tireur du 20 août 1954 précisait que les recherches menées les 19 et 20 août au matin n'avaient trouvé aucune trace de l'avion supposément écrasé. L'avion officiel Iyam survola la zone pendant une heure dans un carré de 10 kilomètres, mais bien qu'évoluant à basse altitude, il n'observa rien qui puisse confirmer l'hypothèse d'un accident, n'ayant trouvé aucune trace d'huile sur la mer assez agitée.
Le journal se demandait donc si les témoins n'avaient pas été victimes d'une "illusion d'optique collective".
Le journal La Liberté du Morbihan du 21 août 1954 ajoutait que plusieurs bateaux de pêche avaient patrouillé en vain le 20 août 1954, au large de Pléneuf, à la recherche de l'épave de l'avion. Il indiquait qu'aucune disparition d'appareil n'avait été signalée dans les 48 heures précédentes, si bien que les autorités étaient convaincues que les vacanciers de Pléneuf, M. et Mme Brûlé, M. Bougault et Mme Crolays, avaient été victimes d'une illusion d'optique.
Puis ce journal, le 22 août 1954, publia une "réfutation du témoignage des vacanciers de Pléneuf" en déclarant:
"Il est désormais certain qu'aucun avion n'est tombé en mer au large de Pléneuf, comme l'avaient affirmé mardi soir quatre vacanciers. Le capitaine du navire Shellmac, entré hier au port du Légué, vient d'apporter une réfutation de ces témoignages. Son bâtiment se trouvait dans les parages à ce moment-là. Il a clairement vu l'avion survoler la mer et traverser le nuage de fumée qui s'échappait de la cheminée de son navire. L'avion a ensuite poursuivi sa route."
[Ref. bpc1:] JOURNAL "LE BIEN PUBLIC":
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St-Brieuc, 18 août. -- Des estivants en vacances au village de St-Mathurin, près de Pléneuf (Côtes-du-Nord), ont signalé à la gendarmerie de cette localité qu'ils avaient vu hier soir à 20 heures un avion tomber à la mer à environ 4 k, au large de la côte, en face du Val André.
Ils ont précisé avoir remarqué, après le passage d'un avion, une fumée noire dans le ciel, suivie d'une grande flamme au-dessus des flots.
Le dispositif de sécurité a été immédiatement mis en mouvement et des recherches ont été effectuées dans la soirée par les gendarmeries de Pléneuf et Saint-Brieuc, tandis que l'inscription maritime envoyait sur les lieux les canots de sauvetage de la région.
Aucun indice permettant de savoir s'il s'agissait bien un accident d'aviation n'a été relevé. Les divers aérodromes de la région et de Paris et les Aéro-Clubs de l'Ouest n'ont signalé aucune disparition d'appareil.
[Ref. ftr1:] JOURNAL "FRANCE-TIREUR":
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Saint-Brieuc, 18 août (F.T.). -- Des recherches ont été entreprises en vain au large de la côte, en face du Val-André, à la suite de déclarations faites par des estivants de Saint-Mathurin, près de Pléneuf, qui affirment avoir vu, hier vers 20 heures, un avion tomber à la mer, à quatre kilomètres environ de la côte.
Ils ont assuré avoir remarqué, après le passage d'un avion, une fumée noire dans le ciel, qui fut suivie d'une grande flamme au-dessus des flots.
Aucun indice permettant de savoir s'il s'agissait bien d'un accident d'aviation n'a été relevé, et aucun appareil n'est porté disparu sur les aérodromes de l'ouest et de la région parisienne.
[Ref. lmn1:] JOURNAL "LA LIBERTE DU MORBIHAN":
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SAINT-BRIEUC. -- Des estivants en vacances au village de Saint-Mathun [sic], près de Pléneuf (Côtes-du-Nord) ont signalé à la gendarmerie de cette localité qu'ils avaient vu, à 20 heures, un avion tomber à la mer, à environ 4 kms au large de la côte, en face du Val André.
Ils ont précisé avoir remarqué, après le passage d'un avion, une fumée noire dans le ciel, suivie d'une grande flamme au-dessus des flots.
Le dispositif de sécurité a été immédiatement mis en mouvement et des recherches ont été effectuées dans la soirée par les gendarmeries de Pléneuf et Saint-Brieuc, tandis que l'inscription maritime envoyait sur les lieux les canots de sauvetage de la région.
Aucun indice permettant de savoir s'il s'agissait bien d'un accident d'aviation n'a été relevé. Les divers aérodromes de la région et de Paris et des aéro-clubs de l'Ouest n'ont signalé aucune disparition d'appareil.
Les enquêteurs ne dissimulent pas leur scepticisme.
[Ref. ftr2:] JOURNAL "FRANCE-TIREUR":
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Rennes, 19 août (F.T.). -- Les recherches entreprises pendant la journée d'hier et ce matin pour retrouver la trace de l'avion qui, aux dires de plusieurs estivants, ce serait abîmé dans les flots au large de Pléneuf (Côtes-du-Nord), sont restées vaines.
Pourtant trois estivants sont venus déclarer aux gendarmes qu'ils avaient également vu un avion piquer du nez dans la mer. Collective illusion d'optique?
Plusieurs bateaux de pêche de Pléneuf et d'Erquy ont sillonné la mer sans remarquer la moindre épave.
De son côté, venant de Rennes, l'avion officiel Iyam a survolé les parages pendant une heure dans un carré de 10 kilomètres. Bien qu'opérant à basse altitude, il n'a fait aucune constatation susceptible de confirmer l'hypothèse d'un accident. Aucune trace d'huile n'a été décelée sur la mer qui était assez houleuse.
Les recherches continuent cependant.
[Ref. lmn2:] JOURNAL "LA LIBERTE DU MORBIHAN":
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SAINT-BRIEUC. -- Plusieurs bateaux de pêche ont patrouillé vainement hier, au large de Pleneuf, pour retrouver l'épave de l'avion qui, aux dires de quatre témoins, se serait englouti mardi soir dans les flots. Aucune disparition d'avion ayant été signalée depuis 48 heures, les autorités compétentes sont persuadés que les estivants de Pleneuf, les époux Brûlé, M. Bougault, et Mme Crolays, ont été victimes d'une illusion d'optique.
[Ref. lmn2:] JOURNAL "LA LIBERTE DU MORBIHAN":
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SAINT-BRIEUC. -- Il est désormais certain qu'aucun avion n'a sombré dans les flots au large de Pleneuf comme quatre estivants l'avait assuré mardi soir. Le commandant du navire Shellmac, qui est entré hier dans le port du Légué, vient de fournir un démenti à ces témoignages. Son navire se trouvait à ce moment-là dans les parages. Il a bien vu l'avion survolert la mer et traverser le nuage de fumée qui s'échappait de la cheminée de son navire. L'avion avait ensuite continué sa route.
[Ref. ubk1:] "UFO-DATENBANK":
N° de cas | Nouveau N° de cas | Enquêteur | Date d'observation | CP | Lieu d'observation | Pays d'observation | Heure d'observation | Classification | Commentaires | Identification |
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19540819 | 19.08.1954 | Le Val Andre | France | Soir |
Saint-Mathurin est par la suite devenu un quartier de Trégomeur.
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La base de données [ubk1] semble être la seule source ufologique considérant que ceci relève de l'ufologie.
Cependant, un ufologue français bien connu, Joël Mesnard, qui dirigeat la revue d'ufologie Lumières Sans La Nuit, avait expliqué qu'il existait une catégorie particulière de cas ufologiques qu'il avait appelé les "crashes de rien": des témoignages dans lesquels les témoins voyaient un avion s'écraser, alors que l'avion n'était jamais identifié ni retrouvé. Il n'a peut-être pas trouvé ce cas, ou peut-être a-t-il vu qu'il avait été fialement expliqué.
Mesnard avait évoqué cette catégorie de cas dans le magazine (par exemple N° 369 de septembre 1993), puis en conférence en 2011, puis en 2016 dans son livre "Les apparitions d'Ovnis - Les dossiers non classés".
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Saint-Mathurin, Côtes-d'Armor, Val André, Pléneuf, gendarmes, Brûlé, Bougault, Crolays, mer, fumée, flammes, crash de rien, illusion, avion
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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1.0 | Patrick Gross | 22 novembre 2016 | Première publication, [ubk1]. |
1.1 | Patrick Gross | 3 septembre 2025 | Additions [bpc1], [ftr1], [lmn1], [ftr2], [lmn2], [lmn3]. Jour du cas changé de 19 en 17. |