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Plaine des Cafres, La Réunion, 31 juillet 1968:

Le 31 juillet 1968, vers 9 heures du matin, Luce Fontaine, créole, garçon vacher ivre selon les sources moquant l'affaire et cultivateur époux d'une institutrice selon d'autres sources, âgé de 22 ans, cueillait de l'herbe pour ses lapins dans une petite clairière, au centre d'un bois d'acacias au lieu dit Le Tampon dans la Plaine des Cafres, à l'île de la Réunion.

Il a dit avoir vu là pendant une quinzaine de secondes un objet de forme ovoïde, au centre translucide et aux extrémités bleues sombres, stationné quatre ou cinq mètres au-dessus de lui à une distance de 25 mètres. L'engin mesurait dans les 5 mètres de large et 2 mètres 50 de haut.

De couleur bleue et blanche, l'objet émettait une lumière blanchâtre crue comparée à celle d'un arc électrique. Des sortes de grands pieds de métal étaient au-dessus et en dessous de l'engin:


Dessin dans le rapport de J.P. Lavilgrand.

Au centre de l'engin, derrière la partie translucide, Luce Fontaine voit deux personnages de type humanoïdes, d'environ 90 centimètres de haut, vêtus des pieds à la tête d'une sorte de tenue de cosmonaute boudinée, qu'il surnommera les "babas Michelin" puisqu'ils ressemblaient à la célèbre mascotte de la marque de pneus. Les deux êtres portaient des sortes de casque qui masquaient partiellement leur visage.

Au bout de quelques secondes, les deux êtres semblent s'apercevoir de la présence de Luce Fontaine, ils lui tournent alors le dos et l'engin disparaît en quelques secondes dans un éclair aveuglant et un souffle d'air chaud.

Illustration relative à cette affaire, en couverture d'un livre de Jacques Vallée.

Luce Fontaine, selon les diverses sources journalistiques locales, est présenté tantôt comme "un ouvrier agricole considéré comme sobre et de bonne foi", ou "un garçon vacher de retour d'un bal bien arrosé." Les récits ne précisent pas si c'est lui qui est allé spontanément trouver les gendarmes pour rapporter ce qu'il a vu ou si ce sont les gendarmes qui sont venu interpeller l'homme pour savoir ce qu'il en serait, toujours est-il que les gendarmes de l'île ont noté ainsi la déclaration qu'il leur a faite:

"J'ai aperçu pendant une quinzaine de secondes un objet de forme ovoïde stationné à quatre ou cinq mètres du sol. L'objet émettait une lumière crue comme celle d'un arc électrique. Il avait quatre à cinq mètres de diamètre et environ deux mètres et demi de haut. Il était bleu et blanc dans ses parties supérieures et intérieures. Un peu gêné par la forte lumière, j'ai pu quand même distinguer, derrière un écran bleu, deux personnages qui m'ont paru mesurer environ 90 centimètres. Les deux personnages étaient vêtus d'un scaphandre."
"Ils ressemblaient à deux "Babas Michelins" dont l'un me tournait le dos alors que l'autre me faisait face. Lorsque ces deux espèces de cosmonautes m'ont vu, il y a eu un éclair blanc et l'appareil s'est envolé."

Son interrogatoire par la gendarmerie, dans le cadre de l'enquête dirigée par le capitaine de gendarmerie Maljean, de Saint-Pierre, n'a pas donné lieu à la publication d'une explication triviale ni à l'exposition d'un canular et les rapports ne sont pas disponibles.

Après l'enquête de la gendarmerie, c'est le directeur du service départemental d'incendie et de secours, le capitaine Léopold Legros, qui avait des compétences en matière de nucléaire, de chimie et de biologie, qui s'est aperçu que le chapeau et le pantalon de Luce Fontaine étaient radioactifs dans des proportions supérieures aux taux naturels. Il avait utilisé le matériel de détection de l'aérodrome de Gillot pour cela.

Legros a alors inspecté les lieux de l'observation et y a détecté également une radioactivité anormale en six endroits ponctuels alignés trois par trois au sol. Par ailleurs, Luce Fontaine a saigné du nez pendant les huit jours qui ont suivi son observation, mais il n'y eut aucune autre conséquence notée sur sa santé.

J.P. Lavilgrand, de Daint-Denis de la réunion, sera le premier ufologue "civil" a être au courant de l'affaire et en fera le compte rendu, suivi de M. Albany du groupe d'ufologie GEPA. Le capitaine Legros dira à J.P. Lavilgrand au sujet de la radioactivité mesurée sur l'emplacement:

"Dans un rayon de cinq mètres autour du point survolé par l'OVNI, huit points de radioactivité ont retenu notre attention. Sur des touffes d'herbes, sur des galets, nous avons détecté jusqu'à 60 millièmes de Röntgens."

Ces taux ne sont pas alarmants, mais bien anormaux. J.P. Lavilgrand a par ailleurs fait remarquer que les mesures ont été faites 10 jours après les événements, et que les pluies abondantes de la saison avaient pu délaver le terrain. Il a lui-même noté les déclarations de Luce Fontaine comme suit:

"Je me trouvais au kilomètre 21 dans une petite clairière au centre d'un bois d'acacias. Courbé vers le sol, je ramassais ce matin-là de l'herbe pour mes lapins, quand j'ai brusquement aperçu dans la clairière une sorte de cabine ovale à 25 mètres de moi, comme suspendue à 4 ou 5 mètres du sol. Ses extrémités étaient bleu foncé, le centre était plus clair, plus transparent, un peu comme le pare-brise d'une 404. Au-dessus et au-dessous, il y avait comme deux pieds de verre en métal brillant."
"Au centre de la cabine se tenaient deux individus, le dos tourné vers moi. Celui de gauche a tourné la tête sur lui-même et m'a donc fait face. Il était debout, petit, 90 cm. environ, enveloppé des pieds à la tête dans une sorte de combinaison comme les bonshommes Michelin. Celui de droite a simplement tourné la tête vers moi, mais j'ai quand même eu le temps d'entrevoir son visage, en partie masqué par une sorte de casque."
"Tous les deux m'ont ensuite tourné le dos, et il y a eu un éclair aussi violent que celui de l'arc électrique d'un appareil de soudure. Tout est devenu blanc autour de moi, une forte chaleur s'est dégagée, puis comme un souffle, et quelques secondes plus tard il n'y avait plus rien."
"Je me suis alors approché de l'endroit où se tenait l'engin; il n'y avait aucune trace. Cet objet mesurait 4 ou 5 mètres de diamètre et 2 mètres 50 de haut environ. Il était de couleur bleutée, blanc sur les parties supérieures et inférieures. J'ai raconté tout cela à ma femme et aux gendarmes, tous m'ont cru tout de suite."

L'affaire a été racontée dans la presse locale, sous le titre: "Soucoupe volante à la Plaine des Cafres? Radioactivité légèrement supérieure à la normale constatée sur les vêtements de l'unique témoin, un cultivateur nommé Luce Fontaine qui affirme: "Deux babas Michelin habitaient l'engin"." Elle passa ensuite dans la presse métropolitaine, avec de nombreux articles dans des journaux comme "Centre-Matin", "Le Courier de l'Ouest", "l'Alsace", "Nice Matin", "Le Procençal": qu'il y ait eu une enquête de gendarmerie, et les traces de radioactivité, avaient permis aux journalistes de penser que l'événement était digne d'être rapporté.

On retrouve ici et là des illustrations sans crédit relative à cette observation.

Sur le lieu même de l'observation se trouve maintenant l'une des plus célèbres boîtes de nuit de la Réunion, "La Soucoupe Volante", et l'affaire est devenue autant le sujet des quolibets de l'île qu'un classique mineur de la littérature ufologique:

La soucoupe volante : Un dancing aux limites du réel

C'est la dernière maison de la route des Plaines. En 1958, le dénommé Luce Fontaine, garçon vacher, de retour d'un bal bien arrosé, a vu un objet volant non identifié s'écraser sur son emplacement actuel. Le mythe de la "Soucoupe Volante" était né. Aujourd'hui et depuis quarante ans, Réunionnais des quatre coins de l'île et de toutes générations perpétuent le mythe en venant s'y déhancher sur des airs de java, de tango et de techno. Retour sur un dancing pas comme les autres où les couples se font, se défont et oublient leurs soucis quotidiens.

Plusieurs fois, et notamment quelques années plus tard, en 1975, les bibendums Michelin reviendront visiter la Réunion.

REFERENCES:


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Cette page a été mise à jour le 29 octobre 2005