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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Courrier Picard, France, le 9 octobre 1954.

Scan.

Une "soucoupe" s'était abattue
au sol près de Saint-Blimont

Mais ce n'était qu'un ballon
de la... Météorologie britannique

A chaque jour sa "soucoupe", ses "cigares" et autres engins volants mystérieux, aperçus ici et là dans le ciel de notre Picardie, sans parler des autres régions de France et d'ailleurs.

La plus prudente circonspection s'imposant en l'occurrence, nous nous borneront à faire état, ici, de témoignages écrits ou oraux recueillis en divers points du département, encore que certains de ces témoignages soit apparemment de nature à susciter un scepticisme amusé.

Ceci dit, il faut bien reconnaître qu'il n'y a pas de fumée sans feu, ni de "soucoupe", sans "tasse" ni "croissants", accessoires habituels du petit-déjeuner du Français moyens.

[Légende photo:] La fausse "soucoupe" de Saint-Blimont. L'appareil météorologique posé sur le sol, est surmonté de l'armature supportant le parachute.

Certes, l'ironie est facile en une matière pouvant relever du domaine de la science inconnue, comme de la plus simple mystification, sinon de la suggestion collective.

Mais il reste cependant le fait que des personnes, parfaitement dignes de foi et présentant toutes les garanties mentales, ont pu contempler des apparitions insolites qui les ont d'ailleurs fortement impressionnées.

Gardons-nous donc de conclure en affirmant que tous les témoignages recueillis, sans exception, soient réellement fondés, comme en disant qu'aucun n'est absolument valable.

Les dernières vingt-quatre heures ont apporté à la rédaction du "Courrier Picard", la manne désormais habituelle de vision plus ou moins fugitives, plus ou moins nettes, plus ou moins coloriées d'engins météorique.

A Saint-Blimont

L'une de ces informations promettait d'être sensationnelle.

Ne s'agissait-il pas, pour la première fois, de la chute d'une soucoupe écrasé au sol près de Saint-Blimont?

Quelques cultivateurs et ouvriers de cette commune ayant vu descendre et se poser dans un champ, un "appareil bizarre", qui émettait des lueurs, s'en furent prévenir en toute hâte, M. Raymond Bouchet, chef de râperie.

Celui-ci se rendit sur place pour constater aussitôt que l'extraordinaire engin était tout simplement une sorte de ballon-sonde appartenant au service de la Météorologie britannique.

Aidé de M. Gaston Lecomte, cultivateur, M. Bouchet transporta l'appareil - très endommagé par la chute - dans son bureau où il l'examina à loisir.

M. Bouchet nous a très complaisamment décrit l'engin, constitué essentiellement d'un ballon (éclaté) d'environ quatre à cinq mètres de diamètre, d'un parachute monté sur une armature en tubes d'aluminium, en forme de croix, le tout retenant, par un fils de dix mètres, l'appareil météo proprement dit, lequel portait la mention de son origine ainsi qu'une carte à adresser - en cas de perte - au Service Royal Météorologique de Grande-Bretagne.

Quant aux lueurs aperçues elles s'expliquent par les reflets du soleil sur les tubes d'alu et les trois pales en cuillère, actionnées par les vents.

M. Bouchet nous a précisé que les pièces attachées à l'appareil ont été expédiées par ses soins au directeur de l'Office Météorologique Headstone Drive, à Harrow (Middlesex).

Ainsi donc, les habitants de Saint-Blimont, qui pensaient être les premiers terriens à posséder effectivement un envoi spécial de la planète Mars, ont dû se résigner devant une réalité plus... terre à terre.

A Nouvion-en-Ponthieu

Cependant dans cette même région d'Abbeville, une autre apparition qui remonte à mercredi soir, vers 18 h. 00, a été constatée par une habitante de Nouvion en Ponthieu, Mme Barotte qui étendait du linge dans sa cour. Elle a perçu, dit-t-elle, dans le ciel un objet en forme de cigare reflétant diverses teintes (rouges, orange, argent, etc...)

Mme Barotte appela aussitôt sa voisine, Mme Crouy, gérante d'épicerie, et toutes deux virent distinctement l'engin se déplaçant à faible vitesse de l'Est vers ‘Ouest, c'est-à-dire vers la mer. Elle purent le suivre des yeux jusqu'à ce qu'un nuage le leur dissimulât.

***

Un autre Picard, mais qui n'a rien vu celui-là - du moins pas encore - nous écrit de Fouilloy, pour nous signaler l'existence d'une intéressante documentation concernant les engins volants inconnus. Elle se trouve dans deux numéros d'une revue. L'un est du mois de juillet 1950 et contient un article titré "Soucoupes et Cigares volants", sous la signature de Henry Taylor, journaliste et commentateur de la Radio, qui donne des explications personnelles, sur la provenance de ces engins, leur contexture, etc...

Malheureusement, l'autre article paru au mois d'août 1952, sous le titre: "Sommes-nous épiés par d'autres planètes", et la signature de H. Darrach et Robert Ginna, oppose un démenti formel au premier, en révélant notamment que des soucoupes volantes furent observés pour la première fois… en 1882.

Tout ceci qui n'est sans doute que spéculation anticipation, ne nous avance guère et le problème demeure posé.

Il le demeurera jusqu'au jour où - tout est possible - les mystérieux voyageurs aériens velus et corsetés d'orange consentiront à échanger des impressions avec nous, au lieu de détaler à la verticale quand s'approche d'eux un terrien terrorisé.

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Cette page a été mise à jour le 4 juin 2020.