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Je suggère de remplacer les "on" par une désignation claire de qui sont ces "on" à chaque fois que cela est possible. Dans les seules 7 premières lignes, il y a déjà trois phrases dont le quel sujet est "on". Les lecteurs veulent savoir qui dit quoi, et je ne pense pas que ce soit bien de les laisser avec l'impression qui ressort ici avec tous ces "on", cad, il y a les auteurs d'un côté, qui parleraient avec justesse des OVNIS, par opposition avec ces "on", tous les autres, qui raconteraient n'importe quoi. Je pense que cela ne représente correctement la situation, que de mettre tous les "on" dans le même panier.

Dans l'introduction, Nicolas Montagiani rappelle qu'on a écrit tant de livres sur les OVNIS. On a écrit notemment qu'ils auraient une préférence pour la charolaise. Il y a un renvoi en bas de page indiquant "allusion" aux mutilations de bétail. Ici encore, je ne vois pas trop l'intérêt de rappeler que d'autres écrivent sur les OVNIS: j'ai presque eu l'impression que cela était déploré... Par ailleurs, la charolaise évoque la campagne française et non les terres américaines où ce phénomène se produit (je n'ai pas connaissance de réelles telles affaires en France (?)) Mais également, la note de bas de page ne devrait pas dit "Allusion à"; cela donne l'impression qu'il y aurait une sorte de "voix off" qui explique le propos de l'auteur alors que la note est d'un des deux auteurs. Là encore, écrivez "je parle de" et non pas un impersonnel "Allusion à."

Je suggère de revoir tous les endroits qui suggèrent une "irrationalité" du domaine des OVNIS. Page 10, "comment mener une recherche... dans un domaine ... hautement irrationel."

Cela ne fait que renforcer un cliché que je suggérerai d'éradiquer: ce n'est pas le domaine des OVNIS qui est irrationnel. Un domaine de recherche ne peut pas être rationel ou irrationnel, - il peut être intéressant ou vide - ; ce sont les gens qui sont rationnels ou irrationnels.

La définition du phénomène.

pp. 12-13. Il faudrait placer le sondage Sturrock ailleurs, le sondage ne porte pas sur la définition du phénomène, mais sur la perception de son importance dans les milieux scientifiques.

p. 13, le remplacement de "objet" par "phénomène" est trèS pertinent.

p 13. Ne pas savoir ce que sont les phénomènes ne permet pas de dire qu'ils sont rares, le "on se sait pas ... ce qu'ils sont ... c'est pourquoi nous les avons inséré dans la catégorie des phénomènes rares" ne convient pas.

p 13. "qu'il s'agisse d'un OVNI ou d'une aurore boréale" ne devrait pas figurer dans une tentative de définition, le lecteur est égaré, et pensera donc qu'il y a les ovnis qui sont des ovnis (cad?) et les ovnis qui sont des aurores boréales. Je suggère de remplacer ceci par une explication qui me semble plus importante: il y a des rapports de phénomènes étranges, il s'agit de trouver ce qui cause ces rapports. Il n'y a pas d'étude d'ovnis (personne n'a pu apporter un ovni pour étude), il y a une étude de rapports d'ovnis ou de rapports de PAN.

p 15. Je ne suis pas d'accord: l'assimilation, sulement occasionnelle d'ailleurs, du domaine OVNI au paranormal n'empêche pas en soi une étude objective du phénomène. Remplacer par "le fait à tort paraître impossible à étudier objectivement."

Sur la section "croire ou ne pas croire au OVNIS". Je pense qu'il faut revoir cette section. L'impression qu'on en retire est inutile et manichéenne: il y aurait les "on", qui soient croient ou ne croient pas aux OVNIS, et les auteurs, qui semblent être ici les seuls à a aborder la question autrement que comme une croyance. Cela suggère qu'il n'y a jamais eu aucune recherche sensée sur la question avant ce livre. C'est le contraire; aucune des personnes remerciées en introduction, par exemple (Ruppelt, Hynek, McDonald, Sturrock, Haines, Vallée, Angée et l'autre vingtaine de noms du même calibre,) n'a jamais fait de la question une question de croyance! A la limite, indiquer que le grand public non au courant de la question est prêt à un "j'y crois" ou "j'y crois" pas est déjà assez de l'ordre du cliché (allons, les gens ne sont pas aussi bêtes!) mais laisser entendre que tout le monde sauf le SEPRA se contente de dogmatisme ne réflète pas la réalité telle que je pense la connaître. Ici, la présentation des intervenants en deux "extrêmes" et d'un "juste milieu" est, à mon sens, un renforcement d'un cliché.

Egalement, je ne suis pas d'accord avec la cause avancée pour ces "extrêmes". Je ne pense pas que la cause en soit l'absence d'étude concernant les OVNIS. Il y a pléthore d'études et de recherches concernant les OVNIS, le problème est leur manque de diffusion. Je pense que la section devrait être réécrite de manière positive: ne pas insister sur un présentation caricaturale d'une situation qui serait sombre, mais tenter de l'éclairer en informant les lecteurs sur les études réalisées, et les gens qui les ont réalisées.

A défaut, nous entendrons encore dans 50 ans les mêmes sornettes, p. ex. "les scientifiques nient les OVNIS" "les gens qui en parlent sont des croyants" "il n'y rien de scientifiques là dedans."

L'attitude virulente et dogmatique d'une grande partie de la communeauté scientifique n'est pas du tout de cet ordre; je suggère d'inviter plutôt les lecteurs à constater que les quelques scientifiques qui expriment une telle attitude n'ont rien étudié, ni rien publié dans le domaine, et qu'au contraire, ce que publient les scientifiques interessés par la question est tout autre chose que "des croyances."

Sur la pensée scientifique.

17. Il n'y a pas de "faits scientifiques". Il y a des faits, vrais ou inventés, avérés ou admis sans vérification, mais un fait n'est pas en soit "scientifique" ou "non scientifique."

Il s'agit donc en première étape de la démarche scientifique non pas de reconnaître le fait scientifique, mais d'établir l'exactitude (ou l'inexactitude) et la fiabilité de rapports de faits empiriques. Ou, comme rappelé justement cette fois, de partir d'une élaboration théorique, puis de formuler les hypothèses (si c'est vrai, alors j'aurai tel résultat, faute de quoi c'est que ma théorie est fausse ou au moins affaiblie). L'approche allant de la théorie vers l'expérimentation peut sembler peu adapté dans le cas OVNIS, faute de pouvoir expérimenter directement sur l'objet des théories, mais en fait, elle fonctionne fort bien également. Je me rends compte que la section est assez confuse, la confusion finissant par atteindre mon commentaire... Quelques points cependant.

Les PANs ne sont pas en soi "réfractaires à toute reproduction par l'expérience scientifique." Quand un témoin filme un OVNI, il est parfois possible de reproduire le film, méthode m'ayant permis bien souvent de mettre en évidence que le PAN était Vénus, par exemple.

Inversement, le fait que certains PAN ne peuvent être reproduits par des modèles "conventionnels" ne devrait pas figurer en simple note de bas de page, c'est selon moi au contraire, de prime importance.

La remarque "ils violent les 'sacro-saintes' lois de la physique est un cliché et sera mal lue, des lecteurs en déduiront à tort l'impossibilité de l'existence du phénomène qui fait cela. Préciser: les lois de la physique "que nous connaissons pour le moment," enlever "sacro-saintes" qui relève d'un mauvaise compréhension de la nature dynamique non digmatique de la science, et ne pas laisser entendre que tous les PAN violent les lois de la physique. Même les "PAN D" ne le font pas tous.

Suggérer que les bonds de la science proviennent "souvent" de découvertes "déclarées incompatibles avec la connaissance scientifique" devient un cliché du fait de cette formulation négative. Remplacer par du positif: les bonds en avant de la connaissance scientifique proviennent toujours soit de la découverte de faits empiriques imprévus par les théories, soit de théories ex-nihilo qui s'avèrent bonnes une fois accompagnées d'hypothèses et d'expériences etc.

p.25, il est question de cas réglés par déduction "mais non par l'apport d'une preuve scientifique. Des développements auraient été bienvenus. Il me semble que les profanes ont une vision très idéaliste de ce qu'est un "preuve scientifique", notion qui je l'avoue me fait souvent bondir: la méthode scientifique ne "prouve" pas, elle permet de trouver de bonnes théories etc.

Sur "le Gépan", pp. 19 -23

(Un détail: écrire GEPAN et non Gepan.)

Le rappel historique est certainement utile pour les lecteurs non informés. Mais ne pourrait-il y avoir au moins quelques exemples concrets accompagnant la notion de ce que la gendarmerie consigne déjà en 1955 les témoignages? Les ufologues en général souhaitent depuis fort longtemps lire des écrits inédits de cette époque.

Ne serait-ce qu'une copie de la "fiche relative aux objets volants non-identifiés (ovnis) et aux attribution du BPE en ce domaine" indiquée en source p.21 serait la bienvenue, par exemple.

P.22. L'indication de votre expérience qui est que les témoins veulent le plus souvent savoir ce qu'ils ont vu et ne crient pas à "l'OVNI extraterrestre" m'a enchantée. J'ai fais mille fois la même constation. Bien entendu, c'est également une affaire de contexte sociologique; dire "j'ai vu un vaisseau spatial extraterrestre" dans le France de 2004 expose à des railleries. J'aurais aimé ici plus de développements, et quelque décompte. Vous indiquez qu'un tel décompte a été fait par Claude Poher. Ol y a là tout un travail, soit fait sans être connu de tous, soit restant à faire, et à publier. Egalement utile et également mon expérience, p.32 "ils veulent que leur observation serve à quelque chose."

Sur la méthode d'enquête du Gepan.

Les explications à propos de la notion des quatre observables, pp.26-27, est bien claire, à quelque "on" près et quoique le schéma d'Alain Esterlé reproduit ici puisse faire sourire, puisqu'il n'ajoute rien au texte.

Bien entendu, expliquer la démarche de l'enquête sera lu comme sans intérêt par les ufologues privés qui savent tout cela depuis longtemps, mais pour le grand public c'est peut-être une autre affaire,

Sur "j'ouvre mes dossiers"

Je n'avais pas connaissance du premier cas, p.30; je suis sûr que plus de détails intéresseraient les lecteurs. Le deuxième, p31, était déjà largement connu.

Je pense que l'intérêt de l'ouvrage serait augmenté de façon décisive si en lieu et place de la simple mention à vide de bases de données SEPRA ou GEPAN, des cas choisi non encore connus du public étaient franchement reproduits.

Je suis très frustré de lire, par ex., p35, que des rapports de l'Armée de l'Air de 1986 ont été entrés dans la base de donnée, sans avoir la moindre indication de ce que sont ces témoignages.

C'est là ma critique la plus importante. je veux bien croire que le livre s'adresse au profane et que j'exprime un voeu de spécialiste, mais comme pourtant dit en introduction, des livres pour les profanes, il en existe, ils sont nombreux, et il me semble évident que la publication de rapports militaires serait d'un haut intérêt (dusse-t-on occulter les noms des témoins évidemment).

Je doute qu'il soit apprécié comme juste (p.36) d'affirmer qu'il "n'existe pas de dossiers secrets", que ceci ne sauraient que faire "phantasmer les amateurs de complots", et que les noms apparaissant en clair ne puissent être simplement biffés quand nécéssaire, comme il est d'sage aux Etats-Unis depuis la Loi FOIA de 1975 qui autorise chaque citoyen à demander à accéder à la documentation des services de l'état.

Il est également inutile de proposer un simple droit de consultation à des chercheurs au sérieux garanti. La position défendue ici sera jsutement critiquée, à mon avis: ce qui est demandé, c'est que tout citoyen puisse avoir copie des documents, hormis impératifs de défense national ou de respect de la vie privée, et non pas que seules certaines personalités chosies (cf Jean-Claude Bourret) aient cet accès, sans d'ailleurs aucune justification particulière qui tiendrait à leur qualité de chercheur.

Il est clair qu'il y là un double langage très visible, et rien dans le texte ne permet de justifier ou d'expliquer réellement les raisons qui font que la totalité de ces dossiers ne soient pas d'office dans le domaine public. Je pense que la faiblesse des justifications résultera en de vives critiques de l'auteur!

Sur "Les chiffres clé qui prouvent l'existence des OVNIS"


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Cette page a été mise à jour le 20 avril 2004