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ALSACAT:

ALSACAT est mon catalogue exhaustif à terme des affaires d'OVNIS en Alsace, qu'elles soient "expliquées" ou "inexpliquées".

Le catalogue ALSACAT donne pour chaque cas un dossier comprenant un numéro de cas, un résumé, des informations quantitatives (date, lieu, nombre de témoins...), des classifications, l'ensemble des sources mentionnant l'affaire, avec leur références, une discussion du cas dans le but d'une évaluation de ses causes, et un historique des changements apportés au dossier. Un index général et des sous-catalogues thématiques donnent accès à ces dossiers Alsaciens.

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Cas de Saint-Amarin, le 5 novembre 1990:

Numéro de cas:

ALSACAT-1995-11-05-STAMARIN-1

Résumé:

Par une lettre du 9 novembre 1990, un homme a partagé son témoignage sur ce que sa femme et lui avaient observé le 5 novembre 1990, à environ 19 heures.

Ils étaient à l'extérieur à Saint-Amarin lorsque leur regard a été attiré par des lumières brillantes presque au-dessus d'eux, vers l'Ouest.

L'homme a d'abord pensé que c'étaient des fusées de feux d'artifice, mais il a rapidement réalisé que ce n'était pas le cas. Il a observé de nombreux points de lumière de couleur rouge-orangée qui lui semblaient de la taille des plus grandes étoiles qui étaient visibles dans le ciel. Il n'a pas pu les compter, mais a pensé qu'il y en avait une vingtaine.

Ces points étaient suivis par de très longues traînées de lumière blanche bleuâtre intense de longueur inégale. Une des traînées, située approximativement au centre, semblait beaucoup plus épaisse que les autres.

Tous les points se sont déplacés sur des lignes parallèles le long d'une trajectoire ouest vers l'est, à une vitesse relativement lente, un peu comme un avion de ligne.

Les points n'étaient pas alignés, certains plus avancés que d'autres. Il a pensé que le phénomène semblait être à une altitude relativement basse.

Tous ces points et leurs traînées occupaient une très grande partie du ciel et ils ont été très surpris par la taille et l'intensité de la lumière émise. Ils n'ont entendu aucun bruit.

Le phénomène a disparu derrière les montagnes, les traînées s'estompant et devenant plus petites dans le mouvement vers l'est.

Le récit a été illustré de ce dessin:

Scan.

L'homme a trouvé ce spectacle très beau, et précise qu'ils n'avaient jamais vu quelque chose comme cela auparavant.

Ils ont été très intrigués par ce phénomène, donc à environ 19:12 l'homme a téléphoné à la gendarmerie de Fellering pour rapporter ce qu'ils venaient de voir.

Il s'agissait là, évidemment, d'une des nombreuses observations de ce qui n'était en rien un "OVNI", mais des débris incandescents de la fusée russe Proton qui ont traversé les cieux de France du Sud-Ouest au Nord Est ce jour-là et à ce moment-là.

Données:

Données temporelles:

Date: 5 novembre 1990
Heure: ~19:00
Durée: 1 minutes.
Date du premier rapport connu: 9 novembre 1990
Délai de rapport: 4 days.

Données géographiques:

Département: Haut-Rhin
Commune: Saint-Amarin
Lieu: Extérieur à Saint-Amarin, OVNI dans le ciel.
Latitude: 47.873
Longitude: 7.029
Rayon d'incertitude: 1 km

Données concernant les témoins:

Nombre de témoins allégués: 2
Nombre de témoins connus: 1
Nombre de témoins nommés: ?
Ages des témoins: Adultes ou âgés.
Types de témoins: Couple marié.

Données ufologiques:

Témoignage apporté via: Lettre.
Type de lieu: Extérieur en ville, OVNI dans le ciel.
Conditions d'éclairage: Nuit
OVNI observé: Oui
Arrivée OVNI observée: Non.
Départ OVNI observé: Non.
Entité(s): Non
Photographies: Non.
Dessins par témoins: Oui.
Dessins approuvé par témoins: Oui.
Sentiments des témoins: Emerveillés, étonnés.
Interprétations des témoins: ?

Classifications:

Hynek: LN
ALSACAT: Débris spatiaux

Sources:

[Ref. fme1:] FRANCK MARIE:

JP 19H00 68 SAINT-AMARIN (1 mn)

47°53n -7°01e 2 témoins (Lettre du 09/11/90)

"Je viens vous faire part de mon témoignage sur ce que mon épouse et moi avons observé le soir du 5 novembre 1990 : Je me trouvais dehors à St-Amarin en compagnie de ma femme. Il était environ 19h00 lorsque notre regard a été attiré à peu près au-dessus de nous, càd. ouest, par de vives lueurs que j'ai d'abord prises pour des fusées de feux d'artifice. Je me suis vite rendu compte qu'il ne s'agissait pas de cela. J'ai pu observer de nombreux points lumineux qui m'ont semblé ronds, de couleur rouge-orangé de la taille des plus grosses étoiles quo l'on peut voir dans le ciel.

Ces points étaient suivis de très longues traînées d'une luminosité intense de couleur blanche bleutée d'inégales longueurs. L'une des traînées, située approximativement au centre, m'a paru beaucoup plus large que les autres.

Sans qu'il me soit possible de les dénombrer, j'ai eu l'impression qu'il y avait une vingtaine de points lumineux et de traînées. L'ensemble de ces points se déplaçait sur des lignes parallèles suivant un axe ouest/est, à une vitesse relativement lente, un peu comme un avion de ligne. Les point!' n'étaient pas alignés, certains étant plus avancés les uns que les autres. Le phénomène semblait se situer à une altitude relativement basse... L'ensemble de ces points et traînées occupait une très large partie du ciel et nous avons été très surpris par leur ampleur et l'intensité de la lumière dégagée. Nous n'avons, par contre, entendu aucun bruit.

Le spectacle était d'une grande beauté et nous n'avons jamais vu quelque chose de semblable jusque là... Cela a disparu à l'est derrière les montagnes, les traînées s'estompant et s'amenuisant au fur et à mesure de ce déplacement vers l'est.

Nous avons été suffisamment intrigués par ce phénomène, pour que je décide de téléphoner à la gendarmerie de Fellering, afin de signaler ce que nous venions de voir. Il devait être alors 19h12 (+- 2 mn)..."

Le récit est illustré de ce dessin:

Dessin.

[Ref. rai1:] ROBERT ALESSANDRI:

FICHIER OBSERVATIONS 5 NOVEMBRE 1990

Référence;Lieu;Latitude;Longitude
Heure;Durée (sec);Cap;Passage au plus près
Hauteur angulaire;Dimension(m/km);Distance rentrée atmosphérique (origine/passage au plus près)
Description
Remarques

________________________________________

68B;SAINT-AMARIN; 47.88;-7.02
19H00+-;60;E;N
90;; 921/-68
Lumières rouge-orangé en triangle, grosse à l'avant, avec traînées blanc-bleuté

Discussion:

Carte.

Le 5 novembre 1990, une ou deux minutes après 19:00, se déroule un phénomène tout à fait trivial, expliqué, dépourvu de toute caractéristique d'étrangeté réelle, mais qui suscitera dans une partie de l'ufologie française un véritable délire ovniesque.

Les observations commencent avec une désintégration au-dessus du golfe de Gascogne en France, résultant fragments en combustion vus de loin, généralement et au fur et à mesure de leurs approche, comme un ensemble de trois lumières principales, d'où l'appellation "triangle", de grande dimension angulaire, et suivi de traînées de fumées et flammèches.

Une fois au-dessus du territoire, la chose est vue sous divers angles et à diverses distances par des gens au sol, ce qui donne une gamme de descriptions assez diverses.

La chose traverse la France suivant une ligne à peu près Bordeaux - Strasbourg, en silence, en ligne droite, sans aucune manoeuvre, et en deux à trois minutes, passant Strasbourg à 19:06.

Des observations seront également faire dans le Sud de l'Angleterre, à Londres, en Allemagne, Tchécoslovaquie, Pologne, mais pas au-delà.

Dans la soirée, plusieurs brigades de Gendarmerie contactent le Centre Nationale d'Etudes Spatiales pour signaler ce que des gens leur ont rapporté. Aux brigades d'Angers et de Tulle, des gendarmes ont pu voir le spectacle eux-mêmes. Dans la soirée, le service de presse des armées, le SIRPA, confirme que des pilotes militaires avaient vu quelque chose sans arriver à l'identifier formellement. Près de Paris, aux aéroports d'Orly et de Roissy, le phénomène lumineux est vu depuis les tours de contrôle. Des centaines, voire des milliers de civils rapporteront leurs observations à la gendarmerie, à la presse et aux autres medias.

On parlera à la radio, à la télévision, dans les journaux, d'OVNI, puis de météore, puis enfin la bonne explication sera trouvée, grâce à une information donnée par la NASA: il s'agissait de l'entrée dans l'atmosphère de restes d'une fusée russe Proton lancée depuis le centre spatial de Baïkonour, pour mettre en orbite un satellite Gorizont 21. Les calculs avaient prévu la retombée de débris de la fusée, à sa 36e orbite, traversant la France du Sud-Ouest au Nord-Est le 5 novembre 1990 vers 19:00. Le SEPRA, alors service officiel en charge de ces questions, a fourni cette explications aux agences de presse le 9 novembre 1990.

Dès le 5 novembre 1990, un amateur versé en calculs de trajectoires des satellites et retombées de débris spatial, Pierre Neirinck, avait vu lui-même, et identifié également, indépendamment de la NASA, qu'il s'agissait de débris de la fusée Proton.

Tout ufologue sensé aurait dû dès le début, vu les descriptions, et au moins par la suite, comprendre correctement l'affaire, mais certains n'y voudront rien entendre et parleront de "vague d'OVNIS", de "400 OVNIS", voire de "milliers d'OVNIS", ajoutant souvent à ces observations d'autres, plus ou moins concomitantes, qui n'avaient pas cette explication. Ceci fait que des observations de cette réentrée sont présentées comme des observations d'OVNIS dans la littérature ufologique, et cela comprend des observations faites en Alsace.

Pour cette observation-là, il est parfaitement évident que le couple a bien vu la rentrée dans l'atmosphère des débris de fusée Russe de ce soir-là. Absolument tout concorde, et si cela avait été un "OVNI", on se demande pourquoi ils n'auraient pas aussi vu les débris de la fusée russe.

Franck Marie juge utile de mentionner que les témoins avaient rejeté "l'explication officielle", comme si cela redonnait de la "légitimité" à l'observation pour soutenir son idée qu'il y avait eu là en fait une "vague dr 400 OVNIS sur tout la France".

Mais en fait, il y avait eu plusieurs "explications officielles" consécutives, et compte tenu de la date de la lettre, celle que les témoins avaient pu rejeter était la première, qui était que la chose était un météore.

Eh bien, les témoins avaient raison, ce n'était pas un météore; mais les lecteurs de Franck Marie peuvent évidemment être induita en erreur en croyant que ce que les témoins avaient rejeté était l'explication suivante, la bonne, celle de la rentrée dans l'atmosphère des débris de la fusée russe. Il se peut fort bien que les témoins aient accepté cette explication-là!

Evaluation:

Rentrée de débris spatiaux.

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

Historique du dossier:

Rédaction

Auteur principal: Patrick Gross
Contributeurs: Aucun
Reviewers: Aucun
Editeur: Patrick Gross

Historique des changements

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 21 mai 2015 Création, [fme1], [rai1].
1.0 Patrick Gross 21 mai 2015 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 21 mai 2015.