L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Combat, Paris, France, page 6, le 20 septembre 1954.
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ROME, 19 septembre. -- Une nouvelle soucoupe volante a été aperçue en Italie par plusieurs personnes. L'engin a été observé au dessus du mont de Naturno (2.600 mètres d'altitude), dans la région de Merano, en Haut-Adige. Il s'agit d'un disque, roulant sur lui-même de gauche à droite, qui se déplaçait très lentement d'ouest-est en parfaite ligne horizontale. La soucoupe a été observée par deux employés d'un magasin de fruits et par une vingtaine de jeunes filles affectées au tri des fruits du même magasin, ainsi que par le chef de gare de Naturno.
Un autre engin mystérieux avait traversé la veille le ciel de Rome. Il a pu être observé durant environ 40 minutes par la station d'observation du commandement militaire de l'aérodrome de Ciampino. Il s'agit d'un "appareil" ayant la forme d'un "demi-cigare", volant à une vitesse réduite à environ 1.200 mètres d'altitude. Une traînée de fumée lumineuse se dégageait de son extrémité plus étroite.
En suivant les évolutions de l'engin, la station d'observation de Ciampino a constaté que celui-ci a fait à un moment une chute de 400 mètres pour reprendre immédiatement de l'altitude en passant de la position horizontale à la verticale.
Au moment où l'engin s'éloignait vers la mer, l'aérodrome de Ciampino signala sa présence à la station militaire de contrôle de Pratica di Mare, à une trentaine de kilomètres de Rome qui a réussi à le "capter" dans son radar et à le suivre pendant une vingtaine de minutes. Le radar aurait signalé la présence d'une antenne au centre de la partie la plus large du "demi-cigare".
L'observatoire de Monte Marlo (Rome) a exclu qu'il puisse s'agir d'un bolide, aucun corps céleste n'ayant traversé le ciel de Rome pendant la journée d'hier. La présence de l'engin a été remarquée à 16 h. 45 (GMT) et il a disparu en direction nord-ouest à 18 h. 21.
WURZBURG. -- "Aucun homme raisonnable ne peut croire à la sottise des soucoupes volantes", a déclaré à Wurzburg, le professeur Otto Hahn, spécialiste allemand des questions atomiques, et lauréat du prix Nobel de Chimie (1945).
"Si les Martiens, ou d'autres êtres, faisaient des vols de promenade vers la terre, ils nous diraient bonjour, au lieu de croiser à toute allure autour du globe" a ajouté le professeur Hahn qui parlait à une réunion scientifique.
