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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Combat, Paris, France, page 1, le 18 octobre 1954.

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Nous pourrions construire des soucoupes si...

PASSANT tout notre temps à nous étonnera, nous oublions de nous demander si la soucoupe volante est techniquement possible. Or un homme, avant même que les journaux fussent pleins d'apparitions circulaires ou en forme de cigare, s'interroger sur la possibilité d'échapper aux inconvénients de la propulsion par réaction. Cet homme est le lieutenant Plantier qui a exposé ses recherches dans la revue Forces Aériennes Françaises (septembre 1953). M. Aimé Michel, auteur de l'excellent livre Lueurs sur les soucoupes volantes, parle longuement de la théorie du lieutenant.

Cette théorie est résumée ainsi. L'espace contient une énergie qu'on ne connaît encore que sous une seule forme, celle des rayons cosmiques. Cette énergie est prodigieuse, puisque chacune des particules de son rayonnement représente une condensation égale à 100.000 fois l'énergie contenue par un noyau d'uranium. Celui qui disposera de pareille énergie disposera par là même d'une force inimaginable. Or on peut imaginer un engin qui utiliserait cette énergie: il suffirait pour cela de provoquer une absorption ou une libération (semblable tourniquet photométrique qui se met à tourner des qu'on l'expose à la lumière, parce qu'un côté de chacune de ses pales est blanc tandis que l'autre est noir). Si on libère cette énergie, on crée du même coup un champ de force orientable (pareil au champ magnétique).

A partir de ces hypothèses, le lieutenant Plantier construit théoriquement une machine astronautique fonctionnant au moyen de corpuscules cosmiques. "Les corpuscules cosmiques ainsi engendrés - écrit-il - rayonneraient sous la forme d'un fluide de corpuscules ondulatoires à travers l'engin dans le sens de la propulsion à une vitesse proche de celle de la lumière. On aurait ainsi, traversant l'engin, une sorte de gerbe cosmique continue. Déclenchée par l'engin, elle le suivrait dans sa course, le propulserait et le sustenterait à l'arrêt, un peu à la manière des jets d'eau sur lesquels dansent les balles de ping-pong dans les stands de tir des fêtes foraines."

Les premières conclusions logiques de cette construction hypothétique sont Les suivantes : pour marcher le mieux qu'il soit possible l'engin doit avoir la forme d'un disque ; l'engin peut atteindre des vitesses terrifiantes sans bruit puisqu’il entraînèrent avec lui et supprime donc le shang supersonics ; les accélérations serait insensible aux passagers puisque ceci serait pris dans le champ de force.

C'est alors que le lieutenant Plantier se dit: mais cet engin dont je rêve n'est autre que la soucoupe volante!

En effet, la description théorique coïncide absolument avec les observations concernant les soucoupes volantes. Elle explique les phénomènes de changements de forme, les phénomènes lumineux, le silence, la vitesse prodigieuse, les virages à 180 degrés, etc. Chose plus curieuse, certaines conséquences tirées par le lieutenant de sa propre théorie ont précédé les observations des témoins de soucoupes volantes.

Le 6 novembre 1953, le lieutenant Plantier écrivait à M. Aimé Michel (1): "J'ai simplement voulu montrer qu'à partir du moment où l'on pouvait appliquer une force modérable et orientable à merci à chaque noyau atomique, les trois premiers mystères des soucoupes volantes (silence, résistance thermique, maniabilité) se trouvaient résolus." Car c'est là le coeur - commente M. Michel - l'intuition profonde de la théorie de Plantier: la possibilité d'appliquer une force modérable et orientable à chaque noyau atomique d'un engin et de son contenu. Accordez cette possibilité, et tout le reste suit, que l'on fasse ou non appel à une énergie cosmique."

Ainsi on peut dire que, dès 1953, la soucoupe volante se trouvait construite, du moins dans l'esprit d'un ingénieur ingénieux. On peut penser au minimum que les engins qui voyagent dans notre ciel n'offrent aucune impossibilité radicale d'ordre scientifiques. Ils sont peut-être le fruit de la technique future qui aura dépassé la propulsion par réaction.

De sorte que si les soucoupes volantes n'existent pas, il n'est pas impossible de dire qu'elles existeront.

Gabriel VENAISSIN.

(1) Ed. Mame.

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Cette page a été mise à jour le 27 mai 2025.