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La vague belge dans la presse:

Page principale ici pour la vague belge.

L'article de Paris-Match:

Source:

From: Michael.Corbin@f4.n104.z1.FIDONET.ORG (Michael Corbin) Subject: Belgium Update Date: 4 Feb 91 22:27:00 GMT Below is an article uploaded to ParaNet from the Paris Match Magazine regarding the Belgium UFO investigation. This file was provided by ParaNet(sm) Information Service and its network of international affiliates. You may freely distribute this file as long as this header remains intact. For further information on ParaNet(sm), contact: Michael Corbin ParaNet Information Service P.O. Box 928 Wheatridge, CO 80034-0928 or Netmail 1:104/422

Introduction:

PARIS MATCH est un magazine français sensationnaliste mais également une référence journalistique. On y trouve pêle-mêle les derniers potins mondains sur les princesses et vedettes les plus populaires et des articles sérieux sur des sujets politiques et scientifiques. L'article nous remémore les nombreuses apparitions d'OVNIS au-dessus de la Belgique ayant fait l'objet de centaines de témoignages et d'une tentative d'interception par l'armée de l'air Belge, alors qu'un de ces OVNIS était visible sur les radars militaires au sol et aéroportés.

L'article de Marie-Thérèse de Brosses:

UN OVNI SUR LE RADAR DU F16:

par Marie-Thérèse De Brosses

Le Ministère de la défense belge autorise la publication de ces documents.

C'est le scoop du ciel. Ces deux écrans sont les témoins incontestables d'une rencontre de la science et de la fiction. Pour la première fois, l'armée de l'air belge accepte de divulguer les images d'un ovni intercepté par ses pilotes de F-16. Ces informations ont été enregistrées dans la nuit du 30 au 31 mars. C'est leur précision et leur clarté qui ont poussé le ministère de la Défense à engager un matériel considérable dans la gigantesque chasse à l'ovni qui s'est déroulée, cette fois sans succès, pendant tout le week-end de Pâques. PARIS MATCH vous permet, derrière les chiffres et les symboles de ces documents exceptionnels, de découvrir et de décrypter les incroyables performances de ces objets volants bien réels mais qui n'ont toujours pas été identifiés. Nous ne sommes peut-être pas les seuls au monde.

Ces photos sont extraites de l'enregistrement radar des F-16 lancés à la poursuite d'un ovni dans la nuit du 30 au 31 mars. Les deux images se sont formées sur l'écran à quelques secondes d'intervalle. Sur la première, en haut, les positions antérieures successives de l'ovni sont figurées par de petits carrés. Le pilote ayant verrouillé son radar sur l'intrus, le symbole représentant l'ovni est devenu un losange. Les petites barres verticales qui l'encadrent indiquent que le pilote vient de désigner à l'ordinateur la cible à poursuivre, et le radar restera désormais automatiquement pointé sur celle-ci. Au centre de l'image le "W" matérialise l'axe de vol du F-16 dont le cap, 256 degrés 29 (ouest/sud-ouest) est indiqué en dessous. Les barres de chaque côté du W représentent la ligne de l'horizon artificiel. Le mot "AIR" en haut de l'écran signifie que le radar est programmé pour une recherche air-air, soit une détection pour tout ce qui se trouve à une altitude supérieure à 200 mètres. L'ovni, lui se trouve à une altitude de 2000 mètres, inscrite sur la photo par le chiffre 07 (7 000 pieds). La séquence vidéo complète montre que, alors, l'ovni plonge vers le sol en une seconde. Sur la photo du bas, le 00 ( haut de l'écran à droite ) indique qu'il est en dessous du 200 mètres d'altitude. La ligne de l'horizon artificiel bascule: l'avion amorce un virage vers la droite pour essayer de s'aligner sur l'ovni, qui plonge. La colonne de chiffres sous le losange donne l'azimut de la cible (290 degrés, soit ouest/nord-ouest). 990 K donne la vitesse en noeuds de l'objet, soit 1830 Km/h (Mach 1,5)! Le 080 R, enfin, indique la nature de la cible en langage code. Ce chiffre signifie qu'elle ne correspond à aucune identification connue. Entre ces deux images, l'ovni a franchi le mur du son sans produire aucun bang. Dans une seconde, il sera perdu pour le pilote.

Ce sont les militaires au mutisme proverbial qui vous disent: les ovnis ne sont pas un mythe. Le 22 juin, pour la première fois, une armée de l'air accepte de révéler - en - partie - une pièce capitale de ce dossier qui ne relève pas de la science-fiction.

Ce jour là, après m'être pliée à tous les contrôles de sécurité, je me trouve près de Bruxelles, au Q.G. de l'armée de l'air belge. Dans une petite salle, le colonel De Brouwer, chef de la section Opération de la Force aérienne Belge, enclenche le magnétoscope. Sur l'écran vidéo apparaît le film ramène dans la boite noire du F-16 lance dans la nuit du 30 au 31 mars dernier à la poursuite d'un objet volant non identifié. Il ne s'agit pas de la grande traque qui eut lieu quinze jours plus tard, au cours de ce fameux week-end pascal ou, sans résultat toute la Belgique avait essaye de chasser l'ovni, mais d'une mission jusqu'ici tenue secrète.

Depuis Novembre 1989, les militaires Belges sont sur les dents. De nombreux rapports de gendarmes arrivent quotidiennement faisant état d'observations d'ovnis au-dessus du territoire. Tout a commence lors de cette folle nuit du 29 Novembre 1989, au cours de laquelle trente groupes de témoins (dont trois patrouilles de gendarmes), éparpilles sur 800 km carrés entre Liège et les frontières Allemandes et Néerlandaises, ont observé, des heures durant, un étrange appareil triangulaire pratiquement silencieux évoluant à très basse vitesse et très basse altitude sans créer la moindre turbulence.

Comme toutes les forces aériennes du monde, les militaires belges disposent d'appareils supersoniques prêts, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à décoller en cinq minutes. Ici, il s'agit de deux F-16 monoplaces armés de missiles. Le Q.G. est prudent. Au cours des mois précédents, les deux chasseurs ont, à deux reprises, vainement été dépêchés sur les lieux. La première fois, ils n'ont rien détecté; la seconde, il ne s'agissait que de taches lumineuses produites par les lasers émanant d'une boite de nuit.

Le Colonel de Brouwer: "Notre système de défense est impuissant face à ces engins"

Cette nuit de 30 mars, après des appels réitérés - notamment ceux du capitaine de gendarmerie Pinson -, le Q.G. se livrera donc à de nombreuses vérifications. Outre la simple observation visuelle de nombreux témoins, le radar de Glons (au sud-est de Bruxelles), qui fait partie du dispositif de sécurité de l'Otan, et celui de Semmerzake (à l'ouest de la capitale), qui contrôle les trafics civil et militaire de tout le territoire Belge, ont tous deux capté l'écho d'un ovni. La portée (300 Km) de ces deux radars suffit à balayer très largement la zone où va se dérouler l'observation. Dans cette région, les reliefs sont peu accentués et la couverture radar est parfaite pour tout objet évoluant au-dessus de 200 mètres d'altitude. Néanmoins, le Q.G. belge va faire effectuer des vérifications minutieuses pendant cinquante minutes pour éliminer tout risque de faux écho du à un phénomène d'inversion de température.

Tout les avions (civils ou militaires) sont équipés d'un système de répondeur radar automatique permettant leur identification immédiate sous la forme d'un signal code apparaissant sur l'écran. L'écho reçu cette nuit-là équivaut à celui d'un avion se déplaçant à très basse vitesse (50 Km/h) et changeant fréquemment de cap et d'altitude, mais il ne délivre aucun message permettant son identification.

L'armée de l'air Belge ne peut pas laisser survoler son territoire par un objet volant non identifié: à 0 h 05, l'ordre est donc donné aux F-16 de décoller et d'aller traquer l'intrus. En tête, le chef de patrouille ne quitte pas des yeux son radar de poursuite, qui, dans une mission nocturne, constitue son meilleur organe de "vision." (Le F-16 est un appareil très sophistiqué dont le radar de poursuite n'est pas fixe par rapport à l'avion, mais permet une recherche intelligente de l'objectif, horizontale et verticale, avec un champ visuel de 90 degrés). A quelques dizaines de mètres de lui, légèrement en retrait, son allier, dans le deuxième F-16, suit les manoeuvres de son chef de patrouille en se concentrant sur le contact avec le centre de coordination des opérations.

Soudain, les deux F-16 voient apparaître l'intrus sur leur écran, petite abeille dansant sur le scope. Comme dans les jeux vidéo, en utilisant un petit levier ("joystick"), les pilotes désignent alors a leur ordinateur de bord la cible à poursuivre. Des que le verrouillage est fait sur l'image, la tache sur l'écran se transforme en losange, ce qui veut dire que désormais les deux radars des F-16 resteront automatiquement braques sur l'objet en indiquant sur l'écran sa position, sa distance et sa vitesse. L'objet est tout proche...

Sur cette séquence que le colonel De Brouwer nous a exceptionnellement autorisé à visionner, on entend les échanges radio des pilotes. L'émotion de ces derniers est perceptible.

"Regardez, me dit le colonel en arrêtant l'image et en me désignant le losange. A ce stage, dans notre jargon militaire, il s'agit d'une interception réussie.

- Concrètement, qu'est que cela veut dire, une "interception réussie"?

- Nos chasseurs sont armés de missiles autodirecteurs. Si l'ordre de tir leur était donne, il leur suffirait de lâcher leurs bordées de missiles pour que ceux-ci, nantis des données fournies par l'ordinateur de bord, se dirigent intelligemment vers la cible. Evidemment, dans cette affaire, il n'en était pas question. Nous voulions identifier l'intrus.

Les pilotes n'auront pas le temps d'amorcer cette procédure. Les radars resteront pendant six secondes verrouillés sur la cible, et l'objet, qui a progressivement pris de la vitesse et est à ce moment à 280 Km/h, atteint, en passant de 3 000 à 1 700 mètres d'altitude, la vitesse de 1 800 Km/h en ... une seconde! Cette fantastique accélération correspond à 40 g; elle entraînerait la mort immédiate de tout humain se trouvant à bord: la limite de ce que peut supporter un pilote de chasse est de l'ordre de 8 g.{1} La trajectoire de l'engin est extrêmement déconcertante. Parvenu à 1 700 mètres d'altitude, il plonge rapidement vers le sol: au-dessous de 200 mètres, il échappe à la fois aux radars des F-16 et à ceux de Glons et de Semmerzake. Dans cette grande banlieue Sud de Bruxelles, le sol n'est qu'un scintillement continuel de lumières parmi lesquelles les pilotes ne peuvent distinguer visuellement le moindre objet.

"Ce ne peut être quelque chose crée par l'homme"

"De toute manière, il était exclu pour les F-16 de rattraper l'engin à cette basse altitude où la densité de l'air leur interdit d'évoluer à plus de 1 300 Km/h. Au-delà, la température au niveau des compresseurs des moteurs ferait éclater les turbines, précise le colonel De Brouwer. Il y a une logique dans le comportement de l'ovni."

Tout se passe comme si ce mystérieux appareil cherchait intelligemment à échapper aux chasseurs. Pendant l'heure qui va suivre, le même scénario se reproduira deux fois. Le rapport officiel fourni par l'état-major général de la Force aérienne à la Sobeps (société belge d'étude des phénomènes spatiaux) précise: "Dans trois cas, les pilotes réussirent à braquer leurs radars - "Lock on" ("verrouiller") - pendant quelques secondes sur l'objectif, ce qui, chaque fois, a amené un changement drastique dans le comportement des ovnis." L'ovni joue littéralement à cache-cache avec les chasseurs. Il plonge vers le sol à très grande vitesse pour échapper aux radars de bord et du sol, puis remonte tranquillement un peu plus loin, réapparaissant de ce fait sur les scopes des radars, et déclenchant une nouvelle procédure d'interception.

Cet ahurissant manège est observé du sol par un grand nombre de témoins (dont vingt gendarmes), qui verront l'ovni et les F-16, mais personne n'entendra, au cours des soixante-quinze minutes que durera l'affaire, le fameux bang supersonique qui aurait du accompagner le franchissement du mur du son par l'objet. Aucun dégât matériel n'a été constaté à l'aplomb de l'événement; or, étant donne la vitesse et la basse altitude de l'objet, le franchissement du mur du son aurait du susciter le bris d'un nombre incalculable de carreaux...

Pour la première fois au monde, un journaliste a été autorisé à voir un document établissant la preuve d'une interception d'ovni. J'ai vu sur l'écran le verrouillage du radar, l'affichage des paramètres de vol de l'ovni, son hallucinant changement de vitesse.

Tous les détails de cette affaire sont consignés dans un rapport qui vient d'être communiqué à la Sobeps. Cette collaboration entre les forces aériennes d'un pays et un regroupement privé est un fait sans précédent qui doit être mis à l'actif du sérieux et de la compétence des membres de cette association, qui compte en son sein plusieurs scientifiques de haut niveau, comme les physiciens Leon Brenig (professeur à l'université libre de Bruxelles) et Auguste Meessen (professeur à l'université catholique de Louvain), ce dernier appartenant au groupement depuis sa création, il y a dix-huit ans. Interviewé au journal télévisé, M. Guy Coeme, ministre de la défense nationale, a déclaré qu'il autorisait la Force aérienne à remettre toutes les informations dont elle disposait à la Sobeps.

Après avoir visionné cette séquence bouleversante, j'ai bombardé de questions le colonel De Brouwer. L'objet pouvait-il être un ballon sonde?

"Négatif" L'objet se comportait comme s'il était totalement indépendant des vents et des courants aériens, et nous avons fait, entre autres investigations, une étude météo complète. C'est pour cela que nous n'avons pas publie le rapport immédiatement: nous avons effectué toutes les vérifications possibles. Notre système de défense n'est pas préparé à ce genre de choses. Il nous a fallu du temps pour analyser, interpréter les données des ordinateurs, des cassettes vidéo des chasseurs."

Etait-ce un phénomène naturel ou de rentrée dans l'atmosphère d'un débris de fusée?

Non. Une météorite ou un fragment du fusée ne pénètre pas dans l'atmosphère en zig-zag; or l'analyse des renseignements radar fait état de nombreux changements de direction. En outre, les conditions atmosphériques excluaient tout phénomène de nature électromagnétique.

"Mais, demandai-je, le fameux F117A, l'avion furtif américain que beaucoup croient être l'ovni?

- Cet appareil n'est absolument pas conçu pour une pénétration à basse altitude. Par ailleurs, sa vitesse minimale est de 278 Km/h, alors que celle de l'objet est descendue jusqu'à 40 Km/h. Le F117-A ne possède pas de réacteurs de sustentation qui lui permettraient d'évoluer aussi lentement. En outre, aucun appareil n'est capable de voler à 1 800 Km/h aussi près du sol, dans un air aussi dense, et à fortiori sans faire de bang."

Sur ce, il me tend le télex adressé par l'attache militaire de l'ambassade des Etats-Unis au Q.G. de la Force aérienne belge attestant que jamais le F117-A n'a stationné sur le territoire européen ni ne l'a survolé. Le professeur Jean-Pierre Petit, qui m'accompagnait lors de ma visite au Q.G. de la Force aérienne belge, est un ancien lieutenant de l'armée de l'air et avait jadis été contrôleur dans une opération d'interception aérienne. Ce physicien de haut niveau, directeur de recherche au CNRS, qui vient de publier le livre "Enquête sur les ovnis" (ed. Albin Michel), est formel:

"Pourquoi la Belgique et des milliers de témoignages?"

"Il n'existe actuellement aucune machine fabriquée par l'homme, avion ou missile, qui soit capable de telles performances, notamment de voler à vitesse supersonique sans faire de bang. Quelle confiance peut-on accorder a une telle preuve? La même que celle que l'on a attribuée à la première détection d'une supernova en 1987 dans la galaxie du Nuage de Magellan. En effet, la preuve de l'existence de ces cataclysmes stellaires appelés supernovae repose sur une unique observation. Je suis intimement convaincu que ce type d'interception d'ovni par radar s'est déjà produite un très grand nombres de fois depuis trente ans (soit avec des moyens aussi sophistiqués que ceux du F-16, et qui sont utilisés dans toutes les forces aériennes du monde depuis plus de dix ans, soit antérieurement, avec des moyens radar plus rustiques) et que les états-majors des pays concernés ont gardé rigoureusement secrète cette information de peur d'affoler les populations. {2}

- Mais alors, que se passe-t-il en ce moment, quelle est la raison de ces révélations?

- Nous vivons à une époque qui commence à être celle de la transparence. Après le mur de Berlin, le mur du silence est en train de s'effondrer. S'agissant du phénomène ovni, nous entrons dans une phase complètement différente des précédentes. C'est la fin du mercantilisme et du charlatanisme. Les véritables scientifiques entrent en scène. Regardez les travaux du professeur Meessen ..."

A la Sobeps {3}, qui a enregistré plus de mille témoignages sur la vague d'ovnis en Belgique, j'avais appris quelques choses de tout à fait passionnant. Dans la nuit du 31 mars 1990, à 30 Kilomètres au sud-est de Bruxelles, trois témoins que l'on peut considérer comme parfaitement fiables, Lucien Clerebaut, secrétaire général de la Sobeps, Patrick Ferryn, producteur-réalisateur de films, et José Fernandez observent un phénomène lumineux au ras de l'horizon. Cette lumière grossit, s'approche. Un engin de forme triangulaire aux angles arrondis, porteur de quatre phares très puissants, doté à sa périphérie de nombreuses lumières et d'un diamètre apparent équivalant à six fois celui de la lune, passe au-dessus de leur têtes, à une altitude évaluée entre 300 et 400 mètres. M. Ferryn prend quatre clichés de l'objet avec un film de très haute sensibilité (1 600 Asa). A titre de contrôle, il prend quelques minutes plus tard, avec la même ouverture et la même vitesse, des clichés d'un avion en vol.

Au développement: surprise! Sur les clichés, les phares de signalisation de l'avion (volant à beaucoup plus haute altitude que l'engin) forment trois taches blanches, alors que les énormes phares de l'ovni sont à peine visibles; la forme générale de l'objet, pourtant parfaitement visible à l'oeil nu, a complètement disparu.

Se souvenant qu'un simple rayonnement infrarouge peut empêcher la pellicule d'être impressionnée, le professeur Meessen fait alors réaliser une expérience dans son laboratoire. A l'aide d'un simple prisme, il projette directement sur un film négatif couleurs un spectre (allant du rouge au violet) en s'arrangeant pour superposer à cette lumière visible, dans une partie inférieure du cliché, un rayonnement infra-rouge. Au développement, le spectre est parfaitement visible dans la partie de la pellicule que n'a pas touchée le rayonnement infrarouge mais considérablement atténué, sinon totalement annihilé, dans la partie irradiée.

"Si, commente le professeur Meessen, les ovnis sont réellement des objets, et s'ils émettent de l'infrarouge, il serait tout à fait normal que des témoins photographes aient des surprises au moment du développement de leurs cliches, pouvant aller jusqu'à la disparition totale de ce qu'ils avaient observé visuellement et photographie, ce qui expliquerait le nombre très restreint de clichés que nous avons pour cette vague d'ovnis et, de façon générale, la quasi-impossibilité d'obtenir des photos d'objets rapprochés."

Le professeur Meessen demeure extrêmement prudent. En bon disciple de Claude Bernard, il reste fidèle à la démarche scientifique qui consiste à observer les faits, puis a proposer différentes hypothèses qu'il soumet à la vérification expérimentale. Pour lui, il est essentiel d'étudier cet énigmatique dossier. "Déjà, au niveau des témoignages, il y a trop de témoins indépendants, la plupart du temps dignes de foi, parlant d'effets physique cohérents, trop de concordance dans les événements relatés pour ne pas prendre au sérieux ce dossier. Si tous ces gens inventent, c'est une maladie qu'il faut comprendre. Mais il y a les effets physiques... Le rapport de l'armée de l'air permet d'appréhender le phénomène de facon rationnelle et scientifique. L'hypothèse la plus simple est l'hypothèse extra-terrestre, mais elle pose d'autres problèmes. Nous ne sommes pas pressés de conclure. Nous continuons à travailler." Lorsque je l'ai rencontré, le professeur Meesseen n'avait pas eu la chance de voir le document que m'a fait visionner le colonel De Brouwer. Le rapport de l'état-major de la Force aérienne sur l'interception réussie du 30 mars permet de comprendre pourquoi l'armée avait mis à la disposition de la Sobeps des moyens aussi importants (les deux F-16 de surveillance du territoire, un bimoteur Hawker pouvant emporter un nombre important de personnes et tant d'appareils de mesure, dont une énorme caméra infrarouge) lors du fameux week-end qui mobilisa des dizaines de milliers de personnes. En haut lieu, l'armée savait que l'ovni était bien réel, mais elle ne disait rien. Elle voulait en savoir davantage.

La presse s'est étonnée de l'insuccès de cette chasse pascale. Tout s'explique maintenant. On ne peut pas dire que l'ovni n'était pas au rendez-vous, puisqu'il y eut des observations au sol; mais, si l'engin est reste à moins de 200 mètres d'altitude, il était indécelable par les radars.

Maintenant, les témoignages se raréfient. Mais les questions demeurent. Comme elle est déconcertante, cette vague d'ovnis belges? D'abord, pourquoi la Belgique? Pourquoi ces milliers de témoignages en six mois? Pourquoi, dans les décennies précédentes, les témoins faisaient-ils état d'atterrissages alors que ces ovnis-là ne se posent pas? Pourquoi des machines triangulaires (plus de 90 % des témoignages)? Autant de questions pour l'instant sans réponses.

"Pour nous, la communication de ce rapport de la Force aérienne belge et la confiance qu'elle traduit représentent la récompense de dix-huit années de travail", conclut Lucien Clerebaut.

C'est le premier document au monde concernant les ovnis. Sur la carte, le colonel De Brouwer du Q.G. de la Force aérienne belge montre l'endroit de l'interception: au sud-ouest de Bruxelles.

Insensible à la déroutante irrégularité du phénomène (vague d'apparitions alternant avec de longues périodes d'absence) ainsi qu'aux sarcasmes d'une partie du monde de la recherche violemment hostile à ce genre d'investigation considérée comme malsaine, des scientifiques de poids comme les professeurs Meessen, Brenig, Petit et d'autres continuent leur travail de fourmis.

Maintenant, il est temps de les aider.

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Cette page a été mise à jour le 23 décembre 2002.